Gouvernance et sortie de crise : Pourquoi IBK se refuse à nommer Soumi Premier ministre ?

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Le chef de l’Etat aurait répondu par un « oui, mais… » à la proposition de nommer son éternel adversaire à la présidence au poste de Chef du gouvernement. Caprices, calculs politiciens ou volonté inavouée d’avouer un échec de  gouvernance ?

-Maliweb.net- De confidences crédibles, il ressort que les dernières têtes à têtes IBK-Soumi ont presque abouti à un accord sur la nomination du chef de file de l’opposition comme Premier ministre, pour aider le pays à se remettre sur les rails. Mais, le locataire du palais de Koulouba redouterait les développements que pourrait révéler cette décision politique, dans le contexte de fragilisation actuelle de son pouvoir.

A la crise électorale de 2018 est venue se greffer une aggravation de la crise sécuritaire rampante, obligeant la classe politique à se remettre un tant soit peu en cause et à ajouter de l’eau à son… bissap. L’option d’une gestion concertée du pouvoir s’est finalement invitée dans le microcosme national. Ce qui a conduit à la signature d’un accord de gouvernance le 2 avril 2019 entre le Premier ministre Boubou Cissé et une bonne partie de la classe politique.

De bonne source, le chef de file de l’opposition avait posé comme condition à la signature de cet accord, sa nomination au poste de Chef du gouvernement. Il devait avoir des coudées franches pour aider à la résolution de la crise et relever les défis majeurs de la gouvernance. D’autres acteurs politiques dont des anciens présidents auraient adhéré à cette option, soutenue par certains pays partenaires. Mais, il semble que le chef de l’Etat voyait en cette initiative de « partage de pouvoir » comme un aveu d’échec de sa gouvernance et comme l’amorce d’une transition politique qui ne dit pas son nom.

Après d’autres rencontres et consultations politiques de haut niveau, à l’interne comme au plan international, il semble qu’IBK a fini par lâcher du lest sur ce remodelage institutionnel de son pouvoir. Un tête-à-tête avec l’opposant en chef aurait abordé le sujet et défini les contours pratiques. Ce que Soumaïla Cissé évoquera à demi-mot lors de sa récente conférence de presse : « Nous convenons des choses, mais après rien n’est décidé…J’avoue que c’est fatigant », a-t-il lâché, parlant de ces dernières entrevues avec le locataire du palais présidentiel.

Selon certains analystes, le contexte de fragilité institutionnelle ne rassure pas le chef de l’Etat. Son pouvoir étant déjà faible, avec un affaiblissement criard de l’autorité de l’Etat, confier la primature à l’opposant, qui n’a jamais caché sa convoitise pour le fauteuil présidentiel, explique un proche du palais, semble trop imprudent aux yeux du numéro un malien.

En effet, la capacité de travail du leader de l’URD, sa compétence surtout au plan économique et sa connaissance du pays pourraient lui permettre de réussir sa mission à la primature. Ce qui, confie un autre proche de la sphère présidentielle, exposerait davantage les limites du président en place. Donc, cette propulsion de Soumaïla Cissé à la primature, aux côtés d’un IBK usé et mal conseillé par un entourage glouton, serait l’ouverture d’un boulevard pour l’opposant à débarquer au palais de Koulouba en 2023. Cette lecture serait aussi faite par les proches du président et les premiers responsables de son parti. Ceux-ci aussi seraient devenus un obstacle à ce remodelage à la tête du pays. Car, pour la famille politique d’IBK, Soumaïla Premier ministre, c’est livrer le RPM et certains de alliés à une certaine chasse aux sorcières aux conséquences imprévisibles. Toute chose qui bloque, du reste, le processus devant conduire au dialogue national inclusif mais aussi tout le pays.

Boubou SIDIBE/Maliweb.net

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9 COMMENTAIRES

  1. Le président IBk n’en peut plus , il est à bout de souffle. Alors stp , pour l’Amour de Dieu et pour ta nation il faut démissionner vraiment. Le peuple s’en chargera du reste.

