Gouvernance et lutte contre la corruption au Mali : Des députés exigent l’audit financier des Institutions

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Le 25 juin 2012,  le Réseau des parlementaires maliens sur la Gouvernance et la lutte contre la corruption a organisé une conférence de presse, à la Maison de la presse, sur le thème : « Bilan et perspectives des activités d’APNAC-Mali ». Au cours de cette conférence de presse, le député Amadou Bouaré, Président du  Réseau des parlementaires maliens sur la Gouvernance et la lutte contre la corruption, a demandé au gouvernement malien de prendre toutes les dispositions  pour l’audit de la gestion de toutes les Institutions de la République.

« Pour permettre aux Institutions de la République de repartir sur des bases plus saines et plus crédibles, dans le souci d’une gestion transparente de la transition et surtout dans l’optique d’améliorer la gouvernance publique et privée de façon irréversible, l’APNAC-Mali recommande au gouvernement de procéder à l’audit de la gestion de toutes les Institutions de la République, y compris l’Assemblée Nationale », a indiqué Amadou Bouaré, Président Réseau des parlementaires maliens sur la Gouvernance et la lutte contre la corruption. Il a aussi demandé au Gouvernement de procéder à l’audit de la gestion de sociétés et entreprises d’Etat. Il  a  indiqué que depuis le coup de force intervenu au Mali le 22 mars 2012, le Parlement du Mali et l’ensemble de la classe politique se trouvent dans une situation d’exception. Selon lui, le retour à l’ordre constitutionnel intervenu le 1er avril 2012 a permis à l’Assemblée nationale d’être réhabilitée et de reprendre ses activités. « Au-delà de toute considération, l’état de pourrissement de notre démocratie, la corruption, l’impunité et la faiblesse de l’autorité de l’Etat avaient atteint un seuil où la rupture avec ces pratiques était nécessaire », a-t-il déclaré.

Tous les acteurs de classe politique du Mali doivent se mettre dans une dynamique de refondation de notre démocratie. « Toutes les institutions de la République doivent se remettre en cause à s’engager dans l’exercice républicain d’audit de leur gestion », a-t-il soutenu. Pour  Housseny Amion Guindo, Président du parti CODEM et député à l’Assemblée nationale, le Mali traverse une situation qui justifie l’invitation du Gouvernement à faire l’audit des Institutions de la République. « Il faut cet audit là pour que le Peuple sache exactement ce qui a été fait pendant les dix années qui viennent de passer. Cela permettra  aux Maliens de voir ce que la transition a fait », a-t-il indiqué. Le Réseau des parlementaires maliens sur la Gouvernance et la lutte contre la corruption a été crée en 2008, conformément aux dispositions du règlement intérieur de l’Assemblée nationale.

Assane Koné

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29 COMMENTAIRES

  1. Voila des députés dont le Mali peut être fier. Si tout le monde acceptait se remettre en cause et se battre pour la construction d’une fondation nouvelle pour le Mali, on avancerait plus vite. Cette initiative est à saluer et encourager. On doit tout auditer pour permettre aux maliens de savoir qui est coupable de détournement et qui ne l’est pas. Cela éviterait l’amalgamme qui consiste à croire que tous les hommes politiques ou tous les députés sont corrompus. Il existe les sales et propres. Ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain

  2. La première institution à auditer doit être l’assemblée nationale, où nombre de députés vivent de magouille. Il faudrait commencer par la baisse du salaire des députés,qui touche un salaire insolent dans pays aussi pauvre que le Mali.

