Gouvernance chaotique sur fond de malaise : Ibrahim Boubacar Keïta a atteint ses limites

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Maladresses politiques, pilotage à vue, tâtonnement dans le choix des hommes, mauvais casting… Trois ans après son élection, le président Ibrahim Boubacar Keïta étale toutes ses limites sur fond d’une mal gouvernance. IBK est sur la voie d’un échec mémorable. Le Mali est le centre de toutes les incertitudes.

Après plusieurs jours de supputations relayant des fuites officieuses, le chef de l’Etat et son chef de gouvernement ont opéré, le mardi 11 avril dernier, un remaniement qui s’est avéré de déception nationale. En effet, les espoirs suscités par l’annonce du remaniement ont été une fois de plus déçus.

Loin de répondre aux aspirations et aux attentes des Maliens, IBK a augmenté (inopportunément) le nombre  des départements ministérielles en y casant des alliés et des affidés. D’où les nombreuses voix qui s’élèvent (encore) pour critiquer ce « gouvernement pléthorique »  qui voit le maintien de 25 ministres sur 35 membres.

Avec quatre premiers ministres, trois secrétaires généraux de la présidence, une centaine de ministres, dont cinq ministres de la défense, le Mali sous IBK bat tous les records de l’instabilité gouvernementale. Les tâtonnements, les improvisations et surtout le mauvais choix des hommes sont parmi les caractéristiques de la gouvernance instaurée par Ibrahim Boubacar Keïta depuis son accession au pouvoir le 4 septembre 2013.

Ce nouveau gouvernement peut-il résoudre les graves problèmes auxquelles le pays est confronté ? Le doute est permis.

Pour l’heure, le Mali, à cause de la mauvaise gouvernance, est le centre de toutes les incertitudes avec un front social en ébullition. Ce n’est pas tout. L’insécurité, l’enlisement du processus de paix, le chômage des jeunes, l’effritement de l’administration, le clientélisme au sommet de l’Etat… traduisent l’impasse dans lequel le Mali est  plongé. Alors que les citoyens n’ont que deux mots à la bouche : Déception et Désespoir.

 

La poudrière sociale

En réalité, la situation d’ensemble du Mali d’aujourd’hui n’est guère pas reluisante : grèves multiples sur plusieurs fronts socioprofessionnels, vie chère, crise financière, paupérisation, népotisme, corruption galopante et intrusion de la famille dans la gestion des affaires de l’Etat.

Pendant que la grande majorité peine à s’offrir les trois repas quotidiens, les courtisans et les affidés du système « Ma Famille d’abord » exhibent les signes d’un luxe ostentatoire, principal indicateur de la corruption qui sévit dans le pays.

Dans un ouvrage publié l’année dernière, l’écrivain malien Doumbia Fakoly, alertait : « IBK n’est pas l’homme de la situation », car, « Mois après mois, celle-ci (la gestion des affaires du pays) est ternie par les compromis et compromissions certes connues du pays depuis AOK, mais qui ont atteint un niveau surdimensionné ». Pire, « la corruption a pris le large. Les discours officiels s’adossent sur le mensonge et la dissimulation. L’imposture, les faux semblants et les coups fourrés sont ouvertement souveraineticides »… Malaise sociale, crise financière, insécurité… le Mali connait la pire période de son existence. S’y l’on n’y prend garde, le chaos n’est pas loin…

En entendant, le chaos s’est installé dans les hôpitaux et autres centres de santé du pays. En effet, depuis le 9 mars dernier, une grève illimitée du personnel de la santé paralyse l’ensemble du système sanitaire. Cette grève a des conséquences dramatiques sur les populations qui n’ont pas les moyens de se faire soigner dans les cliniques privées, encore moins à l’extérieur du pays.

Cette grève de la santé et d’autres mouvements (grève illimitée de l’enseignement supérieur) traduisent l’échec d’Ibrahim Boubacar Keïta.

Toutes ces incertitudes (sociales) sont encadrées par une crise sécuritaire qui s’est déplacée au centre du pays. Les régions de Mopti et de Ségou sont particulièrement touchées par le phénomène.

