Gouvernance politique : Ils ont tué l’espoir

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Le Mali s’enlise de plus en plus dans la crise et l’incertitude. De partout, des signes de la crispation qui accentuent les peurs et en rajoutent au doute. Au plan politique, moins de dialogue entre les acteurs politiques ; c’est la rupture totale entre le pouvoir et les partis de l’opposition.  Au plan économique, les relations entre le pouvoir et le patronat sont au point mort. Au niveau commercial, c’est l’enlisement entre ce pouvoir et les chefs d’entreprises, de plus en plus ciblés par les impôts. Le chômage des jeunes, le manque de liquidités, l’espoir qui disparaît et la sécheresse qui menace viennent plomber le secteur social.

Cette situation de désolation est perceptible à tous les niveaux de la vie. Jamais les rapports entre les populations et l’administration n’ont été autant distants que ces derniers mois. Perdus et ne sachant pas quoi faire, les représentants de l’Etat pataugent dans le flou et l’approximatif.
Laissés à eux-mêmes, ils passent la majeure partie de leur temps hors de leurs bureaux. Les décisions portant sur le fonctionnement de l’administration sont prises ailleurs. En fait, rien ne bouge, c’est du sur-place. Les seuls “cadres” et “agents” de l’Etat en mesure de faire bouger des montagnes sont les ministres et les directeurs des sociétés d’Etat, les véritables maîtres du pays.

Malheureusement, ces “boss” ne comprennent que la carte de leurs propres intérêts. Le reste, pour eux, doit être au service de ces intérêts. A défaut, c’est la “volonté” qui sera détournée.
Parmi les cas d’illustration, les concours de recrutement dans les entreprises publiques. Presque tous ceux qui sont déclarés admissibles, portent des noms connus. Des noms de famille, connus dans les différents corps cibles. En fait, ce sont les enfants, les cousins et autres proches de ces nouveaux riches qui s’apprêtent à faire valoir leurs droits à la retraite. La relève semble bien assurée.

Autre cas : alors que les populations peinent un peu partout à travers le pays, ruminant leur désastreuse saison de pluie et n’arrivant pas à se remettre de l’incapacité du gouvernement du pays à y faire face, voici que des troupeaux des nouveaux chefs de la capitale s’adjugent l’espace martyr et l’eau des zones de pâturage.
Usant des relations de copinage et une abjecte solidarité de corps, les directeurs des sociétés ont fini par imposer leur ordre aux pauvres citoyens, pour la plupart déshérités, écrasés dans les tristes confins du triangle de la misère. Les galons qui ont toujours rimé avec oppression et abus de pouvoir ont encore parlé en pleine période de soudure !

Et quand on sait que seuls les experts-menteurs rivalisent dans la propagande et ont seuls accès aux médias publics, aux avantages et aux “pourboires” recyclés par la pourrie nomenclature qui nous gouverne, il faut forcément s’attendre au pire.
Malheureusement, pour nous, ceux qui nous gouvernent, ne disposent d’aucun discernement à même de nous gouverner. Ils ont fini par tuer en nous l’espoir. Limités, ils n’ont pas les moyens de nous redonner cet espoir.

Assi de Diapé

 

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6 COMMENTAIRES

  1. Votre titre n’est pas bon, dites simplement qu’IBK à assassiné l’espoir des maliens. De 2013 à nos jours, période de gouvernance d’IBK, les maliens ont tout vu. Au lieu de s’en prendre aux acteurs politiques, il faut dénoncer avec force la mal gouvernance d’un régime corrompu, despote et menteur. Nous avons été déçu parce que l’homme n’a tenu à aucune promesse. La solution se trouve dans les urnes . Beaucoup de maliens se septiques quand a la bonne organisation des élections . Le peuple martyr doit comprendre que ce régime qui est aux abois est prêt à tout pour plonger notre pays dans une crise électorale sans précédant . Face à un tel danger , le patriotisme doit prévaloir . Nous devons réunir nos forces pour sauver notre chère patrie. Une seule équation , chasser du pouvoir le régime en place, afin de refonder un pays qui peine à résister à ces crises qui ont déstabilisé le Mali de 2012 à nos jours. Certes le félon ATT est parti laissant le Mali debout, mais IBK est différent d’ATT , puisque le premier tient au pouvoir contre vents et marrées . Ce qui nous oblige, à prendre toutes les dispositions nécessaires pour une alternance en 2018. Qu’Allah sauve le Mali.