  3. Je pense que c’est du mensonge de la part du Réseau des parlementaires maliens de vouloir faire une lutte contre la corruption. Je ne croix pas à ça du tout. Ils auraient pu tout d’abords demander à la justice de se saisir des rapports du Vérificateur Général pour recouvrer les 200 milliards de CFA de manque à gagner pour l’Etat du Mali à cause surtout de la fraude. Je pense que la fraude arrange les parlementaires et qu’il faut qu’ils s’occupent du dossier de ces milliards de CFA d’abords. Ainsi tant qu’on n’a pas recouvré cette importante somme d’argent dont le Mali a bien besoin, on ne les prendra pas au sérieux. Ce n’est que lorsque la justice aura été saisie pour ce dossier que les parlementaires maliens pourront demander de faire l’audit des Institutions de la République du Mali. Ensuite, qu’ils sachent que la fraude ne se limite pas seulement au niveau des Institutions de la République et Départements ministériels. Ce n’est pas la fin. Il ne faut pas qu’ils aient une vision limitée de la fraude qui est institutionnalisée partout au Mali. Elle se trouve dans les hôpitaux, les cliniques, les centres de santé, aux niveaux des maries, des gouvernorats etc… Elle est présente même à la police, à la gendarmerie dans l’armée, chez les petits commerçants du quartier, du boulanger du coin, du mécanicien de la rue, et les autres…C’est tout ça qu’il faut combattre sur le long terme et instaurer une culture de l’honnêteté .

  4. Si les fonctionnaires sont payés a travers l’heure effective de travail, si effectivement les heures d’absences doivent être déduite du salaire, alors qui peut me dire sur quelle base le salaire de nos militaire feuillard est calculé ? Ils ont été recruté pour assurer notre sécurité, pour préserver l’intégrité du territoire, nous avons constaté que depuis plus de 2 mois que les closes de ce contrat ne sont pas respectées par l’armée, alors je demande, j’exige que ces 2 mois de salaire illégalement perçu par les militaires soient restitués au trésor afin de faire d’autres recrutements et participer à l’effort de guerre. Rendez nous notre argent soldats feuillards.

  5. Toutes les reflexions et les energies doivent être consacrées à la recherche des solutions au problème du nord.Chercher nous des sous pour aller à la guerre bands d’I-D-I-O-S, VA-NU-PIED FRI-POU-ILLE. Vous ne vallez rien. Rester dans vos théatre de Bagadadji. Le peuple a honte de vous. On en a assezzzzzzzzz!!!!!!!!!!

  6. Toutes les reflexions et les energies doivent être consacrées à la recherche des solutions au problème du nord.Chercher nos des sous pour aller à la guerre bands d’I-D-I-O-S, VA-NU-PIED FRI-POU-ILLE. Vous ne vallez rien. Rester dans vos théatre de Bagadadji. Le peuple a honte de vous. On en a assezzzzzzzzz!!!!!!!!!!

  7. Toutes les reflexion et les enrgies doivent être consacrés à la recherche des solutions au problème du nord.Chercher nos des sous pour aller à la guerre bands d’I-D-I-O-S, VA-NU-PIED FRI-POU-ILLE. Vous ne vallez rien. Rester dans vos théatre de Bagadadji. Le peuple a honte de vous. On en a assezzzzzzzzz!!!!!!!!!!

  8. MALIWEB…qu’est arrive a la video du traitement d’un détenu a Kati???

    On vous a fait peur ou aviez vous eu peur?

    EUX ONT EU LE CULOT DE MALTRAITER ET FILMER…ET VOUS VOUS N’AVEZ PAS EU LE CULOT DE MAINTENIR LA VIDEO QUE VOUS AVEZ POSTE PENDANT QUELQUES HEURES TARD DANS LA NUIT….

    LA VIDEO EST DISPONIBLE SUR YOUTUBE ET AUTRE SITE…J’AI PROMIS DE NE PAS METTRE DE LIEN SUR LE SITE MALIWEB….

    IL NE FAUT PAS CACHER LES ATROCITES…C’EST CA QUI RISQUE DE PLONGE LE PAYS DANS CE QUE VOUS CRAIGNEZ….PUISQUE CES VIDEOS VONT SORTIR….ET VOUS DEVENIEZ COMPLICE EN QUELQUE SORTE….

