Gouvernance et crise institutionnelle : Après avoir secoué Dioncounda, le vent de la contestation se tourne vers le PM

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Il avait fait l’objet d’une fronde mortelle. Le président de la République par intérim, Pr Dioncounda Traoré, c’est de lui qu’il s’agit, avait été sérieusement diabolisé après son investiture. Il avait été qualifié par certains acteurs politiques mais aussi par l’ex-junte de complice du président déchu par le coup d’Etat du 22 mars 2012, Amadou Toumani Touré… Comme l’effet d’un vent contraire, c’est le tour du Premier ministre, Dr Cheick Modibo Diarra d’être rejeté par une bonne partie de l’opinion. Décryptage du syndrome de l’impopularité alternative de deux dirigeants de la transition malienne.

Cheick Modibo Diarra

C’est une lapalissade d’affirmer aujourd’hui que  la pression se fait de plus en plus forte sur le Premier ministre de transition. “Chaque jour que Dieu fait Cheick Modibo Diarra voit la liste de ses adversaires s’allonger “, écrivait hier un jeune confrère. Nous analysions le mois dernier déjà que les responsables de la Convergence pour sauver le mali (CSM), les alliés du PM (son parti, le RpDM est membre de ce regroupement) se sentent “roulés dans la farine “ par celui-ci. Cette lecture de la situation se confirme par la prise de position de Me Mountaga Tall, Housseini Amion Guindo, Ben Fana Traoré et autres en faveur du report des concertations nationales prévues pour les 26, 27 et 28 novembre prochains.

Alors que le bras droit du Premier ministre, son Directeur de cabinet et président de la commission d’organisation de ces assises, Pr Oumar Kanouté, clamait haut et fort, la semaine dernière, que ce forum va se tenir aux dates sus-indiquées avec ou sans le FDR. Il n’était point question pour Pr Kanouté de repousser cette rencontre. En adoptant la position contraire, les alliés du Dr Cheick Modibo Diarra affichent leur distance vis-à-vis de sa conduite des affaires.

Par ailleurs, le mercredi dernier, le Chef du Gouvernement a essuyé une quasi-séquestration à sa résidence lorsque des manifestants ont envahi les lieux pour réclamer sa démission. Il s’agit des manifestants dont des commerçants détaillants, des transporteurs mécontents de la gestion que le chef du Gouvernement a faite du “régime transitoire à la Chambre de commerce et d’industrie du Mali“. Cheick Modibo Diarra est accusé de parti pris dans la mise en place d’un bureau transitoire à la tête de la structure consulaire du monde des affaires.

A cela s’ajoute la forte contestation de la gouvernance de l’astrophysicien malien par des mouvements et associations comme Yèrèwoloton, le Collectif des patriotes (COPA) dont le président, Makan Konaté, déclarait récemment : “Si le Premier ministre ne démissionne pas, nous allons le faire partir “. Makan Konaté et ses amis sont très remontés contre le chef du Gouvernement.

Sans oublier que la rupture est consommée entre l’ex-junte et l’ex-navigateur interplanétaire malien. Ses ambitions de briguer la présidence de la République ont conduit les ministres Moussa Sinko Coulibaly et Yamoussa Camara et leur mentor, le Capitaine Amadou Aya Sanogo, à douter de sa bonne foi à conduire en toute neutralité la transition. Point besoin de souligner la méfiance des regroupements politiques comme le FDR, l’ADPS voire IBK-Mali 2012 à l’égard du locataire de la primature. Certains cadres politiques n’hésitent pas à murmurer que les prochaines concertations vont destituer le Premier ministre.

La question se pose alors de savoir si Cheick Modibo Diarra va pouvoir survivre à cette contestation grandissante, dont l’instrumentalisation  avait failli mettre fin aux jours du président de la République par intérim. Des manifestants, alors sous la férule de Yéréwoloton, un 21 mai de triste mémoire, après une escale à la primature, avaient marché sur le palais de Koulouba pour finalement agresser l’occupant. L’histoire serait donc un éternel recommencement avec de nouveaux acteurs?

Que Dieu protège le Mali!

Bruno D SEGBEDJI

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9 COMMENTAIRES

  1. L’ENGAGEMENT RESPONSABLE DE CHAQUE PARTIE PRENANTE ET LA COHÉSION NATIONALE CONDITIONNERONT UNE SORTIE DURABLE DE LA CRISE MALIENNE EN GARANTISSANT LA NON IMPUNITÉ, LA RESTAURATION DE L’INTÉGRITÉ TERRITORIALE ET DE L’UNITÉ ET LA RÉCONCILIATION NATIONALE MAIS AUSSI LA PAIX ET LA SÉCURITÉ PÉRENNES.

