Gouvernance : Mountaga Tall charge IBK

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Me Mountaga Tall, Président du CNID

Plus l’élection présidentielle s’approche, plus les soutiens du président Keïta se réduisent comme peau de chagrin. Dernière illustration ? Le lancement, le samedi 24 mars dernier à l’espace MAEVA, d’un nouveau mouvement politique dénommé « Unis pour le Mali » qui veut œuvrer à une alternance réelle basée sur un projet crédible et réaliste. Le coordinateur national  de ce mouvement est Me Mountaga Tall,  président du CNID et ancien ministre d’IBK. L’avocat charge IBK et son régime.

La majorité présidentielle  n’a cessé de se fissurer tout au long du mandat du président Ibrahim Boubacar Keita. L’ADP-Maliba a donné le ton. Il a été vite rejoint par Sadi pour former un nouveau groupe parlementaire. Puis vint le tour du parti Yelema de l’ancien Premier ministre Moussa Mara de lâcher ses alliés d’hier. Le Congrès d’initiative démocratique (CNID- Faso Yirawa Ton leur emboitera le pas. Me Mountaga Tall, président de ce parti, avait déjà, lors de sa présentation de vœux à la presse, annoncé les couleurs. A l’occasion, il n’avait pas été tendre avec le régime en place. « La gouvernance en cours sera soumise à la sanction du peuple qui aura le dernier mot à l’issue d’élections démocratiques et transparentes », avait-il laissé entendre, tout en souhaitant la fin du régime d’IBK «afin qu’on mette un terme à la comptabilité macabre des Maliens et autres amis venus nous aider ».

La naissance de « Unis pour le Mali (UMA) » vient donc confirmer le divorce entre la majorité présidentielle et Me Tall. Selon le patron du CNID, l’idée  de la création de ce mouvement est  née  d’un constat lucide sur l’Etat  actuel de la nation et de l’élargissement d du fossé entre la population et la classe politique. Pour remédier à cela,  « Unis pour le Mali » attend  proposer aux citoyens une offre politique inédite. Me Tall a expliqué que son mouvement  est une nouvelle approche, une nouvelle façon de faire de la politique. « Notre  regroupement n’est ni un parti politique, ni une association ou des associations regroupées autour d’un parti ou d’un candidat à une élection, ni une machine électorale pour une ambition personnelle. Mais un creuset pour tous les acteurs politiques, associations, religieux, acteurs du secteur public et privé pour rassembler tous les Maliens autour de l’essentiel et réussir l’alternance pour le changement sur la base d’un projet crédible et réaliste », a-t-il expliqué. Pour atteindre cet objectif, « les initiateurs ont travaillé un projet de société qui se décline en cinq axes majeurs concernant la sécurité, la politique et l’institution, les défis économiques, les valeurs sociales et religieuses, et les défis de l’éducation et de l’emploi des jeunes ».

En outre, le coordinateur national s’inquiète des menaces qui planent sur la tenue de présidentielle de 2018. Selon lui, la tenue des élections devient de plus en plus aléatoire avec le risque de conflits politiques, voire d’une crise institutionnelle majeure si l’élection présidentielle ne se tient pas à terme échu. «Nous travaillons pour la tenue des élections à venir. Il faut que ces élections soient tenues dans les délais légaux. Mais nous savons que toutes les conditions ne sont pas encore réunies pour cela », a déclaré Me. Tall. Et d’ajouter que si l’élection présidentielle ne se tenait pas à date indiquée, le Mali pourrait tomber dans un abîme profond qui en ajouterait aux malheurs actuels du pays.

Dans une déclaration,  la plateforme UMA estime  que le Mali est menacé dans son intégrité par des revendications qui mettent à mal l’unité nationale, victime d’attentats terroristes quasi quotidiens et considéré par les voisins comme la source de leurs maux et par la communauté internationale comme un Etat failli dont les dirigeants sont accusés de mauvaise gouvernance. Mieux, pour Mountaga Tall, la gouvernance actuelle est marquée par le manque de vision, le népotisme, de clientélisme, la patrimonialisation du pouvoir.

L’ancien ministre d’IBK ne porte pas de gants pour fustigiez ce qu’il appelle “le désarroi de la jeunesse qui n’a aucune perspective, le chômage, l’extrême pauvreté avec un panier de la ménagère constamment vide, les grèves interminables dénotant un manque d’anticipation et des difficultés à respecter les engagements pris’’.  Jamais, a-t-il affirmé, le fossé entre les dirigeant(e)s et les citoyen(e)s n’a été aussi grand et « nos compatriotes n’ont plus confiance en la classe politique ». Une classe politique qui “s’est illustrée par son incapacité à concevoir et à mettre en œuvre un projet de société dans lequel il peut se reconnaître et s’identifier au moment où nombre parmi eux se trouvent dans d’énormes difficultés, voient leurs valeurs cardinales se dilater et leur sécurité menacée comme jamais auparavant”

Me. Tall qui ne s’est pas prononcé sur sa candidature à la présidentielle prochaine. Cependant, il n’exclut pas que l’UMA puisse présenter un candidat issu des rangs de la plateforme. « La loi n’interdit pas que des regroupements d’associations présentent un candidat », a-t-il affirmé. La déclaration de l’UMA va dans le même sens en indiquant : « Il faut un véritable sursaut national, un décloisonnement total entre société civile et classe politique ».

Pour  conjurer le péril  que fait peser cette situation sur le Mali, « UMA » préconise un dépassement des clivages et antagonismes partisans et mettre le Mali au-dessus de tout. L’attachement à un parti politique, l’appartenance à l’opposition ou à la majorité, à une organisation de la société civile, à une idéologie, le parcours politique, les ambitions doivent tous trouver un seul et même creuset : l’impérieux devoir de sauver le Mali.

Mémé Sanogo

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5 COMMENTAIRES

  1. Quand tu leur enlèves la cuillère de miel dans leur bouche ils changent de paroles. Me Tall n’est-il pas comptable du bilan du président IBK? S’il était encore ministre il ne tiendrait jamais de tels propos. Ces politiciens se foutent vraiment des maliens à la limites. Hier encore Me TAll jurait que IBK est la solution et aujourd’hui ce même Tall parce que évincé de son poste de ministre dit que la gouvernance à laquelle il a participé est mauvaise. Que ces gens aient au moins une considération pour les maliens.

  2. il n’a vraiment pas honte ce monsieur….. Seigneur réveille Batourou Diaby ancien candidat a la presidence pour lui dire quelques mots et lui faire des rappels d’histoire….

    Des individus quie ne representent rien sur le plan electoral veulent en imposer au FOUGARIDEN IBKON… Mais ils il le merite bien….

  3. ”l’impérieux devoir de sauver le Mali” Non mais quel foutaise!!! C’est maintenant que tu réalises cela après que bourama-dadjibo t’ait remplacé par son neveu ? T’as toujours par digéré d’avoir été empêché de croqué sur la troisième License. Et maintenant tu viens nous parler de népotisme. La dessus t’en connais un rayon dont les faits les plus récents remontent a tes derniers passages dans les gouvernements de manda-zonkeba.

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