Comment peut-on douter de la loyauté et de l’honnêteté des gens et les appeler à l’aide ? Ou on est comme eux, ou l’on ne se sait pas ce que l’on veut et où l’on va. À Sikasso, IBK a une nouvelle fois demandé du secours à sa majorité alimentaire. Cette majorité à laquelle, il disait en novembre 2014 au Palais de Koulouba : «J’ai besoin d’une majorité intelligente et non d’une majorité dolosive et moribonde !».
Il est vrai qu’IBK a été élu par la bénédiction de l’ensemble du peuple malien. Le rôle que le Rpm fait semblant d’avoir joué est largement surestimé. Même si le Rpm n’avait pas été, IBK serait élu en 2013. Les circonstances lui étaient largement favorables. Certes, IBK est le président de son parti, le Rpm. Mais, celui-ci était moribond. Ce sont les événements du Nord en plus du coup d’État du 22 mars 2012 qui ont fait qu’IBK a été remis en selle. Une coalition politico-religieuse est venue y mettre son grain de sel.
Dis-moi qui tu hantes, je te dirai qui tu es, dit l’adage
IBK, dès sa prise de fonction, s’est très mal entouré. Il s’est choisi en toute connaissance de cause des personnages sans envergure. Des cadres du Rpm croyant l’avoir fait roi excellent dans toutes sortes de magouilles. Des hommes d’affaires de la pire espèce sont à ses côtés. Sidi Mohamed Kagnassy fut même Conseiller très spécial. Des liaisons mafieuses furent mises à jour. Et pourtant, IBK ne cesse de rabaisser sa majorité. Il sait sans doute que rien, absolument rien, ne fait mal à cette majorité alimentaire prête à tout pour participer au partage du gâteau Mali. Elle peut être insultée, rabaissée, humiliée, elle s’en fiche pour vu qu’elle ait sa part. Quel mépris ? Quelle suffisance ? Quelle condescendance ? Quel irrespect ? Les qualificatifs manquent pour décrire le regard qu’IBK porte à ses amis. Les amis d’IBK ont raison de se méfier de l’homme qui vit dans une bulle, la cage de Faraday. IBK croit son pouvoir de droit divin. Attendons la fin.
Les appels du pied d’IBK
IBK ne cesse d’appeler sa majorité à un soutien ferme et sans équivoque de lui-même et de son gouvernement, donc de son régime. Il oublie certainement une chose fondamentale, à savoir : comment peut-on défendre un homme et sa politique si l’on sait en âme et conscience que celui-ci mène le pays irrémédiablement dans le précipice ? Comment IBK peut-il reprocher à sa majorité de ne pas l’aider si lui-même est incapable de satisfaire à l’obligation constitutionnelle de déclarer publiquement ses biens ? La Constitution est-elle claire ou pas ? Pourquoi prendre Dieu en témoin de son honnêteté et être incapable d’une déclaration publique de son patrimoine ? Qui va se mouiller dans un débat qu’il sait perdu d’avance ?
Moussa Mara s’est lancé inconsciemment dans les détails de l’avion qu’il ignorait superbement. Il le regrettera toute sa vie. Comment IBK peut-il compter sur sa majorité s’il humilie publiquement le vieux avide, cupide, Boulkassoum Haidara, qui voulait juste savoir comment l’aider ? Qui peut défendre les surfacturations de la honte ? Qui peut défendre la mainmise de la famille d’abord ou clan de Bourem sur l’appareil d’État ? Comment IBK peut-il compter sur sa majorité si des individus du genre Mamadou Blaise Sangaré sont ses amis ? Jadis, le grand griot d’ATT, qui le poignardait dans le dos à sa chute. Ce Blaise est-il porte-parole d’IBK ? Quelle parole peut-il porter ? Dieu n’aime pas les ingrats. IBK les adore pour leur manque de crédibilité. Comment IBK peut-il compter légitiment sur sa majorité si celle-ci ignore radieusement l’origine des fonds qui financent les travaux de sa propriété de Sébénikoro ? Disons son héritage de bourgeois. Comment IBK peut-il compter sur sa majorité si celle-ci voit sa duplicité complice avec l’avocat de la GUO-STAR, cette société qui est à l’origine des surfacturations des équipements militaires ? Oui, devant Dieu et les hommes comme pour se moquer du Mali et des Maliens, IBK a fait de Maître Kassoum Tapo, son invité spécial dans notre avion, lors de la marche républicaine à Paris, après les tueries de Charlie Hebdo. Comment IBK peut-il compter sur sa majorité pour expliquer pourquoi des retraités après des années sont rappelés à des postes administratifs et diplomatiques ? Baba Hakim, Cheick Mouctary Diarra, Ag Hamani, etc. Comment défendre la nomination d’un Toumani Djimé Diallo, ambassadeur du Mali à Berlin ?