    Pourtant la video des 100 coups de fouets demeure….ON MERITE NOTRE SORT…NOUS SOMMES TRES INJUSTES ET LOIN D’ETRE OBJECTIF….CHOSES DONT ON SE PLAINT…

    Moussa Ag, decu par la decision de MALIWEB de retirer la video du maltraitement du captif, probablment Berets Rouges, par les fanfarons de Kati

    • Ca alors!!!!, Non mon cher comme toi je n’en crois pas mes yeux. C’est comme dans un reve. La nuit toi vois quelque chose et le matin au reveil c’est parti.
      Voila l’une des raisons pourquoi on prefere plus souvent les medias etrangers.

      • C’etait un vrai choque pour moi…c’est vraiment bizarre mais je suis sur que tout ça “c’est dans l’accord cadre”…c’est la réponse appropriée a tous les nonsenses…

        Moussa Ag

  9. Marguerite Barankitse : “Je me sens trahie par les dirigeants burundais”

    Marguerite Barankitse navigue entre larmes et sourires. Les larmes lorsqu’elle dénonce la corruption des dirigeants burundais, la “trahison” de ceux qui “tuent les opposants politiques”. Les sourires, quand elle évoque ses “enfants” de la Maison Shalom, qu’elle a construite en 1993 pour accueillir les orphelins de la guerre ethnique qui opposait alors Hutus et Tutsis. Un projet pour lequel “Maggy”, comme on l’a surnomme, est plusieurs fois distinguée. Elle a notamment reçu jeudi 24 novembre 2011 le prix de la Fondation Chirac, qui récompense chaque année des personnes engagées dans la prévention des conflits. Interview.

    http://www.jeuneafrique.com/videos/242/marguerite-barankitse-je-me-sens-trahie-par-les-dirigeants-burundais.html

  10. Une salle remplis des coquilles vides… Où etaient-ils dans les dites 10 annees? Je rappelle que ce n’est pas leur initiatve… cest deja dans le programme du gov. deja.

    • Merci mon frère, ces députés ils étaient où pendant ces dix ans, c’est aujourd’hui qu’ils ont compris qu’ils doivent demander une audite des institutions? Des opportunistes réunissent entre les mûres de l’assemblée.
      C’est grave pour ce pays

  11. Chers amis internautes, sachons que Amadou Haya SANOGO est un missi envoyé par le bon dieu aux maliens pour leur ouvrir la voie de l’honnêteté, de l’intégrité, du travail bien fait, de la dignité et de la fierté. Ces hommes politiques de l’ADEMA et de l’URD qui ont pillé le pays ne veulent ni voir, ni sentir et ni entendre parler de cet homme qui a promis de remettre à la justice pour jugement, tous les rapports du vérificateur général retrouvés sur le bureau du président ATT. En effet, de l’instauration de cette démocratie de façade à ce jour, la corruption et la délinquance financière a atteint un niveau vertigineux inimaginable. Avec plus de cinq fonctionnaires milliardaires sous A. O. KONARE, on est passé à plus de 20 fonctionnaires milliardaires sous Amadou Toumani TOURE. Cet enrichissement illicite sur le dos du peuple malien a pris de l’ampleur pendant les dix dernières années sous ATT qui, avec sa politique de gestion consensuelle des affaires de l’état conjuguée au laisser aller total dans toutes les structures étatiques et même privées, nous avons assisté à la prolifération des fonctionnaires milliardaires et multimilliardaires au Mali. Pour masquer et tromper la vigilance du peuple et faire comme s’il va engager une lutte acharnée contre la corruption et la délinquance financière, il créé une autre institution de la République qu’il a appelé ‘Bureau du Vérificateur Général’ En plus de 07 (sept) ans d’exercice, les multiples rapports de contrôle rédigés par ce bureau du vérificateur général et déposés sur le bureau du président de la république avec copie au président de l’assemblée nationale et au premier ministre, au lieu d’être remis au ministre de la justice pour être jugés, ont été utilisé par le président de la république pour faire chanter les victimes (qui devraient bénéficier de la présomption d’innocence) chaque fois que l’occasion se présentait.

