Le fondamentalisme islamique se fait de plus en plus menaçant au Mali. Depuis l’invasion d’une bonne partie du territoire national par des hordes de jihadistes, la société malienne se doit d’être de plus en plus vigilante. Mais les électeurs mesurent-ils à sa juste valeur le danger d’une entrée à l’Assemblée nationale, à l’issue des prochaines législatives, d’un courant islamiste pouvant influer négativement sur la législation nationale ?
La laïcité de l’Etat peut-elle être sauvegardée lorsque le législateur fait primer le spirituel sur le temporel ? La neutralité de l’école ou la franchise de l’université ne sont pas sûrement altérées devant un législateur d’obédience islamiste ou simplement fondamentaliste ? Ce sont là des questions qui méritent réflexions.
Le Mali vit aujourd’hui sous la hantise d’individus prêts à assouvir leurs désirs personnels d’émerger dans la société à coup d’arguments religieux. Ces personnes n’hésiteront pas à conquérir le pouvoir politique à travers l’argumentaire fondé sur le “retour aux valeurs anciennes”. Or, les valeurs anciennes sont à mille lieues des religions importées que sont le christianisme et l’islam.
Tout conservatisme outrancier doit nous mener au respect de nos traditions. Et leur substrat est l’animisme abondamment pratiqué par nos ancêtres. Exhiber donc un retour aux valeurs culturelles anciennes avec comme appât un “islam pur ou un christianisme messianique ” ne peut être alors qu’un piège mortel. Il faut donc une extrême vigilance pour combattre tout subterfuge visant à tromper un peuple à fort taux d’analphabètes. Le peuple périt, dit le sage, faute de connaissance. Il est souhaitable que par la formation civique, des campagnes médiatiques, les uns et les autres comprennent que le religieux et le politique ne font pas bon ménage. Les religieux doivent se constituer en structures consultatives et de médiation en laissant les acteurs politiques aller à la bataille pour la conquête des mandats électifs.
Pour l’élection présidentielle, si différentes organisations sociopolitiques se sont mobilisées en vue de peser de tout leur poids sur le choix final, cela se comprend comme la technique des lobbies dans les grandes démocraties. Pour des élections de proximité comme les législatives, il est indécent que les obédiences religieuses essaient de s’approprier le débat politique. Surtout dans un Mali qui revient de loin par le fait de ceux qui ont voulu appliquer la charia contre la volonté populaire. Vox populi vox dei (la voix du peuple est la voix de Dieu). Cette voix est plutôt tolérante et fait l’économie de tout rigorisme religieux. Les électeurs doivent savoir quelle réponse apporter à ce péril qui plane sur le fonctionnement harmonieux des institutions au Mali en particulier et en Afrique en général.
Comme l’a déclaré, Alain Juppé, l’ancien ministre français des Affaires étrangères: “il faut une réponse régionale au péril islamiste, qui va de la Libye jusqu’au Nigeria. Seule une coopération impliquant l’Algérie, la Mauritanie, les pays de la Cédéao (Afrique de l’ouest) avec le soutien de la France et de l’Union européenne, pourrait permettre de progresser.” Et d’inviter l’ONU à se prononcer clairement contre le péril islamiste au Sahel. Dans une récente analyse publiée sur la toile mondiale, le chroniqueur Marcus Boni Teiga écrivait : ” La double crise du Mali, si on n’y prend garde, menacera les fondements même des Etats de toute l’Afrique de l’ouest. A côté des revendications séparatistes, il y a également l’intégrisme rampant qu’il est impérieux d’endiguer au plus vite.… “. Ce n’est donc pas le moment d’applaudir ces candidatures cachées ou non sous des étiquettes religieuses.
Heureusement que l’électeur a son bulletin de vote comme épée de Damoclès suspendue au dessus de la tête des fondamentalistes et de leurs adeptes.