Qui peut défendre l’absurde, l’inconcevable, la stupidité ?
Comment IBK peut-il compter sur un Nancouma Kéita ? L’autre jour, ce Nancouma considéré comme un intellectuel, ancien ministre mais surtout secrétaire politique du Rpm, a tenu des propos qu’un bon étudiant de première année de sciences politiques ne tiendrait pas. Il a osé, parce qu’étant d’une susceptibilité maladive, menacer de causer misère à un journaliste qui leur posa une mineure question. Il y a de quoi avoir peur non de la menace elle-même ! Que vaut la parole de Nancouma Kéita ? Rien. C’est l’immensité de l’inculture d’un des princes du jour qui fait peur. Si Nancouma, l’un des meilleurs cadres du Rpm, parti au pouvoir, ignore tout de la liberté de presse, des conquêtes à jamais marquées aux marbres relatives aux libertés de presse, de l’évolution du monde, que peut-on penser des autres cadres du Rpm ? Décidément, le Mali est très mal «barré». À l’arrogance s’est greffée une certaine ignorance au sommet de l’État. La descente aux enfers de l’école malienne n’a pas commencé aujourd’hui. Nancouma Kéita en est l’illustration parfaite.
Il est temps pour IBK de comprendre que s’entourer de la meilleure maison de communication au monde ne signifie rien. Tant qu’il ne sera pas honnête dans ses choix, les opportunistes de toutes parts courront derrière lui en quête de pitance. Cependant, jamais au grand jamais, nul n’ira au charbon pour lui.
Leçon d’histoire et de sciences politiques
IBK, il y a un peu moins de 500 (cinq) ans, un esprit rare écrivait : «Il y a trois sortes d’esprit. Les uns entendent par eux-mêmes ; les autres comprennent tout ce qu’on leur montre ; et quelques-uns n’entendent, ni par eux, ni par autrui. Les premiers sont excellents, les seconds sont bons, et les derniers inutiles». IBK, de quel côté êtes-vous ? Cher président, nulle mission contre vous. Ne vous affligez guère. Point de raccourci. Vous êtes mortel comme nous le sommes. Allah, devant qui nous répondrons, le sait. Gérez juste en bon père de famille notre nation. Tel est notre dessein.
Boubacar SOW
boubacarsow@hotmail.fr
IBK an fili la, nous regrettons pourquoi ce choix des maliens, et nous allons le regretter 100 ans apres car IBK nee devrait pas etre president car il ne vaut rien absolument.
Merci Mr Sow, en espérant que le mandé idiot vous lira mais surtout comprendra le message que vous lui avez adressé. Pourquoi refuse t il deux ans après de déclarer publiquement ses biens s’il est sûr qu’il n’y pas de doute sur leur provenance et leur acquisition ? Passez tout le temps à insulter ses partenaires à les humilier quotidiennement et leur faire porter le chapeau de son propre échec est lâche et indigne. Mais puisque ceux ci ont perdu leur âme avec leur dignité avec, lui IBK connaissant les raisons de leur alignement derrière lui ne rate aucune de leur montrer qu’ils sont des traitres alimentaires.
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