Le président du parti Yelema , Moussa Mara, candidat à l’élection présidentielle de 2012, a rencontré la presse le vendredi 7 janvier 2012 dernier au QG de sa formation politique. Au cours des échanges, le conférencier a dévoilé aux hommes de média sa stratégie de lutte contre la corruption.
A quelques encablures de l’élection présidentielle de 2012, les différents candidats démarchent les électeurs pour leur expliquer leurs projets de société. C’est dans cette optique que le candidat du parti Yelema, Moussa Mara, a dévoilé la semaine dernière à la presse, son projet de gouvernance contre le fléau de la corruption qui gangrène notre société. Ainsi, à l’entame de son exposé, le candidat Mara a indiqué que « la solidarité et la justice sont des valeurs cardinales de notre pays. Elles sont indispensables à tout progrès social. La corruption est sans doute la violation la plus flagrante et la plus dommageable des principes de solidarité et de justice et figure donc en bonne place parmi les entraves les plus significatives au progrès et au développement ».
Il déplorera ensuite que « la corruption dispose de causes et de facteurs encourageants qui la rendent endémique dans nos sociétés. Ces causes et facteurs sont liés principalement à la démission collective des Maliens et au relâchement moral de la société, des dirigeants aux simples citoyens. Si ces facteurs ne sont pas combattus de manière résolue, ce fléau s’imposera de plus en plus comme la plus forte menace sur notre progrès et sans doute également sur notre équilibre social ».
Le candidat Mara a assuré qu’il s’engagera s’il obtient le suffrage des Maliens à appliquer de manière énergique des mesures appropriées pour jeter les bases d’un dispositif efficace de prévention destiné à renforcer les défenses de notre pays et de notre société contre la corruption. Parmi les mesures curatives qu’il préconise, le candidat du parti Yelema s’engage à inscrire la corruption dans la constitution pour situer l’ampleur du mal et la profondeur nécessaire du combat à mener ainsi que son caractère permanent ; mieux ancrer l’Etat dans ses missions régaliennes et dans sa vocation de « faire faire » ; mettre en place un dispositif de contrôle approprié qui se fonde sur le contrôle à priori par un renforcement des pouvoirs ainsi que des compétences des contrôleurs employés à ce niveau ; adapter le dispositif de contrôle à postériori en généralisant l’audit de la fraude au sein des administrations notamment l’audit dans les marchés publics ; mettre en place dans les collectivités territoriales un « monsieur anti-corruption », de préférence un retraité de l’administration publique connaissant l’Etat et notre environnement, choisi de manière consensuelle par les autorités traditionnelles et religieuses, etc.
Ben Dao