Gouvernance sous l’ère IBK : Une gestion au nom de l’impunité

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Son Excellence Monsieur Ibrahim Boubacar KEITA, Président de la République
Son Excellence Monsieur Ibrahim Boubacar KEITA, Président de la République

À vrai dire, l’impunité  est une marque déposée sous le règne du président Ibrahim Boubacar Keïta. Sérieusement critiqué au plan national et acculé par la Communauté internationale de mener des enquêtes et de sanctionner les fautifs dans les affaires de surfacturations qui ont défrayé la chronique un moment donné, IBK ne sait à quel saint se vouer. Et après avoir changé de gouvernement et démis de leurs postes ministériels  certaines personnes nommément citées dans ces affaires de surfacturations, afin qu’ils soient  à la disposition de la justice, voilà que les Maliens ont eu une agréable surprise d’apprendre la nomination de Moustapha Ben Barka au poste de  Secrétaire général adjoint de la Présidence de la République. Une nomination qui constitue aux yeux de certaines personnes une insulte à la Nation. Puisque, ce dernier est nommément cité dans cette affaire de surfacturations. Et le président, dans chaque discours prononcé, jure de mettre les coupables entre les mains de la justice.

Pis, les jihadistes, coupables  de viols, de vols, d’amputations de mains et autres exactions sur les paisibles populations du Nord, ont été libérés au nom des négociations pour le retour de la paix. D’autres jihadistes ont été libérés en échange du français Serge Lazarevic. Vouloir une réconciliation nationale, alors que les criminels, qui ont commis des atrocités, circulent sans être inquiété par la justice, cela relève d’une utopie. Et on nous parle de Commission justice, vérité et réconciliation.

En outre, certains directeurs, Haïdara du Pmu-Mali, impliqués dans les malversations financières ont échappé à la justice. Soi-disant qu’ils ont pris la fuite.

Ce sont tous ses manquements graves qui ont contribué à rendre le président IBK impopulaire vis-à-vis des Maliens. Même ceux qui l’ont élu hier, à savoir les religieux, le lâche aujourd’hui pour sa gestion chaotique des affaires publiques. Malgré tout, le président IBK continue avec ses beaux discours dans lesquels il dit «traquer les rongeurs des caisses de l’Etat», alors qu’il est en train de «contribuer à la promotion de l’impunité».

Face à cette attitude d’IBK,  rien ne présage un avenir radieux pour le Mali. Aujourd’hui, il se doit de revoir la copie de sa gouvernance afin de «bénéficier à nouveau» de la confiance des Maliens. Comme, il aimait le dire : «Je ne suis pas un  fou du pouvoir, mais un fou du Mali». À lui de le démontrer à la face du monde, maintenant qu’il tient les ficelles du pouvoir !

Pachi Traoré

Source: L’oeil du Mali

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