    Bonjour,
    Les concertations nationales et les négociations doivent être INCLUSIVES et OUVERTES aux régions, à la diaspora et à toutes les parties prenantes, A TRAVERS UN ENGAGEMENT RESPONSABLE.

    Ce dernier fait que doivent y prendre part tous les Maliens, de toutes les communautés, qui acceptent les principes (refus du terrorisme, non impunité, respect des droits de l’homme, coexistence pacifique, …) et les conditions (pour les groupes armés (MNLA, Ansar Dine, Gandakoye, …): dépôt des armes, indivisibilité du Mali et laïcité) retenus d’un commun accord lors de ces dernières.

    Les concertations nationales sont INCONTOURNABLES pour apporter des réponses à la difficulté qui fait qu’on a du mal à les rendre inclusives et ouvertes (en garantissant l’engagement responsable) et que les parties prenantes ont du mal à s’entendre sur leurs termes de référence donc leur finalité, les opérations et leurs ordonnancement pour apporter une réponse durable à la crise au Mali.

    Plusieurs éléments peuvent contribuer à expliquer cette difficulté tels que : l’exclusion de certains Maliens, la non compréhension par certains Maliens de ce qu’on veut faire, les égos de certains membres des parties prenantes, leurs desseins inavoués, les amalgames, la haine, l’engagement en ordre dispersé qui nuit à la cohésion et à la garantie d’une solution pour le bien-être collectif.

    Ce sont certains des aspects bloquants qu’il faut expliquer, les mettre de côté ou bien les traiter, comme le futur réellement souhaité, les opérations à traiter pour y parvenir et leur ordonnancement à travers une feuille de route (ce qui est indispensable à faire tout de suite et l’ordre des opérations pour y arriver, comme la nécessité ou pas d’institutions ou organes de transition additionnels, la restauration de l’intégrité territoriale, les élections, ce qu’il faut faire juste après les élections et ce qu’il faut laisser à beaucoup plus tard).

    Sans ce travail préalable à tout, on risque d’avancer dans le désordre, sans cohésion, sans traiter ce qu’il faut et sans consensus entre les parties prenantes sur la problématique rendant difficile, voire impossible, la négociation.

    Ce qui peut nous amener à la fin de la transition sans rien faire de concret, comme la libération des zones occupées, la tenue des élections transparentes et justes, qui sont les objectifs majeurs de cette transition.

    L’aspect cohésion nationale est très important et prédétermine la suite.

    Les concertations nationales aideront à créer cette dernière autour du futur souhaité.

    Quant aux amalgames, comme vous l’avez constaté, ils font partie de ce qui peut bloquer et toutes les parties prenantes, dont les populations civiles, doivent les éviter : chacun a une part de responsabilité.

    L’engagement responsable de chaque partie prenante et la cohésion nationale conditionneront la réussite de la sortie durable de la crise au Mali en garantissant la non impunité, la restauration de l’intégrité territoriale et de l’unité et la réconciliation nationale mais aussi la paix et la sécurité pérennes.

    Bien cordialement
    Dr ANASSER AG RHISSA
    Expert TIC et Gouvernance
    E-mail : Webanassane@yahoo.com

  2. Ce journaliste n’a t’il pas autres choses a raconter?
    Soyez sérieux M. Bruno cet article n’est que bobards
    😈

    • Si le journaliste a autre chose a dire Sarambounou… C’est que tu ailles te faire encu-ler…c’est ca qu’il avait oublier de dire. 👿 👿 👿 👿 👿

      • Ooooooooooooooh! Da Monzon, toi aussi! 😳 😳 😳 😳 😳 😳 😳 😳 😳

        Tu aurais pu dire “sodomiser” au lieu d’enc…! Même si je pense comme toi, ça aurait été plus élégant!

        En conclusion, je dirais au frère Sambourounou que nous lui préconisons de concert l’intromission anale!

        C’est pas mieux, dit comme ça? 😉 😉 Reconnais! 😀 😀 😀

  3. ce PM doit degager et vite pour qu’on avance enfin dans cette transition. Il pense etre le plus fort des maliens alors qu’il sapprete a se presenter aux elections prochaines.
    Vive le maliba

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