  12. Nous avons pris l habitude d écouter votre refrain
    sur la corruption 😆 😆 😆 comment pouvez vous lutter
    contre une chose dont vous dependez
    :mrgreen: :mrgreen:
    trouvez nous plustôt une solution pour lutter contre les bandits au nord

  13. Nous avons pris l habitude d écouter votre refrain
    sur la corruption 😆 😆 😆 comment pouvez vous lutter
    contre une chose dont vous dependez
    :mrgreen: :mrgreen:
    trouvez nous plus une solution pour lutter contre les bandits au nord

  14. MALIWEB…qu’est arrive a la video du traitement d’un détenu a Kati???

    On vous a fait peur ou aviez vous eu peur?

    Pourtant la video des 100 coups de fouets demeure….

    Moussa Ag

  15. LES DÉPUTÉS NE POURRONT-ILS PAS INTERPELLER LE GOUVERNEMENT POUR LUI PROPOSER DE SAUVER EN PRIORITÉ LA POPULATION EN LA SÉCURISANT ET EN LUI FOURNISSANT EN PARALLÈLE DES MOYENS DE SUBSISTANCE AVANT LA SOLUTION DÉFINITIVE QUI METTRA UN PEU DE TEMPS EN SE METTRE EN PLACE ?

    CAR EN ÉTANT TRANQUILLE, LA POPULATION POURRA MIEUX CONTRIBUER A LA SOLUTION DÉFINITIVE POUR RÉSOUDRE LE PROBLÈME MALIEN

    Bonjour,
    Compte-tenu de la lenteur et avant que la décision définitive du gouvernement ne soit prise, il est urgent de faire venir le contingent de l’ONU/UA/CEDEAO qui appuiera les FDS (Forces de Défense et Sécurité) Maliennes pour assurer dans toutes les régions du Mali l’indispensable sécurité des populations.

    Quand le cycle des révoltes (provocations par les groupes armés MNLA, Ansar Dine, terrorisme, suivies de répliques de la population qui en a marre, de nouveau provocations puis répliques encore, ….) va s’amplifier, le remède sera plus difficile à trouver.

    Au gouvernement d’agir vite pour arrêter ce cycle par l’envoi de ces troupes avec l’appui militaire de la CEDEAO/UA/ONU pour sécuriser et non faire la guerre.

    IL SERAIT IMPORTANT DE PROFITER DES TROUPES QUI IRONT PARTOUT DANS LES RÉGIONS POUR SÉCURISER LES POPULATIONS EN LEUR ACHEMINANT, EN MÊME TEMPS, LA NOURRITURE ET EN S’ASSURANT QU’ELLE LEUR PARVIENNE.

    Dès que la quiétude sera retrouvée, la solution idoine, QUI SERA LE REMÈDE DURABLE, au problème Malien pourra être trouvée. En parallèle, l’audit et la lutte contre la corruption (qui demande la participation de tous), dont parlent les députés, pourra être mené pendant la recherche et la mise en œuvre de la solution durable et définitive pour résoudre le problème du Mali.

    LES DÉPUTÉS NE POURRONT-ILS PAS INTERPELLER LE GOUVERNEMENT POUR LUI PROPOSER DE SAUVER EN PRIORITÉ LA POPULATION EN LA SÉCURISANT ET EN LUI FOURNISSANT EN PARALLÈLE DES MOYENS DE SUBSISTANCE AVANT LA SOLUTION DÉFINITIVE QUI METTRA UN PEU DE TEMPS EN SE METTRE EN PLACE ?

    Bien cordialement
    Dr ANASSER AG RHISSA
    EXPERT TIC ET GOUVERNANCE
    E-mail: Anasser_AgRhissa@yahoo.fr

  16. je regarde la photo de l’article et me dis que pas un seul de ces “honorables” n’est pas corrompu 😉 😉
    comment lutter contre la corruption dans un pays ou tout le monde est corrompu ou au mieux corrupteur ,puisque l’un ne va pas sans l’autre :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:

  17. Le peuple malien exige que le salaire et tous les avantages dont bénéficient les députés et l’Assemblée nationale soit divisé par 2.

