Gouvernance et citoyenneté au Mali : Les vérités du candidat Moussa Mara

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Au cours d’une sortie médiatique le vendredi 23 décembre dernier, le candidat  investi du parti Yelema, Moussa Mara a expliqué aux hommes de média ce qui, de son point de vue, est la solution pour la bonne gouvernance au Mali. C’était au siège de son parti.

Il s’agit d’une tradition que le candidat du parti Yelema a entamé avec la presse, celle de la rencontrer tous les vendredis autour d’un sujet d’intérêt national en donnant son point de vue de candidat à l’élection présidentielle.

Selon Moussa Mara, « il est temps, après cinquante ans, que notre pays et notre continent empruntent le chemin indispensable à tout progrès collectif. Il s’agit de de la collaboration et du partenariat entre le peuple  et  ses leaders ».

Pour lui, le Mali a besoin aujourd’hui de normalité c’est à dire « des hommes et des femmes exerçant simplement leur responsabilité, mus par l’intérêt  collectif et travaillant main dans la main avec les citoyens qu’ils aideront à comprendre, à proposer et contester, à agir pour qu’ensemble nous avancions sur les chantiers battus ».

Aussi pour lui, il s’agit d’hommes et de femmes qui exercent leur responsabilité pendant un temps et se retirent dans le cadre de  réelles alternances permettant à d’autres de venir continuer leurs œuvres.

Pour cela, dira t-il, il faut d’abord la promotion du leadership constructif  à travers la promotion de la morale et de la conscience comme valeurs intrinsèques du leadership, encourager les leaders à s’ouvrir aux citoyens, à dialoguer avec la société civile, à accepter les débats contradictoires, à s’employer pour  justifier les décisions de gestion, pour convaincre et faire accepter les actes publics afin de susciter l’accompagnement de la population.

Selon M. Mara, il s’agit aussi de faire en sorte que, les décisions de nomination soient logiques et justifiées, engager les leaders à jouer un rôle communautaire à la base, faire du respect du bien public une valeur cardinale du leadership etc.

Pour le candidat investi, il faut créer une société de l’alternance et des contrepouvoirs avec  une alternance promue, des contrepouvoirs informés et organisés, soutenir la transparence, les actions de bonne gouvernance locale.

Cela à travers une gouvernance responsable, participative et cohérente, la promotion d’un partenariat avec la société civile. Toutes choses qui passent,  selon lui, par la promotion de la citoyenneté avec l’enseignement de la citoyenneté à l’école, l’assurance d’une plus grande implication des acteurs  politiques sur le terrain de la sensibilisation citoyenne, instruire les collectivités à faire de la promotion de la citoyenneté.

D.J.D

 

 

 

 

Décentralisation et déconcentration :

Moussa Mara propose de multiplier les régions et supprimer les cercles

C’est en substance la proposition faite par Moussa Mara, candidat du parti Yelema à la présidentielle de cette année, lors de sa traditionnelle rencontre avec la presse le vendredi 30 décembre 2011 au siège de son parti sur le thème « décentralisation et déconcentration ».

Pour Moussa Mara, « l’administration du territoire et les relations avec les usagers illustrent mieux qu’ailleurs le conservatisme dont l’Etat malien fait preuve depuis l’independence par rapport aux legs de la colonisation ». Pour lui, dans ce domaine, les régimes qui se sont succédés ont été constants dans la reconduction du système colonial, acceptant peu d’évolutions significatives. Selon le candidat du Yelema, le cercle, la région et même la commune sont des inventions du colon pour assurer son ordre et son autorité sur les populations colonisées.

« Cinquante ans après les indépendances et bien que nous ayons franchi une étape majeure avec les réformes de 1993, les rapports  du Malien avec l’administration sont encore emprunts de crainte, de soumission, de brimade et d’indifférence d’autre part », a t-il laissé entendre.

Ce climat, à ses dires, n’est pas facteur de progrès. « Nous proposons une organisation territoriale simple, en adéquation avec nos moyens et tournée entièrement vers le citoyen, ouvrant des perspectives significatives en matière de disponibilité d’infrastructures, d’accès aux services de base pour les Maliens au plus près de leurs lieux de vie », a-t-il préconisé.

