Gouvernance d’IBK : Tiebilé Dramé critique et propose

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Tiébilé Dramé
Tiébilé Dramé

Le week-end dernier, le Parti pour la Renaissance Nationale (Parena) a tenu au Centre International de Conférence de Bamako (Cicb) sa conférence des cadres. Cette conférence a été l’occasion pour le président du parti, M. Tiebilé Dramé de passer au peigne fin les maux de notre pays. Au regard des situations dramatiques dans différents domaines dans notre pays, Tiebilé Dramé a qualifié le Mali de dangereux “royaume de l’impunité” où tout est accepté. Pour illustrer que l’impunité règne au Mali, M. Dramé est remonté jusqu’à l’incident des 17 et 21 mai à l’issu duquel plus de 200 personnes militaires et civiles ont trouvé la mort à Kidal. Le leader du Parena dénonce les malversations relevées par le Bureau du Vérificateur Général (Bvg) et la Cour Suprême dans l’achat des équipements militaires. Des rapports qui sont jusque-là restés sans suite d’autant plus que les personnes soupçonnées ne sont point inquiétées.

Le président du Parena a dépeint la situation de notre pays par ces mots : “les déclarations contradictoires et les tergiversations des premiers mois du quinquennat d’IBK, les aventures désastreuses de Kidal au mois de mai, la faiblesse de la direction malienne engluée dans des scandales financiers, l’érosion de notre crédibilité extérieure et le rapport des forces créé sur le terrain à la suite de la visite du Premier ministre à Kidal…”

Après avoir largement critiqué, le Parena, par la voix de son président, souhaite un compromis respectueux de la Constitution fondée sur ce qu’il appelle “les balises contenus dans l’accord de Ouagadougou” (intégrité du territoire, unité nationale, forme laïque et républicaine de l’État) ainsi que sur les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, notamment la 21.000.

Selon les analyses du président Tiébilé Dramé sur les négociations en cours, certaines propositions du Gouvernement risques de provoquer d’autres crises dans le futur. Il évoque notamment la proposition d’élire au suffrage universel direct le président de l’exécutif régional. Pour M. Dramé, un tel mode d’élection entrainera l’écrasement de sensibilités minoritaires.

Le Parena suggère “un nouveau Pacte national de paix et de bonne gouvernance qui sera traduit dans une nouvelle architecture institutionnelle rationalisée, simplifiée et moins coûteuse : suppression de l’élection présidentielle au suffrage universel, suppression de la fonction de Premier ministre, élection du président de la République par le parlement élu au scrutin proportionnel, élection des gouverneurs de toutes les régions du Mali par des assemblées régionales élues à la proportionnelle. Une nouvelle Constitution qui marquera notre détermination commune à ouvrir une nouvelle ère de notre histoire après avoir tiré tous les enseignements de la profonde crise que nous traversons”.

Modibo KONÉ

 

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