    Trop, c’est trop. :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:

  18. « Au-delà de toute considération, l’état de pourrissement de notre démocratie, la corruption, l’impunité et la faiblesse de l’autorité de l’Etat avaient atteint un seuil où la rupture avec ces pratiques était nécessaire »………. Pourquoi les députés n’ont interpellé personne en ces temps, si ces maux ont pris de l’ampleur c’est parcequ’ils ont laissé faire lorsqu’ils n’étaient pas eux-même impliqués dans des embrouilles.

  19. ses députés se trompe maintenant c’est la guerre ils doivent exigé du gouvernement a s’engager sans tarder a la récupération de nos régions occuper par des bandits armées et les terroristes pour ce qui est l’audit sa viendra après la guerre sans doute tous les biens mal acquis serons saisi mais par une juridiction spécial qui sera créer a ce effet pour le moment n oublier pas que sans la libérations et le retour de nos populations chez eux le mali du sud au nord ne sera pas tranquille 🙄 😆

  20. D’une dictature à l’autre: 52 ans d’une histoire malienne

    Le Mali du début des années soixante cherchait à s’affirmer comme un état nation sur la scène internationale. 

    Très actif dans le mouvement des pays Non Alignés, le président Modibo traitait directement avec Kennedy, De Gaulle, Kroutchev, Tito, Nasser, Mao , Hô-Chi-Minh et Fidel Castro, alors que les fantassins de la pègre militaro-politique actuelle, sont réduits à la recherche de rendez-vous auprès des fonctionnaires du Quai d’Orsay, du régime algérien et à faire de la ola à Blaise Compaoré.

    Quelle régression!

    Le Président Modibo Keita, demanda à l’armée française de quitter le territoire malien, battit une monnaie nationale, essaya de jeter les bases d’un développement économique et social.

    Il avait beaucoup d’ambitions pour le Mali. 
    En lisant la première campagne de 1961 à 1962 du premier plan quinquennal du régime de Modibo Keita, j’ai été surpris par la grandeur de l’ambition qu’avait le premier gouvernement du Mali indépendant,

    Mais ce n’était pas facile car nous venions de loin , et malgré plus de 60 ans de colonisation, le Soudan français dont nous avons hérité était scandaleusement marginalisé sur le plan du développement économique et social par le colonisateur comparé à d’autres anciens territoires de l’AOF, l’Afrique Occidentale Française, devenus ceux de la communauté.

    Aussi des relations personnelles difficiles entre Modibo et De Gaulle (sans doute liées à l’épisode de l’éclatement de la fédération du Mali et aux prises de position de Modibo pendant la guerre d’indépendance de l’Algérie) ont fortement contribué à mettre son régime sur ses gardes. 

    A juste titre d’ailleurs car l’ancien colonisateur ne s’est jamais lassé de tentative des déstabilisation en infiltrant (par des idées) les anciens du PSP (parti progressiste soudanais) et certaines corporations du Mali indépendant des années 60 pour essayer de saborder les choix politiques et l’option socialiste de l’union soudanaise RDA (Rassemblement démocratique africain).

    Cette politique d’immixtion dans les affaires intérieures du Mali et de la politique de déstabilisation de la France de De Gaulle a triplement marché:

    1. Des soulèvements sociaux ont pu éclater dans le pays avec une vigoureuse opposition des commerçants contre le nouveau franc malien et l’option socialiste du régime de Modibo.

    2. Modibo et son régime sont tombés dans le piège d’une radicalisation du régime qui malheureusement a conduit à des crimes contre des monuments comme Fily Dabo Sikosso et bien d’autres.
    Pire les miliciens du régime ont par leur cruauté restreint considérablement les libertés fondamentales des maliens tout en cultivant le culte de la personnalité.

    3. Les pays côtiers frontaliers du Mali restés en zone franc ont continué à relayer la politique de sabordage de la France contre l’économie malienne dans le seul but de l’asphyxier et de le faire couler.

