Gouvernance de transition : N’est-il pas urgent d’insuffler du sang neuf ?

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Si un  pouvoir d’exception n’associe pas les forces politiques les plus représentatives de la Nation pour faire face aux défis du moment, il doit rectifier le tir…

Un gouvernement de transition doit être un cadre de gestion partagée des affaires de l’Etat pour une période, relativement brève, afin de remettre le pays sur les rails. Et, si le contexte vient à imposer une rallonge, comme c’est le cas au Mali, le chef de l’Etat qui doit rassembler les forces vives pour réajuster le fonctionnement institutionnel de l’Etat.

En effet, dès l’amorce de cette période transitoire, en septembre 2020, les états-majors politiques n’ont pas été associés  à la gouvernance. L’on avait beaucoup surfé sur le discours selon lequel c’est la classe politique qui était responsable de la faillite de l’Etat. Et bien des leaders politiques, surtout ceux ayant collaboré avec le pouvoir d’alors, avaient été diabolisés et voués aux gémonies. Cela s’est intensifié avec un empressement à lancer des poursuites judiciaires tous azimuts, pour « prôner une gouvernance vertueuse et de rupture ». Ce qui a été considéré à tort  ou à raison comme une « justice expéditive » disant à mettre fin à l’impunité.

Or, il est de notoriété que la gouvernance politique contribue à décrisper le climat sociopolitique et à mettre les différents acteurs dans un climat de confiance en vue de préparer les prochaines élections, censée mettre fin à la transition. Surtout que l’agenda électoral semble se rallonger, pour  des raisons sécuritaires et de tension de trésorerie. Ce qui suscite des récriminations et des grincements de dents au sein des forces sociopolitiques.

En effet, depuis l’annonce du dernier report des élections générales précédemment annoncées pour février 2024, le gouvernement n’a pas encore daigné apporter des précisions quant au nouveau calendrier pour aller aux urnes. Alors que tout le monde s’accorde pour reconnaître qu’il est nécessaire que le pays aille aux élections pour un retour à l’ordre constitutionnel normal.

C’est pourquoi des voix s’élèvent pour réclamer la mise en place d’un nouvel attelage gouvernemental, pour gérer le pays d’ici les élections. Ce qui suppose de faire appel à des acteurs nouveaux d’obédience politique et de la société civile, pour impacter sur la gouvernance. Certains observateurs préconisent un changement même de Premier ministre et de plusieurs ministres, qui ne semblent pas performer dans leurs domaines d’actions.

En effet, le chef du gouvernement s’étant affiché trop clivant, n’hésitant pas à diaboliser la classe politique, dont il est pourtant issu, il y a lieu de s’interroger sur le climat de confiance de ce cadre gouvernemental. Quid des ministres, dont les domaines d’actions n’ont pas connu de francs succès ? Que dire de la crise énergétique ? Des difficultés énormes dans le domaine du commerce, des industries? Tout cela ne nécessite-t-il pas que le col Assimi Goïta a insufflé du sang neuf dans le gouvernement de transition en y introduisant des acteurs nouveaux ? Rien n’est moins sûr.

Cette réorientation du cap de la transition contribuera à faire baisser la tension sociopolitique, et à faire rentrer au pays, des responsables politiques contraints à raser le mur, dans la perspective de préparer des élections inclusives et plus participatives.

Boubou SIDIBE/maliweb.net

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5 COMMENTAIRES

  1. @Aux trolls de la maudite France et a Bouboutigua: on ne change pas une equipe qui gagne, il faut nous laisser en paix et apprenez a aimer le Mali meme s’il n’est pas votre pays! Le partage du ‘Gateau-Mali’ est fini.

  2. Certes, on a bien affaire à un pouvoir d’exception. À un pouvoir qui s’est incrusté, s’est empressé de repousser toute consultation électorale aux calendes grecques et a multiplié les échecs, de la lutte contre les crapuleries à la maîtrise de l’énergie ou des transports. Bien plus, il a, en dépit d’assemblages hétéroclites, il a mené le Mali sur la voie de l’isolement diplomatique. Il est de surcroît étrange qu’on n’ait pas mieux accueilli les leçons du passé. Dans l’automne de 1968. Une junte autoproclamée renversait le fondateur de la nation, Modibo Keita, avant de le laisser mourir dans sa geôle. Passé quelques décennies, on a élevé à l’homme d’État martyr – car lui était vraiment un homme d’État… – un mémorial qui n’a guère joué son rôle puisque cette mémoire-la n’a servi d’exemple à quiconque.

  3. Bouboutigua on ne change pas une equipe qui gagne, il faut nous laisser en paix et apprend a aimer le Mali! Le partage du ‘Gateau-Mali’ est fini.

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