A peine le régime d’Ibrahim Boubacar Kéita sortait-il la tête de la bourrasque provoquée par diverses dénonciations de mal gouvernance, qu’il se retrouve secoué par les derniers événements de Kidal. Toute chose qui a eu le mérite de renforcer un réflexe identitaire de solidarité de la majorité politique autour du pouvoir. Mais cette ” mobilisation ” pousse certains acteurs à se marcher sur le pied pour avoir une meilleure visibilité. Ce qui exacerbe la bipolarisation naissante au sein de la majorité présidentielle.
S’il est établi que c’est dans les tourments qu’on connait ses vrais amis, c’est aussi en ces moments difficiles que de nombreux alliés finissent par se marcher sur le pied. Pour prouver au maître du jour qu’il n’a rien à craindre, qu’il a un “dispositif de soutien hors pair”. Le début de mandat du président Ibrahim Boubacar Kéita donne tout l’air de ce constat.
Les difficultés qu’éprouve l’équipe du président IBK à maîtriser la gestion du pays pousse ses alliés à verser rapidement dans l’excès de zèle politique. Au moment où les partis alliés à IBK représentés à l’Assemblée nationale fédèrent leur énergie au sein de l’APM pour épauler le RPM, l’ADEMA, plusieurs formations politiques non représentées à l’Hémicycle rivalisent d’ardeur à manifester leur présence aux côtés du locataire de Koulouba. Ainsi, après la conclusion du “contrat de législature” avec Oumar Tatam Ly, la majorité présidentielle est “sollicitée” de toutes parts par les partis qui n’ont pas de députés.
Certains de ces acteurs politiques tenant à exister politiquement réfléchissent à créer un autre “front” ou “bloc” de la majorité. Des leaders comme Ousmane Ben Fana Traoré du PCR, Amadou Soulalé de FAMA ou Younouss Hamèye Dicko du RDS et d’autres chefs de partis lilliputiens se donnent la main pour “tenir des réunions pour un soutien plus visible au président de la République“. Le siège de leur regroupement naissant est à quelques encablures du Lycée Mamadou Sarr en commune IV du district de Bamako. Cette initiative se veut plus attachée au Premier ministre Moussa Mara, un chef de parti (YELEMA). Au même moment, ce mouvement censé fédérer les acteurs politiques autour d’IBK essuie les critiques des ténors qui estiment que leur soutien est accordé intuitu personae à IBK. “Cette affiliation ne saurait transiter par un Premier ministre politique, alors que cela pouvait se concevoir avec l’ancien chef du gouvernement non politique”, a expliqué un leader. Du coup, on note une bipolarisation de la majorité présidentielle : ceux qui affichent leur affinité avec IBK et ceux qui veulent la sous-traiter avec le chef du gouvernement. Les premiers estiment qu’ils sont “cocontractants du dépositaire de la légitimité populaire, IBK avec un mandat garanti de 5 ans“. Les seconds surfent sur la nécessaire solidarité avec l’équipe gouvernementale en ces temps de bourrasque.
Rappelons qu’en moins d’un an qu’il est à la tête du pays, IBK ne cesse d’essuyer toutes sortes de difficultés. Au point que les superstitieux se demandent si son plébiscite par le peuple malien à près de 78% des suffrages avait manqué d’une bénédiction cérémonielle.
En effet, à peine installé au palais de Koulouba, avec le dossier brûlant de Kidal sur la main, IBK fit face à la mutinerie des Sanogo et consorts le 30 septembre 2013. Ce qui a poussé rapidement le nouveau président de la République à “nettoyer les écuries d’Augias” de la junte militaire du 22 mars 2012, de triste mémoire. Avant même que ne se refroidissent les cendres de cet épisode chaud de démantèlement de la bande à Sanogo, Yamoussa et autres par rapport à la disparition de 21 bérets rouges, Bamako a enregistré en l’espace de 4 mois, trois incendies de marchés.
Au four et au moulin pour consoler les victimes des pertes enregistrées, avec un ministre du Commerce – Abdel Karim Konaté dit Empé – décisif pour apaiser les cœurs des commerçants, c’est le Premier ministre Oumar Tatam Ly qui jette l’éponge. Il publie une lettre révélant que le locataire du palais de Koulouba fait entorse à sa volonté de doter le gouvernement de certaines compétences. Or, l’opinion réclamait à cor et à cri le remaniement ministériel qui s’impose après les élections législatives. IBK en ressentira en coup de trahison mais s’est voulu tenace en nommant quasiment sur un coup de tête Moussa Mara à la primature. Après cette étape, l’opposition donne un coup de pied dans la fourmilière avec le mémorandum du PARENA sur la mauvaise gouvernance (l’avion présidentiel de 20 milliards F CFA). Qui avait été précédé par le pavé jeté dans la mare par l’affaire dite du Tomigate. Les derniers événements de Kidal ont encore secoué le régime d’IBK. Gageons qu’il s’en sortira plus coriace que jamais.
Bruno D SEGBEDJI
Je suis très très content de vous 😈
SALUT MES FRERE ON DOIT TOUJOUR ECOUTE LES AUTRES PAIX PASSE PAR LE DIALOQUE LA NECOIATOIN LE GENERAL AVAIT RESON MANDE IL FAUT CHERCHE LA PAIX PAR LA METODE DOUCE LA GUERRE NET PAS LA MEILLEUR SOLISION ALLAH KA MALI DEMAIS AMEEN
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