Il s’agit aussi, a-t-il poursuivi, d’une organisation territoriale  qui engagera une ouverture vers les pays voisins, consacrant les collectivités territoriales comme outil majeur de libération des énergies, d’encadrement des populations et des services à leur disposition pour réaliser  l’essentiel de leur dessein individuel et collectif.

Laquelle organisation se traduira par une forte déconcentration de l’administration, une reconfiguration des services étatiques vers le service aux collectivités et aux citoyens ainsi qu’un transfert significatif des missions, ressources, agents aux collectivités locales. Car selon lui, le malien de demain doit trouver en sa collectivité locale l’essentiel des réponses à ses préoccupations. Toutes choses, qui, du point de vue de Moussa Mara, seront un moyen puissant d’ancrage démocratique et citoyen vue la proximité qu’il aura avec le décideur et la possibilité qu’il aura de l’accompagner ou de le sanctionner.

Pour mettre en œuvre cette réorganisation, le candidat Mara propose de simplifier le découpage territorial en augmentant le nombre de régions à une trentaine et en supprimant purement et simplement les cercles pour réduire à deux lieux le nombre d’échelons administratifs.

Aussi, il propose de revoir la dénomination des régions qui ne devront plus porter le nom d’une ville ou  d’un cercle au risque de créer des tensions entre les villes et cercles en rendant le nom de la région familier pour l’essentiel des habitants.

Il s’agit aussi de planifier l’organisation territoriale et ériger des villes moyennes car l’Etat définira l’aménagement du territoire national en identifiant ses priorités, en précisant les règles d’urbanisation et d’occupation des sols, en codifiant les modalités pratiques de gestion foncière et d’urbanisation.

Un autre point évoqué est l’utilisation de la frontière  comme outil d’intégration et non comme facteur de blocage.

DJ.D

 

 

Reconnaissance du mérite :

Moussa Mara honoré

En guise de reconnaissance de ses efforts dans le développement de sa circonscription, le maire de la Commune IV du district de Bamako, Moussa Mara s’est vu décerner à Bruxelles, le prix Harubuntu (catégorie collectivité locale). Ledit prix a été présenté à la presse le jeudi 22 décembre dernier à l’hôtel Radisson Blue. C’était à la faveur d’un déjeuner de presse, en présence de Cherif Sèye, membre du jury du prix.

Ce prix, faut-il le rappeler, est l’initiative d’Echos Communication, une ONG  basée à Bruxelles et qui récompense les bonnes initiatives à travers un prix dénommé prix Harubuntu qui signifie « là où il ya de la valeur».

En effet, cette ONG se donne comme cheval de bataille de présenter la vraie image de l’Afrique, de préserver ses valeurs et d’identifier les bonnes actions, les efforts  effectués afin de les primer.

Selon Cherif Sèye, Moussa Mara, a reçu ce prix pour la simple raison qu’il a prouvé qu’il est venu en politique pour servir sa communauté et non se servir. Chose qu’il avait d’ailleurs réussi dans d’autres domaines.

Pour M. Sèye, il contribue à faire de la politique autrement au Mali.

Pour sa part, le récipiendaire, Moussa Mara s’est d’abord réjoui de ce prix, avant de saluer l’initiative. Selon lui, il a participé à ce prix en présentant sa démarche en commune IV.

« J’ai mis l’accent sur l’ambition d’une équipe municipale à gérer une collectivité sur la base de la confiance entre la base et le sommet. Nous avons rappelé que nous avons été élus par la communauté sur la base d’un projet auquel elle a adhéré », a laissé entendre Moussa Mara.

Le bénéficiaire d’ajouter que cette distinction est un encouragement car, les initiateurs ont reconnu à sa juste valeur « notre démarche en Commune  IV ». Et pour cela, a-t-il poursuivi, il compte persévérer dans les efforts tant au niveau municipal que  national  puisqu’il  est candidat à l’élection présidentielle.

D.J.D

 

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