Gouvernance d’IBK : L’espoir trahi

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IBK à la rencontre des Maliens de l’extérieur
Ibrahim Boubacar Keita président Malien

C’est vrai que le président Ibrahim Boubacar Kéita a été plébiscité par près de 78% des votants. Le contexte de crise grave traversée par notre pays a certainement motivé les populations à porter leur choix sur un homme  ‘’dit de poigne’’ capable de sauver l’honneur d’un pays meurtri par des ‘’Jihadistes ‘’ sans foi ni loi. Sans tarder, IBK, menaçant, lève le doigt au ciel et énumère une série de promesses : ‘’  Kati ne fera plus peur à Bamako ; Je ne négocierai pas avec des hommes armés ; nul ne sera au dessus de la loi. ‘’ Les populations, avec espoir, continuent de l’écouter religieusement, d’autant plus qu’à Kati, la junte est défaite et Sanogo emprisonné. Le ministre de la Justice, tête baissée, veut mettre les promesses de lutte contre la corruption en application et enferme des magistrats, puis, sans le soutien effectif du président IBK, les libère, précipitamment. C’est le signe avant-coureur des grandes promesses qui commencent à prendre de l’eau de toutes parts. Au bout de 8 mois, IBK est très vite rattrapé par les évènements. Il n’a pas accepté la démission de Moussa Mara, après la triste épopée de Kidal, car ce serait créer un vide inquiétant après le départ de Oumar Tatam Ly. D’autant plus qu’au sein de son propre parti, les talents font défaut. Le président IBK est donc essoufflé, préférant mettre sur le compte des problèmes de communications les multiples dérapages qui nous ont conduits au retrait précipité de certaines zones du Nord, où pavoisent des groupes armés, qui, à distance et à coups de roquettes et de mines, prennent en otages les pourparlers d’Alger. C’est pourquoi, dimanche dernier, les arguments de la coalition de la majorité présidentielle, qui ne cesse de concocter des unions dites sacrées autour d’IBK, ‘’ pour l’honneur du Mali et le bonheur des Maliens’’, ont perdu de leur pertinence, face à une opposition ragaillardie, énumérant la longue liste des dérapages du régime IBK : avions présidentiels, marchés gré à gré, affaire Tomi, ingérence de la famille et surtout échec d’un slogan qui avait fait naître l’espoir chez les Maliens en hâte de recouvrer toute leur dignité. En effet, aujourd’hui plus que jamais, que ce soit dans le secteur économique que sécuritaire, le Mali se trouve en situation de faiblesse. Face à des groupes armés encouragés par les tâtonnements répétés d’un pouvoir déboussolé, qui vient de se faire remonter les bretelles par l’Untm.

B.D.

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3 COMMENTAIRES

  1. Après une année au pouvoir les RPMistes ont du mal à trouver des actifs pour mettre dans leur bilan. La lutte contre la corruption, la reforme de l’armée, de la justice, les visites diplomatiques du Président, la négociation pour la paix, tels sont les points de leur fierté. Une année c’est tout de même les 20% du mandat, on pouvait mieux faire. Un bilan sans aucun indicateur chiffré et un planning sans date mais plutôt “Inchallah on le fera”. le Mali est piloté à vue. La communication des prix sur l’ORTM, les visites du Président ne sont pas des indicateurs pour un pays ambitieux et nous ne voulons pas d’un Mali qui se morfond avec des objectifs minimalistes. Le changement de cap est obligatoire et peut être le faire demain c’est déjà trop tard. Déclarer 14 année de la lutte contre la corruption, c’est bien, mais la corruption c’est surtout ceux qui dirigent actuellement. Alors après les enquête du FMI nous nous attendons à ce que les nouveaux corrupteurs rejoignent leurs ainés

  2. J'aime malijet.
    A mon avis personnel, ne nous laissons pas intimider par des propos des séparatistes ou leur ouverture de leurs soient disantes ambassades.
    Pour moi il faut que les maliens en particulier les nordistes de tout bord s’asseyent et dire non à la partition du PAYS le MALI qui nous est si chère ou pourquoi ne pas faire un referendum régional( Gao, Tombouctou et Kidal ) ?. Et comme ça ils ne vont plus parler de qu'ils représentent personnes du nord pour ne pas prononcer le nom des azawa………. qui n’existe même pas. A trèbientot.

  3. Ibk : l’espoir trahi
    Monsieur le journaliste B D , même le dernier des ignares sait que ibk aura une gouvernance très très difficile , voir même inachevée , vous savez pourquoi ? Les jeunes militaires qui l’ont aidé et soutenu , sont actuellement en prison. Allez demander les connaisseurs Dieu n’aime pas la trahison .

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