Gouvernance au Mali : La déchéance du pouvoir d’ATT, une manipulation d’Alpha Oumar Konaré, qui jouait au sapeur pompier ?

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Parmi les régimes qui se sont succédé au Mali, ce sont ceux d’Alpha Oumar et d’ATT, qui retiennent l’attention des Maliens. Les deux complices se paissaient la balle dans la main de l’un à l’autre jusqu’au soir du 21 mars dernier où le masque tombe. 

Alpha Oumar Konaré

ATT a cultivé un régime d’exception en incluant tout le monde sans considération de parti ou de compétence. On y accepté pourvu qu’on n’émette pas l’avis contraire. Mieux, une partie de son pouvoir était détenu par l’ADEMA, la plus grande formation politique et parti au pouvoir de 21992 à 2002.  Durant cette époque, un certain Alpha Oumar Konaré dirigeait le pays, sans pouvoir taire les velléités d’une frange de la population. Le Collectif des Partis Politiques de l’Opposition (COPPO) sous la houlette d’Almamy Sylla, a rendu la vie dure au régime.  Les leaders politiques de l’époque se sont assumés dans leur rôle d’opposants politiques. Le débat politique était vivace et le pouvoir n’a eu aucune   marge de manœuvre.

Au terme de ses deux mandats, Alpha a retourné l’ascenseur à son prédécesseur ATT, président de la transition et tombeur du Général Moussa Traoré. Sa maladresse a été d’être un indépendant au milieu des partis politiques. Au lieu de chercher à asseoir son autorité en formant un noyau dur pour diriger le Mali, ATT a crée le consensus.  Il a fait appel toutes les sensibilités politiques et sociales. Confiné dans son seul rôle de président, il n’avait la main mise sur aucune structure étatique. L’Assemblée Nationale, le Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT), les mairies urbaines se trouvent dans la main des adémistes. Et cela sous l’œil vigilant d’Alpha, qui contrôlait tout de loin. Le régime est abois des  populations, qui se plaignent de la dégradation du climat social. Le président de la république n’étant au cours de rien, a assisté sans se rendre compte à sa perte. Les populations désemparées, déçues ne savent où se donner la tête, l’armée aussi aux antipodes décide de prendre la revanche en renversant le régime d’ATT et avec le système ADEMA.  Le président Alpha est comptable de  l’échec d’ATT, car il  lui a obligé à composer avec ses hommes de confiance. L’on se rappelle du propos tenu par un baron de l’ADEMA, qui a appelé ses camarades à voter pour ATT en 2002 ; au risque de se retrouver en prison. Sa position montre à suffisance la complicité entre les deux hommes, qui ont le Mali au chaos. Les Maliens n’oublieront pas de sitôt la façon dont ces deux hommes ont conduit les affaires du pays. La haute trahison dont on accuse le président déchu concerne également son prédécesseur. Il doit répondre également de ses actes devant Dieu et les hommes. Cela signifie responsabilités partagées.

 Affaire à suivre…

Hassane Kanambaye

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