Bruno D SEGBEDJI
Mes chers amis, nul ne pourra séparer l’Etat à des religions raison pour laquelle les pays religion n’avait pas accepté la démocratie. Certes la démocratie n’aura jamais sa valeur séparation de l’Etat à la religion dans religieux et semi-religieux. La majorité est religieux et si ont leur demande de ne pas participer à la gestion du pouvoir je ne sais pas quoi faire! nul ne peut couvrir le soleil avec sa main en plein midi. Vraiment vous avez des problèmes parce que nul ne peut empêcher les religieux de monté là où le bon Dieu les ont programmer. Nous ne baisserons jamais nos bras pour laisser qui que ce sois de faire quoi que ce sois.
L’entrée des forces confessionnelles dans la vie politique malienne est le résultat des stratégies de conquête de pouvoir mises en oeuvre par l’actuel locataire de Koulouba, qui se plus a aussi intrumentalisé l’armée…
IBK a ouvert la porte à des forces obscurantistes et la communauté internationale a fait semblant de ne pas voir…
Je ne vois pas pourquoi un parti de type Les Frères Musulmans ne pourrait pas se développer au Mali : l’électorat est là et prêt à voter pour eux.
Alors bon courage! On recolte ce qu’on sème..
vraiment ce article est très bien.si l’on ne prend garde le Mali risque de tombé dans l’intégrisme.
le ministère du culte c’est du non sens
merci mon cher meme si tu te trompes de la cible, si on sait que les deputés sont les représentants du peuple, alors qu’un représentant doit etre à l’image de celui qu’il représente.
L’humain sans le divin, c’est du bestial.
bonjour j’ai rarement lu un article sur maliweb d’une telle valeur.Pour la première fois enfin un journaliste accepte de laisser de coté sa propre opinion et ecrire avec raison et non avec emotion.Tant que l’etat ne se separe pas de la religion le Mali deviendra tot ou tard un etat comme la somalie.Il est inconcevable que des candidats consultent le cherif de nioro ou je ne sais quel autre religieux pour prendre une decision pour un pays laique.Mohamoud Dicko et sa clique doivent disparaitre de l’espace politique Malien.
Tu as raison à 100% et on ne va pas se laisser faire. L’etat n’a rien à voir avec le divin.
Mr Bruno est un journaliste, analyste qui prepare le lecteur à la dissertation et à l’analyse. il faut le croire dorénavant. je ne sais de quel nationalité, il est; mais j’avaoue qu’il est pertinent dans ses analyses. Veuillez vous aussi, critiquer, suggerer, rapporter sans donner de noms , ni de secte ou de religion. Le français est vaste pour permettre une grande décortication et insunuation sans nommer. merci d’apprendre à respecter la personne sans la nommer.
Airlines02, quand il s’agit de critiquer les politiciens, personne n’a de scrupule à les nommer. C’est en ne nommant pas les personnes concernées qu’elles se fraient un chemin tout tracé vers les postes électifs, lorsque ce chemin a été abandonné par les gardiens de la laïcité. Tout le monde sait que Sabati 2012 est la branche politique du Haut Conseil dirigé par les wahhabites, et qu’elle s’est alliée avec le CNID pour obtenir des postes au Parlement… il serait simplement temps d’oser le dire. Merci à Bruno Segbedji.
Ce journaliste ne fait que donner son opinion personnel justement.Je suis désolé que lui et tout ce qui pensent comme lui ne se rendent pas compte qu’il sont entrain de tomber dans l’intégrisme laïque. Le peuple malien et un peuple de croyant.Cela doit être reconnu et respecter.Ces religieux qui veulent venir à l’assemblée ont non seulement le droit mais aussi le devoir d’être labàs pour nous éviter de tomber encore dans la perte de nos valeurs sociétales. Regardez là ou la gestion des laïques nous ont conduit. Je suis sure d’une chose, c’est que les maliens n’accepteront plus qu’on soit embarqués pour l’aventure, que cela soit du fait des courants religieux ou laïque.
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