Gouvernance au Mali : Politiciens, Allah vous regarde

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Le Mali, l’un des  plus vaste pays d’Afrique de l’ouest, s’étendant sur 1650 km du Nord au Sud, est privé d’accès à la mer. Mais, grâce à sa situation géographique, il constitue un carrefour, notamment avec ses sept frontières : au Nord l’Algérie, à l’Est le Niger et Burkina Faso, au Sud la Côte d’Ivoire et la Guinée, et à l’Ouest le Sénégal et la Mauritanie. Le pays vit depuis plus une année dans un cercle infernal imposé non seulement par les terroristes, mais à cause de la mauvaise gestion de nos dirigeants.
Après la fin de la dictature en 1991 et la venue de la démocratie, nos gouvernants se sont illustrés par un laxisme inacceptable, un laisser-aller troublant et un déni de gouvernance. Une démocratie que nous avons construite au prix de sacrifices qui devraient nous permettre d’asseoir des institutions fortes et non pas un homme fort. Les cas de AOK et ATT sont là pour interpeller la conscience de tout un chacun, dans un pays où il est si facile d’être responsable à la tête de nos entreprises. Et n’importe qui peut se retrouver aux plus hautes charges de l’Etat.
Parce qu’en réalité, on peut ne rien faire en étant à ces postes. Juste présider des adjonctions, ouvrir des associations, recevoir des vœux du personnel à la télé, signer des documents qui jonchent les parapheurs. Et là, depuis plus de cinquante ans d’indépendance et plus de vingt ans de démocratie, l’insatisfaction est générale à cause de la faillite de l’Etat. Chaque gouvernement a sa société civile. Chaque gouvernement a ses partis politiques amis. Chaque gouvernement a ses «prédateurs» dans l’ombre et qui profitent de l’argent du contribuable. Chaque gouvernement a ses fournisseurs et on se partage des prébendes au détour des sommets ou des séminaires. Les Partenaires techniques et financiers de notre pays ont aussi une part de responsabilité, en soutenant le faux sous toutes ses formes.
Dans les règles de l’art, les partenaires d’un pays doivent être un baromètre crédible d’appréciation de l’Etat de notre pays et non soutenir la tête d’un homme. La réforme dont on parle depuis des années n’est qu’un serpent de mer qui balance la population vers la mort programmée et prématurée. Le malaise que l’on observe depuis quelques mois est la facture d’une longue période de relation inappropriée, voire immorale, entre nos hommes politiques avec des rebelles qui n’ont que de vision pour leurs intérêts personnels.
Les partis politiques se créent à longueur de weekends avec un seul bailleur de fonds qui a droit de vie et de mort. Ces actes graves mais banalisés par le silence du bas peuple, l’inaction des corps de contrôle, vident notre démocratie de sa substance et la font passer pour une démocratie trompe l’œil. Il a suffi que les sacs à dos délogent le Général pour que nous soyons face à des crises de personnes, des règlements de comptes, des désirs de vengeance, mais qui affectent la crédibilité de notre Maliba. Tout le monde parle du Mali, mais dans la réalité ce n’est que du bla bla. On revient à la case départ où les politiciens se retrouvent face à leurs responsabilités: la réconciliation nationale ne peut pas être relancée sans des préalables.
Destin GNIMADI

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7 COMMENTAIRES

  1. Mr Monin

    Votre raisonnement est relative aux a votre modèle et vos croyances.
    est ce que vous pouvez affirmer que les touaregs sont représentatifs du Nord.
    Est ce qu’ils sont les LEGITIMES représentatifs des population du Nord Mali et non d’un suppose AWAZAD?
    comme nous pouvons constates vous êtes BIAISES comme “Avenir Afrique Europe” et votre position “raciste” ne peut se masquer derrière un doctorat de droit.
    Vous comprenez que le Mali est un état souverain avec ses intérêts et une constitution.
    Si vous êtes intéressé a libérer des “peuples commencez par la Corse uis vous pouvez aller au pays Basque.
    De quoi vous parlez de juges, tribunal il n’y a pas de procès en cours il y a eu des crimes commis et tous criminel sera juge et condamne. Vous et Nous savons que votre thèse est biaisée, fausse et erronée.

  2. Le problème du MALI est due a l égocentrisme de sa classe politique mais aussi de la trop grande passivité du peuple malien car toujours en retard et en tout.Pour s en sortir le malien doit radicalement change de mentalité et s intéresser de près a l actualité.

  3. Mon ami ne te fatigue pas, nos politiciens n’ont pas peur de Dieu. Malgré qu’ils fréquentent nos églises et mosquées, ils continuent de nous mentir et nous voler. Ils n’ont peur que du roi Monkey de Kati qui malheureusement n’est pas modeste et fait comme eux.

  4. Justement, tant que nos hommes politiques ne se mettrons pas en cause, nous allons toujours revenir à la case de départ, car ils ont fauté et tout ce qui nous arrive se résume à leur égoïsme. On vient au pouvoir pour traire la vache laitière qu’est le Mali sans lui donner la moindre herbe. On ne se dit jamais ce qu’on doit faire pour le Mali, mais ce qu’on peut bénéficier (profiter, voler, détourner) du Mali. Et bien-sûr le peuple regarde en spectateur amorphe, se croyant incapable de faire quoi que ce soit alors qu’il détient la clé du problème. Il est temps que le peuple se réveille et demande l’équité et la justice.

  5. Mali unitaire à gestion fédéraliste : l’occasion ratée par la classe politique ?

    Marcel-M. MONIN
    M. Conf. hon. des Universités.
    Docteur d’Etat en droit.
    consultant.

    La manière dont la classe politique de Bamako raisonne, fait penser au comportement des plaideurs dans les procès qu’ils se font. Lesquels s’imaginent que ce qu’ils soutiennent devant le juge, soit qu’ils y croient, soit qu’ils aient déformé ou inventé les faits, pourra être pris pour argent comptant !

    Dans l’affaire du conflit de l’Azawad, ladite classe politique sudiste choisit, s’agissant des Touareg, ce qui l’intéresse pour expliquer qu’il faut s’agripper à l’existant.
    Sans qu’elle se demande un seul instant si les Touareg n’ont pas, d’aventure, d’aussi “bonnes raisons” de vouloir le contraire.
    Alors qu’en réalité, si l’on observe les choses à la manière dont le juge examine le dossier de chaque partie, les Touareg alignent des raisons en nombre aussi important que les précédents, de ne plus vouloir supportA

    • Mali unitaire à gestion fédéraliste : l’occasion ratée par la classe politique ?

      Marcel-M. MONIN
      M. Conf. hon. des Universités.
      Docteur d’Etat en droit.
      consultant.

      La manière dont la classe politique de Bamako raisonne, fait penser au comportement des plaideurs dans les procès qu’ils se font. Lesquels s’imaginent que ce qu’ils soutiennent devant le juge, soit qu’ils y croient, soit qu’ils aient déformé ou inventé les faits, pourra être pris pour argent comptant !

      Voir la suite sur ” Avenirs Afrique Europe “

  6. Une réalité que nous vivons depuis des années. Que Dieu nous sauve de ces hommes politiciens.

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