  2. Il s’agit de penser aux INTÉRÊTS SUPÉRIEURS DU MALI.
    Autrement SOUMAILA CISSE ne sera jamais chef de gouvernement d’IBK, mais président de la république.
    CE N’EST PAS SOUMAILA CISSE QUI EST DEMANDEUR DU DIALOGUE POLITIQUE POUR AMÉLIORER LA SITUATION DU PAYS, MAIS IBK.
    À vrai dire, ce n’est pas IBK l’initiateur du dialogue avec son ENNEMI POLITIQUE, mais les partenaires du Mali qui constatent l’incompétence du locataire de koulouba.
    IBK ET SES THURIFÉRAIRES VONT PRÉFÉRER LA DISPARITION DU MALI SUR LA CARTE DU MONDE QUE DE FAIRE APPEL À CELUI QU’ILS DÉTESTENT À MORT.
    Il ne faut pas oublier qu’on a tenté de l’éliminer à travers leurs alliés putschistes.
    Plus on retarde l’échéance de nommer SOUMAILA CISSE chef de gouvernement, plus la pression des partenaires sera forte.
    LA RÉSISTANCE D’IBK À LA PRESSION DES PARTENAIRES EST CONFORTÉE PAR LA MÉFIANCE DE LA FRANCE ENVERS LE CHEF DE FIL DE L’OPPOSITION.
    La France n’aime pas les hommes politiques africains qui privilégient les intérêts supérieurs de leur pays.
    LA FRANCE PEUT MÊME ÊTRE L’OBSTACLE car IBK exécute à la lettre ses instructions.
    Que SOUMAILA CISSE fasse de l’ombre à IBK, par sa COMPETENCE et surtout par SA CRÉDIBILITÉ quoi de plus espérer par les maliens pour commencer à mieux respirer.
    Quand on veut garder le pouvoir qu’on fasse plaisir aux maliens.
    C’EST LA SEULE FAÇON DE RESTER AU POUVOIR À MOINS DE LE CONFISQUER COMME ON N’EN A L’HABITUDE.
    On oublie que SOUMAILA CISSE prends plus de risque qu’Ibk en acceptant la fonction de chef de gouvernement dans un contexte très difficile.
    On sait que le CLAN AUTOUR DE LA PREMIÈRE DAME fera tout pour l’empêcher de réussir car ses animateurs n’ont jamais pensé au Mali.
    Seule la préservation du pouvoir les intéresse.
    On oublie aussi que la France a manœuvré pour imposer le chef rebelle à gbagbo, qu’il a utilisé ses réseaux internationaux pour exiger la validation des résultats des élections présidentielles par l’ONU, qu’elle a fait tout fait pour empêcher les recomptages des voix dans le fief de ALASSANE OUATTARA son candidat.
    Au Mali, en 2018,il a utilisé ses réseaux pour empêcher la validation des résultats des élections présidentielles du Mali par l’ONU,ses présidents, ancien et actuel, se sont précipités de féliciter IBK avant la proclamation par la cour constitutionnelle.
    En côte d’ivoire, on voulait éjecter gbagbo.
    Au Mali, on veut qu’Ibk reste.
    Si la France veut, SOUMAILA CISSE sera chef du gouvernement comme Guillaume soro l’a été par sa pression.
    Notre pays n’est pas indépendant comme l’a si bien dit SEYDOU BADIAN KOUYATE avant de s’en aller.
    La France veut que ses efforts, la mort de ses soldats, soient conclus par l’atteinte de son objectif principal :L’AUTONOMIE DE L’AZAWAD APRÈS SON INDÉPENDANCE.
    Ses soldats sont morts pour ses intérêts.
    SOUMAILA CISSE, chef de gouvernement, risque d’empêcher la réalisation de cet objectif car elle va à l’encontre des intérêts supérieurs du Mali
    OSER LUTTER,C’EST OSER VAINCRE!
    La lutte continue.

  3. IBK a gagner les elections il y a un an de cela, soumi a ete ecrase a plate couture, c’est normal que IBK ai le droit de choisir. nous somme en democratie, n’en deplaise a l’opposition, la democratie a parler dans les urnes

    • La démocratie et les urnes ont parlé. Cissé vous connaissez très les elections en Afrique organisées par un président qui se représente pour un autre mandat. Je ne vous apprends rien puisque vous ainsi tout le monde savent ce qui se passe.

  4. De son élection en 2013 jusqu’a nos jours, les maliens savent comment il a bien géré le pays . Chaque jour notre pays se réveille avec des bonnes nouvelles. tout n’est pas rose mais franchement on est sur la bonne voie machallah

  5. oui mais est une réponse totalement approprie de notre IBK, il faut savoir que soumi réclame des choses totalement insensée et inconcevable, on ne peut vraiment pas accuser ibk de mauvaises volonté sur ce dossier

  6. Comme l’a dit notre artiste musicien international Salif KEITA dans la vidéo , si IBK ne peut pas diriger le pays par peur qu’il démissionne au lieu de se voir chasser par le peuple. De son élection en 2013 jusqu’a nos jours, il sait comment il a mal géré le pays . Chaque jour notre pays se réveille avec des malheurs à cause de la mal gouvernance . Au lieu de nommer Soumaila CISSE comme Premier Ministre, Chef du gouvernement , IBK doit démissionner afin qu’une transition soit mise en place . C’est au cours de cette transition que les maux qui minent le pays seront discutés lors de la conférence nationale . A titre d’exemple l’accord pour la paix et la réconciliation doit être présenté aux maliens , discuter et apporter des amendements indispensables à sa mise en œuvre . Rares sont les maliens qui savent son contenu . S’agissant de la révision de la Constitution , c’est encore au cours de cette même conférence nationale qu’elle sera discutée et approuvée éventuellement . L’honorable Soumaila CISSE qui s’est toujours battu comme un diable pour exiger la bonne gouvernance n’a pas intérêt à s’associer à la gestion pourrie d’IBK qui a échoué sur tous les plans .

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