C H Sylla         

Commentaires via Facebook :

7 COMMENTAIRES

  1. Je pense que tous les maliens ou en tout cas la plupart des maliens se sont rendus compte que nous avons commis une grosse erreur en elisant IBK. Ce president nous a vraiment decu et le desespoir est a son comble. Je suis vraiment d’accord avec les commentaires de CH Sylla. Je pense que le pire est a craindre maintenant en raison de l’avancee de l’insecurite vers le centre du Mali et les malaises sociaux qui se chevauchent. Il semble que la plupart des maliens n’ont pas encore pris conscience de la gravite de la situation. En 2018, ca passera ou ca cassera. Nous souhaitons le meilleur pour notre pays. Mais, tout dependra du choix des maliens qui doivent désormais rester vigilants. Ne cedez a aucune forme de corruption dont l’objectif vise est tres clair, rachat des voix. Nous devrons montrer a ces politiciens apatrides dont le seul souci est l’enrichissement personnel que nous sommes désormais aguerris de leurs pratiques mafieuses et subtiles pour tromper le peuple malien. En tout cas il appartient au peuple malien de defendre sa dignite et son honneur et surtout sa survie en faisant le bon choix aux prochaines élections. Peu importe que le candidat soit issu de grand parti ou non. Le seul mobile qui doit nous guider c’est la personnalite du candidat. Les jeunes qui sont le fer de lance de cette bataille doivent jouer pleinement leur role. Ne pliez pas aux tentatives de gain facile, cela vous trimbalera dans le chaos et le reveil sera tres brutal pour vous. A bon entendeur, salut.

  2. La création d’un ministère des transports (taxi, SOTRAMA et kata katani) est juste une récompense puisque les conducteurs de ces engins ont beaucoup contribué à l’élection de IBK. Ils méritent aussi un ministre avocat dit-on éloquent pour leur défense. Prochainement nous verrons un Ministère des Jakarta puisqu’il y en a tellement et encombrent la circulation.

  3. La création d’un ministère des transports (taxi, SOTRAMA et kata katani) est juste une récompense puisque les conducteurs de ces engins ont beaucoup contribué à l’élection de IBK. Ils méritent aussi un ministre avocat dit-on éloquent pour leur défense. Prochainement nous verrons un Ministère des Jakarta puisqu’il y en a tellement et encombrent la circulation.

  4. Dans les trois premiers paragraphes, C.H Sylla a dépeint tous les maux qui minent la gouvernance I.B.K. Jamais Président n’a changé autant de fois de Premiers Ministres. Plus de cent Ministres en quatre ans, il faut être I.B.K pour le faire. Pour un homme qui totalise 28 ans d’exercice du pouvoir, et qui n’a rien appris, cela s’appelle crétinisme tout simplement. Le Mali a à sa tête un Président aveugle, sourd, muet, incompétent, incapable, laxiste, voleur, insouciant et corrompu. Tous ces défauts réunis chez un seul homme font, qu’il n’est plus apte à gouverner même un quartier. Même si le bon Dieu est juste et infaillible, le cas I.B.K mérite une profonde étiologie de ses néronnes, vous y verrez toute sa déchéance. Comment est-il possible, qu’un Chef d’état soit aussi insouciant de la misère, de l’état de délabrement avancé de son pays, de la pauvreté qui frappe sa population, de l’insécurité généralisée, de la corruption légalisée et de la fraude intellectuelle légalisée, qui gangrène la fonction publique, une compilation de malheurs qui frappe son pays? I.B.K est tout simplement un châtiment personnifié, par lequel, Dieu a voulu frapper le Mali, pour l’on ne sait quel faute collective commise par le peuple. Il n’est pas possible, qu’un homme chez lequel se trouvent réunis tous ces défauts, puisse être Président d’un pays quel qu’il soit. Les Maliens ont du fâcher le bon Dieu quelque part. C’est bien pourquoi, ce sont eux-mêmes, qui ont voté leur peine. Dieu voulait leur faire porter leurs propres péchés pour avoir acclamé le coup d’état, qui a sonné le début de la déchéance du pays au lieu de le condamner. En guise de représailles, Dieu leur a envoyé I.B.K pour les châtier d’avantage, pour leur soutien à la forfaiture militaire, et leur ingratitude envers lui, après qu’il ait doté le Mali d’une des meilleures constitutions au monde, qu’ils ont bafoué. Tout allait bien, jusqu’au jour où, des enfants de putes, sont allés chercher des djihadistes, pour venir déstabiliser les bonnes institutions dont Dieu avait doté ce pays. Voilà toute l’explication de la misère que vivent les Maliens aujourd’hui. La gouvernance I.B.K est le prix, que devaient payer les Maliens, pour avoir oubliés les bienfaits de Dieu tout puissant. Ces malheurs persisteront aussi longtemps qu’I.B.K restera au pouvoir, comme pour dire aux Maliens, c’est vous qui l’aviez mis là, c’est à vous de le chasser, si vous voulez retrouver le havre de paix dans lequel vous avez vécus jadis. La balle est dans le camps du peuple, qui fait et défait les pouvoirs. Donc, tous avec vos suffrages, pour sauver le Mali de l’imposture, de l’insouciance, du laxisme, de l’incompétence, du vol et de la corruption. Votez pour sauver le Mali de la mal gouvernance.

