Gouvernance IBK II dans un contexte de crise politique : Mara, Poulo, Mariko, Sinko et Modibo Sidibé crachent leur refus

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Ibrahim Boubacar Keïta
Ibrahim Boubacar Keïta

Le début de ce second quinquennat du président IBK est loin d’être paisible. La gouvernance est acculée de part et d’autre. Si les syndicats bourdonnent et les politiques remuent ciel et terre pour critiquer la gestion du pays, en particulier le manque de dialogue et surtout le report des élections législatives.Tous appellent à un dialogue national refondateur…

Pour les Forces alternatives pour le renouveau et l’émergence (FARE AnkaWuli) de l’ex-Premier ministre Modibo Sidibé, non moins candidat malheureux à la dernière présidentielle, « rester confinés dans la crispation politique post-électorale, qui n’offre aucune perspective de sortie de crise, recourir à des solutions de replâtrage, de « compromis politiques » qui ne feront qu’aggraver la crise » ne permettent pas au pays d’avancer.
Et l’organe dirigeant du parti de souligner que tenir les élections législatives dans ces conditions comme les reporter unilatéralement en dehors de tout processus consensuel de sortie de crise durable serait une fuite en avant désastreuse pour notre pays.

Absence de débat
« Face à une telle situation, nous sommes convaincus que l’expression démocratique, source de légitimité et de stabilité, constitue le socle de la paix à venir et du redressement de notre pays. Tant il est vrai, comme le soutient un Prix Nobel de la Paix que l’essentiel de la démocratie réside non pas dans le vote, mais dans le débat public pour l’action commune.
Les FARE ont compris dès le départ la nécessité, face à la grave crise vécue, d’une refondation par le dialogue national. Elles n’ont cessé depuis 2013, d’attirer l’attention du gouvernement et de l’opinion nationale sur l’urgence à engager un vrai processus inclusif de refondation de l’Etat au regard des insuffisances de nos institutions, des menaces qui pèsent sur l’unité nationale et l’intégrité territoriale du pays, ainsi que des problèmes de développement économique et social.
Plus que jamais, il y a urgence, face aux multiples périls qu’il y a en la demeure malienne, que notre peuple puisse se réunir pour parler, de la base au sommet, revisiter nos institutions et nos pratiques démocratiques et proposer des réponses endogènes aux maux dont souffre le pays », lit-on dans la déclaration du parti.
et les FARE d’indiquer que le gouvernement et les forces politiques et sociales doivent avoir la lucidité de poser les jalons d’une véritable sortie de crise structurelle de notre pays. « Ils doivent : convenir de la tenue d’un Dialogue National Refondateur, devant arrêter les orientations majeures dont les Maliens conviendront quant à l’avenir du pays, l’infrastructure institutionnelle de notre Etat, nos réponses aux exigences de l’intérêt général et aux frustrations dont souffrent les populations au quotidien ; décider du report des élections législatives pour une durée en cohérence avec la conduite des réformes institutionnelles et structurelles dont le pays a besoin.
C’est ainsi que nous redonnerons espoir et confiance à nos concitoyens, et que nous serons à même de donner un souffle politique nouveau à l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger ».

Pour Modibo Sidibé et ses amis politiques, la gravité et la complexité de la crise impliquent une reprise en mains par nous-mêmes de notre destin commun, parce qu’il n’y a de solutions durables que maliennes. Cette reprise en mains espérée par notre peuple, précise-t-il, exige de dégager des perspectives solides, d’agir avec fermeté, rigueur, justice et compétence. Et le parti FARE d’inviter ses militants et sympathisants à persévérer dans leur engagement et leur détermination à agir avec les autres forces patriotiques et de progrès pour refonder et rebâtir la maison Mali.

Combattre les violations de la Constitution
Pour sa part, la CODEM à travers un communiqué qu’elle vient de rendre public s’insurge contre l’avis favorable de la Cour constitutionnelle concernant la prorogation des mandats des députés en gestation.
Pour le parti de la quenouille, « cette décision insensée et inacceptable viole de manière flagrante notre constitution acquise au prix du sang des martyrs. Face à ce déni de notre constitution et aux tergiversations de la cour constitutionnelle, la CODEM rejette toute tentative de prorogation des mandats des députés…Le parti de la quenouille affirme qu’il combattra de toutes ses forces cette violation de notre loi fondamentale ».

