Gouvernance démocratique au Mali : SOS pour le président IBK en difficulté de gestion

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Le président  Ibrahim Boubacar Keïta
Le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta (c) Afp

 

 

Cadres, techniciens, fonctionnaires internationaux, grands commis de l’Etat, figures emblématiques de la société civile toutes obédiences confondues, les Maliennes et Maliens, au secours de notre président ! Il ne vous le dira pas, mais il est dans une grande difficulté pour gérer ce pays. Le constat est le même à tous les niveaux : le président malien est en perte de vitesse, car avec les discours pompeux, on voit aisément que cet homme a besoin de soutien de tous les Maliens. Personne ne doit s’asseoir et le regarder faire, car les événements le dépassent de loin. Il est temps pour la population de saisir la balle au rebond. Comme le disent les humanitaires, IBK a besoin d’un SOS des Maliens.

 

 Ne cherchons pas loin pour essayer de démontrer que le président malien est en difficulté. Partons sur des raisonnements simples. IBK, avant sa victoire, a été félicité par Soumaïla Cissé qui a reconnu sa défaite en acceptant la victoire d’IBK pour mettre le pays à l’abri d’autres crises à Bamako. Tous les Maliens ont dit ouf, mais IBK, quand il a été déclaré vainqueur par la Cour constitutionnelle, le 7 août 2013, il n’a pas attendu son investiture par la Cour suprême. Il a commencé à voyager avant de prêter serment ; il n’a même pas eu le temps de remercier les Maliens. Et c’est lors de la présentation des vœux aux dignitaires religieux et aux familles fondatrices qu’il a reconnu son tort, arguant qu’il avait un calendrier international chargé.

 

 

Le président investi a aussi oublié de déclarer ses biens à la Cour suprême. Après tout cela, est venu s’ajouter le gouvernement de 34 membres, l’un des  plus pléthoriques de l’ère démocratique de notre pays, mais aussi composé de frères, cousins, amis et parents… Voilà les premiers actes d’un président qui parle du «Mali d’abord, le bonheur des Maliens». Les Maliens se demandent où est passé cet IBK de la campagne ? Que lui arrive-t-il ?

 

 

 

Même la semaine dernière en Tunisie, il parlait comme s’il était en campagne : «Il n’y aura plus ça, nous allons changer le pays». Toujours les mêmes propos, alors qu’il n’y aucun acte majeur. IBK, à travers son discours, a rendu le dialogue impossible avec les groupes armés, eux qui nous ont confié qu’ils croyaient que le président IBK allait être l’homme de la situation. Car, ils ont appelé à voter pour lui, mais aujourd’hui, ils se rendent compte que c’est une famille qui s’installe à la tête du pays. «Les ingrédients qui étaient là vers la chute d’ATT, IBK commence par ça. Où va le Mali avec ce président qui ne pense qu’à sa famille ?», se demande un de nos interlocuteurs.

 

 

 

Aujourd’hui, IBK et ses ministres peinent à montrer le chemin du bonheur. C’est un gouvernement dont plus de la moitié est inactive. Les journalistes, à plus forte raison les Maliens lambdas, ne connaissent pas les ministres maliens, parce qu’ils sont nombreux et inefficaces.

 

Tous sont dans les bureaux, sans aucune initiative ; cela est visible avec le chef du gouvernement qui passe plus de temps à la maison que dans son bureau. C’est en fait un gouvernement qui ne se réunit pas en Conseil des ministres. Il y a de cela trois semaines qu’il n’y a pas de Conseil des ministres. Souvent, ils le font très tard dans la nuit avec IBK, comme sous Dadis Camara de la Guinée : le pays dort le jour et travaille la nuit.

 

 

IBK, en 4 mois, a battu le record des voyages des présidents maliens, avant son investiture : il a plus d’une dizaine. Actuellement, il y en a une trentaine, avant ses six mois au pouvoir. Actuellement, le pays vit au ralenti et les politiciens sont sur deux fronts : le bureau de l’Assemblée nationale et la formation du futur gouvernement.

 

 

IBK, même conseillé, il peine à faire décoller le pays et les Maliens attendent de le voir sur le terrain de l’école, de la bonne distribution de la justice et non pas sur celui de la vengeance Made in Bathily. Il doit s’engager sur la voie de la vraie lutte contre la corruption et non pas dans un spectacle qui consiste à protéger les siens et à accuser les autres. Une bonne gouvernance avec des cadres qui travaillent honnêtement pour le pays et pas les militants Rpm qui sont les plus nombreux dans les bureaux du Palais de Koulouba. Les Maliens veulent l’eau, la santé, l’auto-suffisance alimentaire et la gestion des dossiers sur le foncier. Mais, on voit que le président malien est toujours dans le ciel, sans chercher de solutions véritables aux problèmes des Maliens. Un président absent du Mali, ne peut pas régler les problèmes des Maliens. Face à ce tableau sombre de mauvaise gouvernance à l’Ibkmania, nous pensons qu’il est encore temps que les cadres, techniciens, fonctionnaires internationaux, grands commis de l’Etat, figures emblématiques de la société civile, toutes obédiences confondues, viennent aider le président IBK. Sans quoi, il ne pourra pas réaliser le bonheur des Maliens, car le «Mali d’abord» est en train de devenir ma famille d’abord : «Au nom du père, du fils et du beau-père» et bientôt «de la belle-fille aussi».

 

 

Maliennes et Maliens, venez au secours de notre président ! Il ne vous le dira pas, mais il est dans une grande difficulté pour gérer ce pays. La méthode IBK peine de nos jours à faire bouger le Mali.  Le constat est le même à tous les niveaux : le président malien est en perte de vitesse et avec les discours pompeux, on voit aisément que cet homme a besoin de soutien de tous les Maliens. Personne ne doit s’asseoir et le regarder faire, car les événements le dépassent de loin. Il est temps pour la population de saisir la balle au rebond et comme le disent les humanitaires, IBK a besoin d’un SOS des Maliens.

 

 

Kassim TRAORE

 

 

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