  2. “Ils ont fini par tuer en nous l’espoir.”

    Mais de QUEL espoir parle-t-il?

    Il y a 5 ans, lors de la campagne présidentielle, je me suis tué à répéter sur tous les tons que nous savions TOUS (je dis bien TOUS!) qui était Ibk, et ce qu’il valait!!!

    Pas un seul d’entre nous n’osera prétendre qu’il ne savait pas que ce vieux bouffon d’ex-PM n’était rien d’autre (et rien de plus!!!) qu’un vieux bourgeois magouilleur m’as-tu-vu et imbu de lui-même et aussi incompétent que dépassé sur le plan politique! Bref: L’archétype même du vieux politicard corrompu “à l’ancienne”…

    A l’époque, dans l’hystérie naïve de la campagne, à l’exception de quelques uns qui voyaient la même chose que moi, on m’a traîté de tous les noms sur ce même forum!

    Et puis 77,4% (!!!…) ont subitement oublié QU’ILS CONNAISSAIENT comme tout le monde au mali ce vieux nullard pourri jusqu’à la moelle, ET L’ONT ELU!…

    Conclusion: VOUS l’avez voulu, mais…….c’est NOUS TOUS qui l’avons eu! La suite, on la connaît hélas… 5 ans de honteuse gabegie,
    de famille d’abord,
    de Boeing “perso”,
    de palais “perso”,
    de Michel Tomi,
    de Une dans la presse Française en compagnie de ce truand,
    de faux marchés de défense malgré la guerre,
    de fiston Karim subitement multi-milliardaire juste après le marché en question,
    de sanctions des bailleurs de fonds pour VOL DANS LES AIDES aux yeux du monde entier,
    de radiation du Mali des Nations Unie pour non paiement de cotisations,
    de faux marché d’engrais frelatés pour notre agriculture,
    de faux marché de tracteurs Chinois surfacturés à 10 fois leur prix,
    de 5 ans de soldats tués chaque semaine sans le moindre hélico ou avion,
    etc etc etc etc

    Résumé: 5 ANS DE HONTE HISTORIQUE POUR LE MALI D’UNE PART, ET 5 ANS DE RECUL EFFARANT DANS TOUS LES DOMAINES D’AUTRES PART!!

    En seulement 5 ans, Ibk aura réussi à faire de notre mali une REPUBLIQUE BANANIERE aux yeux du monde entier, des bailleurs de fonds, des investisseurs, et des puissances!!!!!!!

    Le drame, c’est que maintenant, il va falloir DES ANNEES pour que le pays se remette de la déliquescence dans laquelle ce tocard l’a plongé…

    Et pour reprendre les propos du journaliste, qui a jamais nourri le moindre ESPOIR dès que ce vieux con est entré à Koulouba? Qui?…

    • PS: Et le comble, c’est que ce même nullard ose prétendre à une 2eme mandat…

      C’est carrément surréaliste!

  3. En tout cas tout ce que je sais les Maliens ont à choisir entre un Pays et un Regime. La bonne gestion du Mali nous interpelle toutes et tous. Un Individu n’est rien par rapport au Mali. Seule une alternance en 2018 peut sauver ce beau Pays. Sincèrement.

  4. La dislocation du Mali est toute proche. Choisissez encore IBK et le pays est mort. Cet homme a définitivement enterré le pays. IBK est le plus grand connard que le Mali n’ait jamais eu comme Président, il est le plus piètre de tous ceux qui l’ont précédé. Voici un homme sans vision, sans ambition en dehors de son confort personnel. Si les Maliens ne chassent pas ce crétin du pouvoir, le pays sera morcelé car, la partition rampante du pays se déroule sous nos yeux, sans que personne ne s’en offusque pour le moment, mais le réveil sera douloureux. A vos suffrages pour envoyer le vieil ivrogne à ses bouteilles.

  5. La gouvernance actuelle est si pitoyable que je suis sure que si elle devais rempilée en 2018 le Mali se disloquera ou il y aura une révolution au Mali avant la fin de ce nouveau mandat.

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