De son côté, le parti YELEMA le changement réitère sa position maintes fois exprimées du maintien à date constitutionnelle des élections législatives et est opposé par principe au report de cette consultation. « Le Gouvernement a la responsabilité d’organiser des élections permettant de respecter la Constitution et les Lois… »Et le parti dirigé par l’ex-Premier ministre Moussa Mara d’inviter le gouvernement, sous l’autorité du Chef de l’Etat, à prendre acte de la situation, en faire une lecture appropriée et engager sans délais les démarches politiques appropriées permettant de traiter la situation sous cet angle afin d’éviter à notre pays une énième crise politique.

S’y ajoute que d’autres leaders comme Oumar Mariko, Moussa Sinko Coulibaly viennent de monter au créneau au sein d’une coalition pour s’opposer à la prorogation du mandat des députés.

Boubou SIDIBE/Maliweb.net

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11 COMMENTAIRES

  1. ” « Ils doivent : convenir de la tenue d’un Dialogue National Refondateur, devant arrêter les orientations majeures dont les Maliens conviendront quant à l’avenir du pays, l’infrastructure institutionnelle de notre Etat, nos réponses aux exigences de l’intérêt général et aux frustrations dont souffrent les populations au quotidien ; décider du report des élections législatives pour une durée en cohérence avec la conduite des réformes institutionnelles et structurelles dont le pays a besoin.
    C’est ainsi que nous redonnerons espoir et confiance à nos concitoyens, et que nous serons à même de donner un souffle politique nouveau à l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger »
    TOUT CELA DEVAIT ETRE ENTREPRIS EN 2013 APRES L’ELECTION D’IBK QUI DEVAIT ETRE LE PRESIDENT D’UNE TRANSITION….
    MALHEUREUSEMENT L’ANE A GOUTE AU MIEL

  2. BERNARD
    L’opposition malienne brillamment conduite par SOUMAILA CISSE ,il suffit de jeter un regard sur le comportement des autres opposants africains,ne se plaint pas,mais exprime les préoccupations de la nation.
    Elle ne s’adresse pas à IBK,mais au président de la république.
    IBK étant le président de fait,il va de soit que c’est lui qui doit incarner ce président de la république pour permettre à notre pays d’avancer.
    C’est dans l’esprit de sauvegarder la quiétude dans le pays que le président de fait est sollicité pour trouver la solution aux souffrances des maliens .
    ON APPELLE ÇA AVOIR L’ESPRIT ET LE COMPORTEMENT D’UN HOMME D’ÉTAT.
    IBK et ses thuriféraires ne semblent pas avoir cet esprit,sont cantonnés à leurs positions arrogantes de gestion patrimoniale de la gestion de L’ÉTAT .
    L’HOMME d’État est humble car il incarne la souffrance du peuple pour pouvoir trouver la solution juste.
    L’ arrogance est l’oeuvre des OPPORTUNISTES,DES LAQUAIS,DES COCO,DES NAMI,DES TAGNINI.
    Au sommet de L’ÉTAT,on est préoccupé par la satisfaction des INTÉRÊTS personnels expliquant la situation criarde de l’insécurité depuis l’arrivée d’Ibk au pouvoir,sans oublier la dégradation économique du pays confirmée par le président de fait à travers une tension de trésorerie jamais connue pendant l’ère démocratique .
    UN DANGANDEN est celui qui est tout le temps incapable de tenir ses engagements.
    UN DANGANDEN est toujours victime de la faute des autres.
    UN DANGANDEN pense toujours que les autres sont fautifs,lui n’est responsable de rien.
    UN DANGANDEN se fait entourer des OPPORTUNISTES,DES LAQUAIS,DES COCO,DES NAMI,DES TAGNINI.
    UN DOUHAHOUDEN ,le contraire de DANGANDEN,malgré les attaques honteuses des DANGANDEN restent toujours dignes,ne réagit pas,ne fait jamais des attaques indirectes,laisse le peuple trancher.
    OSER LUTTER ,C’EST OSER VAINCRE .
    La lutte continue.