  5. Dans une gouvernance où le débat est banni sous toutes ses formes, la sclérose et la léthargie s’installent pour faire pousser le régime à son seuil d’incompétence et c’est çà qui est à la base de ce triste moment du régime agonisant d’IBK. Il est temps et grand temps qu’IBK comprenne qu’en faisant le principe du “omerta'”, il aggrave sa situation en enfonçant toujours plus fort le pays dans un gouffre amère et très amère. Comment un homme comme IBK ayant fait plus de vingt ans en France pour sa formation arrive t-il à bannir le débat en rentra dans une gestion occulte du pouvoir? C’est dommage et vraiment dommage, mais il sera rattrapé par cette gestion occulte qui provoquera un grand chao de notre très cher Mali. IBK finissez par ce genre de gestion occulte en mettant celui qu’il faut à place qu’il faut sinon le pays sera dans une situation ingouvernable très bientôt.

  6. Mais, le choix des Maliens porté sur I.B.K est lui même une erreur de casting. Comment voulez-vous, que ce dernier choisisse à son tour les bonnes personnes? Quelqu’un qui clame haut et fort, que l’état n’a pas les moyens pour résoudre les problèmes sociaux, qui ensuite se permet d’engager 35 Ministres avec les budgets qui vont avec, peut-il être encore crédible aux yeux de l’opinion? Peut-être que les Ministères importent pour lui plus que les problèmes des travailleurs? En tout cas, les travailleurs, il s’en balle les couilles, ça au moins, c’est une certitude. Personne ne sait comment qualifier cette attitude de cet incapable Président. Il fout le bordel là où il faut faire des économies pour venir raconter les difficultés de l’état. Comment ba t-il alors budgétiser ces nombreux Ministères? Et qu’en sera t-il des problèmes sociaux même si l’on sait qu’il s’en fout? Comme l’a dit Oumar Mariko, cet homme est un vrai criminel. Les travailleurs, au vu de cette insulte, ne doivent plus faire de concessions. Ou bien I.B.K marche, ou il faut le crever.C’est une insulte pour les grévistes, la formation de ce gouvernement pléthorique et budgétivore à fois. Alors que dans les hôpitaux, les malades continuent à mourir. Cet homme a t-il un cœur? C’est le nouveau Premier Ministre qui devra en prendre plein la gueule. A la place de son patron, c’est à lui que reviendra la lourde charge de trouver des solutions aux problèmes sociaux. Alors qu’il pouvait bien attirer l’attention de son crétin de Président sur le manque de moyens qui ne permettent pas la prise en charge de 35 ministères. Pauvre Mali des incompétents et des faux-culs.

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