    La conséquence a été le retour dans la zone franc en 1967 avec à la clé une dévaluation du franc malien (qui continua d’avoir cours légal au Mali jusqu’en 1984) après la grande sécheresse qui avait mis l’économie malienne à genou au milieu des années 60.

    Et le 19 novembre de l’année qui suit: “le régime dictatorial de Modibo Keita et de ses valets a chuté…” un communiqué de la radio Mali met fin au suspens des maliens qui avaient passé la nuit à écouter une interminable musique instrumentale de Ba Zoumana Sissoko dit Bazoumana Ba et qui continua jusqu’à à la mi journée.

    Les maliens dans leur grande majorité sont soulagés et saluaient un vent de liberté qui les manquait.

    Une page de l’histoire se ferme.

    Le CMLN, le Comité Militaire de Libération Nationale, quatre lettres et quatorze jeunes officiers et sous officiers s’emparent du pouvoir sans vraiment y être préparés. 

    De 1968 à 1978 ce fut la guerre de leadership, les frasques, et le laisser-aller tranchant radicalement avec les années labeur et d’honnêteté du premier régime dans les conduites des affaires du pays.

    Moussa Traoré se fait plus discret ou modéré, demanda aux cantatrices de ne pas chanter ses louanges mais plutôt de dédier leurs chansons à l’armée malienne. 

    Une institution qu’il préserva et même renforça dans la rigueur et le sens du service et de l’éthique du soldat de Kissima Doucara au général Coulou.

    Cette Demande fut enfreinte par le chanteur Salif Keïta dans son “Soumbouya Balla don Foli” vite transformé en “Sinè don Foli” et par Tata Bambo Kouyaté à travers ses “Balla i gni wellé…”

    Pour une fois les maliens peuvent parler librement ou presque à condition que Tiekoro Bagayogo ou Kissima Doucara soient loin sinon tu risques de danser “le Tièkolo Ba” au Motel.

    Après l’élimination du capitaine Diakité, la mort suspecte de Modibo en 1977 (déporté à Kidal et réclamé à Bamako par les étudiants du temps de Boniface) ce fut le tour des deux têtes brulées de la junte militaire et quelques uns de leurs frères d’armes de tomber en 1978 car surpris par Moussa Traoré et Youssouf Traoré qui ont été plus rapides dans ce jeu dangereux des militaires qui n’a qu’une seule règle connue de tous: 
    “Prends le avant qu’il ne te prend! Sinon c’est toi qui va aller boire la bouillie dans une boite à Taoudénit comme Dibi Syllace Diarra”

    Ensuite ce fut l’UDPM, l’Union Démocratique du Peuple Malien, le parti unique. “Il est l’expression de l’unité nationale” m’a-t’on appris à l’école du parti (qui s’invitait dans nos salles de classes) même si je n’ai jamais été d’accord. 
    J”ai toujours défendu une démocratie pluraliste et je continuerai à le faire.

    L’UDPM innovait déjà avec le “consensus” et la “cooptation” pour maintenir des élus sans bases au sein des instances dirigeantes comme le Conseil National du parti ou le Bureau Exécutif central, B.E.C. 
    Surtout ne prononcez jamais “bec” sinon vous risquez de passez une nuit sans votre femme.
    Ah si vous pouviez demander à Lamine Coulibaly ancien de l’Ortm, paix à son âme. C’était un grand Monsieur.

    Demandez plutôt à Baba Daga, le fraichement nommé Directeur Général de l’Ortm, il vous racontera, la mésaventure de son excellent collègue.

    L’UDPM inventa aussi “la démocratie au sein du parti” et “la section pilote avec palme” pour endormir les consciences et réussir les élections à 99,98% des suffrages exprimés pour leurs candidats aux différentes consultations électorales. 

    Ouh quel succès!

    Le parti avait son organisation unique pour les femmes (L’UNFEM) et pour les jeunes (L’UNJEM).