  3. Passer son temps à insulter ou vilipender des hommes politiques, ce n’est pas malien. Un peu de respect pour autrui.

  4. Ils peuvent toujours piailler. L’imperturbable IBK est tranquille du haut de koulouba. Le président IBK n’a pas accepté la gestion consensuelle hier, il ne l’acceptera pas aujourd’hui. Que ces politiciens qui jadis se partageaient les maigres ressources du pays, sachent que le Mali est au-dessus de tous. Il n’y aura plus de partage de gâteau dans ce pays. Qu’ils parlent donc. Le Mali avance lentement mais sûrement.

  5. Vouloir dialoguer avec quelqu’un qu’on ne reconnait pas comme Président. IBK et Boubèye ne discuteront pas avec des gens qui passent le clair de leur temps à dire que c’est eux qui ont gagné.
    La cour constitutionnelle, la cou suprême, la communauté internationale reconnaissent IBK comme Président. La majorité des maliens que nous sommes le reconnait comme Président.AW YE AW DONIN DJIGUIN. En 2023 vous aurez tout le loisir de vous présentez, si vous êtes encore éligible.
    Aujourd’hui, laisser le Mali relever les défis qui se dressent devant lui. Kèlokotè.

  6. LE FRONT DES SOTS ET DES DANKADÉNS, LE FRONT DES SALOPARDS ET DES DROGUÉS continue de cristalliser le débat politique autour des futilités, au lieu de reconnaitre son échec, de faire son introspection et de tracer de nouveaux horizons pour juguler la crise actuelle et projeter le Mali dans la voie de l’émergence, à travers des propositions concrètes, pertinentes réalisables.

    La seconde tare congénitale de l’opposition est de se plaindre régulièrement du « manque de dialogue du pouvoir », malgré la main plusieurs fois tendue du président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, aussitôt investi. Elle refuse cette main tendue, récuse IBK comme président de la République et crie haut et fort que le pouvoir ne veut pas discuter. Quelle contradiction ? Quelle aberration ? Quelle duperie ? Voilà l’autre tare congénitale de l’opposition. Elle est aussi handicapante que la première.

    La première condition du dialogue consiste à reconnaitre ton interlocuteur, à le respecter. Au lieu de cela, l’opposition, minoritaire dans le pays, entend imposer sa vision, ses vérités. C’est pourquoi, elle a multiplié les marches, espérant qu’elle culminerait vers un mouvement insurrectionnel. Ainsi, elle obtiendrait par la rue, ce que le peuple lui a refusé par la voie des urnes. Ce scénario a lamentablement échoué parce que l’opposition avait en face d’elle un peuple intelligent. MERCI CHAHANA

  7. ET ouiSincèrement il y a des gens qui ne souhaitent que le malheur à notre pays, que le pays brûle quelle que soit la voie. MENTIR, MENTIR, DIFFAMER, DIFFAMER, faire en sorte que les gens se révoltent; gâter ou gâcher le pouvoir de IBK, quelles que soient les les conséquences. Jusqu’à ce que SOUMAILA ait le pouvoir, même si c’est sur le cadavre de tous les maliens. En toute sincérité, je ne suis ni à la tête ni à la queue de la pirogue, mais où serais-je en cas de NAUFRAGE.
    J’ai suivi la causerie DIOSSÉ-MARA sur RADIO NIETA. C’est formidable. C’est responsable l’analyse de cet ancien premier ministre que Soumi et Co ont voué aux gémonies. Mais voilà quelqu’un qui fait fait des propositions concrètes à IBK ET à SOUMAILA parce qu’il a souci du Mali.

    Franchement, AYONS souci du Mali. JE N’AI PAS LE POUVOIR,, QUE TOUT LE MONDE MEURT, IBK EN PREMIER, QUE LE SEIGNEUR MISÉRICORDIEUX NOUS EN GARDE.

  8. IBK illegitime II, personne ne va accepter la fraude electorale et la dictature. Boua ka bla.

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