Gouvernance IBK et distribution des rôles : Les deux grands oubliés du début de mandat

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Nancoma Keita
Nancoma Keita
Baber Gano

Une chose est de conquérir le pouvoir, une toute autre de l’exercer avec les compétences requises avec le principe “les hommes qu’il faut à la place qu’il faut”. C’est ainsi qu’à l’accession au pouvoir de tous les hommes d’Etat, l’on sait quasiment qui sont les potentiels collaborateurs du nouveau président à différents postes stratégiques. Ce véritable “shadow cabinet “, comme le disent les Britanniques, transparait déjà en regardant l’organigramme de campagne du candidat devenu président de la République.

En effet, le candidat IBK (dont nous avons pu nous procurer une copie de l’organigramme de campagne) s’est fait élire avec un dispositif d’hommes et de femmes de valeur dont les deux premiers cercles qui lui sont les plus proches comportaient les “Conseillers spéciaux” et le “Cabinet privé”.

Parmi ces conseillers spéciaux, il y a : Mme Kéita Rokia N’Diaye (Affaires électorales), Pr Mamadou Kassa Traoré (Coordination équipes), Soumeylou Boubèye Maïga (défense et sécurité), Cheick Oumar Diarra (relations internationales), Bokary Tereta (affaires politiques) et Me Baber Gano (affaires juridiques). Si les deux premiers cités de cette liste sont sous le poids de l’âge, les trois suivants ont déjà exercé ou sont au gouvernement, il ressort que c’est le Secrétaire général de la section RPM de Djenné et avocat et ami de longue date du président de la République qui est superbement oublié au chapitre des rétributions post-élection.

Me Baber Gano est reconnu comme étant un brillant avocat qui a défendu IBK dans plusieurs dossiers, depuis les premières heures de la création du RPM, en passant par la période durant laquelle le leader du parti du tisserand a été président de l’Assemblée nationale, sa traversée du désert… Il était reconnu être le conseil juridique attitré du RPM, en tant que Secrétaire chargé des questions juridiques du bureau politique national du parti et a volé au secours sa formation politique  dans de nombreux contentieux électoraux.  A bientôt deux ans à la tête du Mali, la question se pose de savoir si IBK a oublié celui qu’il qualifiait lui-même de “meilleur cadre de mon parti “ ou s’il y a une brouille quelconque entre les deux hommes. Faut-il rappeler que Me Gano avait été longtemps annoncé par les médias comme probable ministre de la Justice? Mais après trois gouvernements, il doit se contenter de son cabinet d’avocat, qui ne s’en plaint point.

L’autre oublié dans l’entourage d’IBK en ce début de quinquennat, annoncent les observateurs, c’est sans doute l’ancien ministre Nancoman Kéita. Même si le Secrétaire politique du RPM n’a pas joué un rôle de premier plan dans l’équipe de campagne, il est surprenant qu’IBK ne promeut pas ce cadre pétri d’expériences et de courage. En effet, en son temps, il n’a pas hésité à jouer son poste de PDG de l’Office du Niger pour apporter son soutien à IBK alors  en froid avec le président Alpha Oumar Konaré.

Rappelons que le Cabinet privé du candidat IBK comportait des noms comme Sabane Mahalmoudou, Moustapha Ben Barka, avec comme directeur de campagne Abdoulaye Idrissa Maïga, l’actuel ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation. Ses adjoints avaient pour noms Jean Marie Idrissa Sangaré (éphémère ministre de la Communication) et Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo, l’actuelle ministre de la Culture, de l’artisanat et du Tourisme et Baba Cissé.

     Bruno D SEGBEDJI

djitosegbedji@yahoo.fr

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3 COMMENTAIRES

  1. Dieu le Tout Puissant qui donne le pouvoir, il ne faut jamais perdre l’espoir quand on est jeune et intelligent souhaitons longue vie sans forcer sinon le contraire va se passer car celui à qui tu as confiance qui te trahiras tôt ou tard par l’ingratitude.

  2. IBK a été une deception très très terrible pour le Mali. Dieu est grand et ca ira inchala. Mais la chose qu’il ne dois jamais oublié, est que le Mali n’appartient a personne. Et personne n’est élue pour venir satisfaire ses envies mégalomane personnel.
    Merci le boss.

  3. IBK continue de cabaler seul en oubliant ceux qui l’ont soutenu au moment des moments de détresse, c’est une forme d’ingratitude inhérente aux politiciens, alors que tout se paye ici bas et sans équivoque.

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