    Cette mascarade et parodie de démocratie sur fonds de médiocrité et de laisser-aller (châteaux de la sécheresse, slogans creux comme “la lutte contre l’enrichissement illicite”) agaçaient en premier lieu les étudiants.
    Boniface en 1976 puis Cabral en 1980 et 1981 osent affronter ouvertement pour la première fois une junte militaire qui se croyait tout permis.
    Non mes chers amis, la bande à Sanogo ne sont rien à titre de comparaison, puisqu’il sort difficilement de son Kati fortifié.

    Kissima était tout aussi commerçant, banquier que ministre de la Défense. Tiekoro était tout aussi entraineur du Djoliba, chef d’orchestre au Motel que Directeur national de la sécurité.
    Alors vous comprendrez mieux le morceau “samia” du chanteur Salif Keïta (dédié à l’homme) dans son album “la différence” .

    Moussa Traoré qui avait éliminé les éléments les plus coriaces du CMLN, avait pris de l’assurance (il suffisait juste de remarquer le grand boubou, le treillis, et l’assurance de ses pas lors de ses tournées à l’intérieur du pays coiffé de son béret vert et flanqué d’une flopée de gardes du corps aux allures martiales) et ses protégés Sekou Ly, Danfaga, Oumar Diallo Birus, Ouloguème et autres Madou Coulou lui étaient dévoués comme en Corée du Nord.

    Cette assurance et cette assise contribua malheureusement à rendre le Général d’armée intraitable à toute ouverture politique avant le congrès de l’UDPM de 1991.

    La chute du mur de berlin en 1989 et le sommet de la Baule en 1990, ont ouvert une voie aux peuples africains pour leur aspiration à plus de liberté et de démocratie pluraliste. 

    Le peuple malien ne rata pas ce train. 

    Au début avec l’aide de Moussa lui même (pièce de théâtre wari: toléré; jet de chaussure dans la mosquée: idem; radios libres et journaux libres).

    Ces vagues de tolérances inhabituelles renforcent les mouvements et associations démocratiques d’abord clandestins puis autorisés (CNID association et ADEMA association, AJDP et j’en oublie…)
    L’AEEM est créée dans la foulé toujours dans la clandestinité, elle mène les AG (assemblées générales) clandestines sous la conduite d’Oumar Mariko ancien de l’Unem sous Cabral. 

    Les marcheurs de Bagadaji et de Niarela et bozola inaugurent les premiers le pavé malien avec beaucoup de courage.

    Le vendredi 18/01/1991 une marche interdite du Cnid de Me Moutaga Tall, de Hamidou Diabaté, et j’en oublie… (à Bamako Coura, Dravela et sur le boulevard de l’indépendance) se termine par des arrestations dont des étudiants.

    Le samedi 19/01/1991 l’Adema association de Mamadou Lamine Traoré, Alpha Oumar Konaré, Ali Nouhoum Diallo, Mme Sy Kadiatou Sow et son Mari et j’en oublie.. tenait son meeting.

    Le dimanche 20/01/1991 un comité directeur clandestin de l’AEEM informe ses participants de l’arrestation de quelques camarades élèves et étudiants le 18/01/1991 lors de la marche interdite du Cnid.

    Le lundi 21/01/1991 les étudiants de l’ENA barrent la route d’accès à Koulouba dès 8 heures. 
    Les forces de l’ordre ne tardent pas à venir, la bande à Dicko, la Camora et autres étudiants anomynes de l’ENA venaient de déclencher le printemps malien vingt ans avant les pays arabes.

    Le lendemain le mouvement se poursuit et se radicalise avec casses et affrontements avec les forces de l’ordre. 

    L’école est fermée jusqu’en mars 1991. Les régions imitent Bamako et la crise s’étend.

    Le nord était déjà en guerre avec la rébellion touareg du MPLA, et autres mouvements touareg et arabes.

    Désormais ça brule au Nord et au Sud en même temps.
    Un peu comme maintenant sauf que les acteurs de 1991 étaient meilleurs sur tous les plans que ceux de 2012 au nord comme au sud.

    Les mouvements des associations démocratiques ne faiblissent pas, appuyés par les journaux et des radios privés de plus en plus critiques (la roue, les échos, radio Karia et j’en oublie..), l’Amdh, le barreau malien, l’untm et bientôt les femmes mères d’élèves et étudiants. De milliers de combattants anonymes affrontent ouvertement le régime et souvent au prix de leur vie devant les BRDM de l’armée malienne.

    Des centaines de victimes dorment dans le carré des martyrs à Niarela et dans d’autres cimetières du pays, nous n’oublierons jamais leur courage et leur bravoure. Paix à leur âmes!

    Une mention spéciale à Maitre Demba Diallo et à Bakary Karambé, respectivement responsables de l’Amdh et de l’Untm pour avoir donné à Moussa Traoré sa lettre de démission. Mais aussi aux femmes maliennes qui voulaient marcher sur Koulouba le samedi 23 après le vendredi “noir” 22 mars 1991. 

    On n’oubliera jamais l’acte patriotique des officiers du Comité du Salut du Peuple (devenu le CTSP avec les civils issus du mouvement démocratique) avec à sa tête le Lieutenant Colonel Amadou Toumane Touré dans la nuit du 25 au 26 mars 1991.

    Ainsi commença une transition démocratique de 14 mois et suivent deux régimes démocratiques (ou issus des urnes si cela peut soulager certain) de 10 ans chacun ou presque.

    En ce jour 26/02/2012 le Mali qui revenait de loin est encore parti très loin.

    Nous avons combattu le Général d’armée Moussa Traoré (les mains nues sans l’aide de l’Otan et de l’ONU) pour avoir un régime démocratique et donner le dernier mot au peuple malien dans le choix de ses dirigeants, dans la conduite des affaires du pays et œuvrer à ce que personne ne s’éternise à Koulouba pour faire comme Modibo ou Moussa parce que le pouvoir rend aveugle.

    Les partis politiques se sont endormis sur un “consensus” de facette et rétrograde et le peuple malien les a laissé faire, dans une aimable négligence de ses propres droits et devoirs.

    Le régime ATT qui devrait contribuer à consolider nos acquis démocratiques s’est perdu dans la corruption, la médiocrité et le mensonge d’état contribuant à faire de l’armée malienne une armée de cartons vides plutôt qu’une armée de défense nationale.

    Aux bras cassés en trellis de Kati et au gouvernement incapable de Cheick Modibo Diarra (avec sa politique à chaudes larmes du genre “Ouh pardon les gars j’ai encore tout loupé!”), cessez les politiques aux oeillères!

    Vous devriez savoir que depuis le 26 mars 1991 le dernier mot doit revenir au peuple souverain du Mali de décider de quoi demain serait fait en république du Mali.
    Si personne ne vous le dit, soyez sûrs que je le fais.

    Alors normalisez au plus vite le jeu politique au Mali avec tous les acteurs politiques, tendez la main à la communauté internationale et libérez le nord par tous les moyens (militaires et diplomatiques).

    C’est votre seule mission avant de préparer les élections générales libres, transparentes et démocratiques 

    Comme le disait le président Alpha Oumar Konaré “Le bateau Mali peut tanguer mais il ne chavirera jamais”.

    Que chacun se le tienne pour dit. 

    Vive le Mali démocratique et que Dieu bénisse le Mali.

  21. C’est pas une mauvaise proposition mieux vaut tard que jamais on devait commencer par cela apres le depart de ATT aujourd’hui on a comme l’impression que la transition est une continuite du regime de ATT et dans ces conditions le jour du bilan elle repondra du bilan d’ATT.

  22. C’est ce qu’ils devraient faire au temps d’ATT. Maintenant c’est trop tard, ils ont laissé le pays sombrer avant d’agir car ça faisait leur affaire. Ils doivent faire profil bas et demander pardon au peuple

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