Le Médiateur de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) dans la crise malienne, Goodluck Jonathan, ancien président de la République fédérale du Nigéria, est arrivé, hier, mardi 21 décembre 2021, à Bamako. Il est accompagné du Président de la Commission de la CEDEAO, Jean Claude Kassi BROU. La Commission de la CEDEAO précise que le Président Goodluck Jonathan est porteur d’un message des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO au Colonel Assimi GOÏTA, Président de la Transition, Chef de l’Etat du Mali. « Nous sommes toujours heureux de l’occasion qui nous est donnée d’apporter notre soutien au Gouvernement et au peuple malien pour la réussite du programme de transition », a souligné le Médiateur de la CEDEAO, Goodluck Jonathan, à son arrivé dans la capitale malienne.
Cette délégation de la CEDEAO à Bamako, conduite par Goodluck JONHATAN, ancien Président de la République du Nigeria, Médiateur de la CEDEAO, a été accueillie, hier, dans la matinée, par le Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop sur le tarmac de l’Aéroport International Bamako-Sénou. Cette mission s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des décisions du dernier Sommet de la CEDEAO tenu le 12 décembre dernier. La Commission de la CEDEAO précise que le Président Goodluck est porteur d’un message des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO au Colonel Assimi GOÏTA, Président de la Transition, Chef de l’Etat du Mali. « À Bamako, avec l’équipe de médiation de la CEDEAO en visite de suivi après la 60ème session ordinaire de l’Autorité des Chefs d’État et de gouvernement de la CEDEO qui s’est tenue à Abuja le 12 décembre 2021. Nous sommes toujours heureux de l’occasion qui nous est donnée d’apporter notre soutien au Gouvernement et au peuple malien pour la réussite du programme de transition », a souligné le Médiateur de la CEDEAO, Goodluck Jonathan, dès son arrivée à Bamako.
Après son entretien avec le ministre des affaires étrangères, le Médiateur de la CEDEAO a été reçu en audience, le mardi 21 décembre 2021, par le Président de la transition, Colonel Assimi GOÏTA. « Nous sommes une mission de la CEDEAO qui a été envoyée au Mali par les Chefs d’Etat, principalement le Président en exercice de la conférence des Chefs d’Etat de la CEDEAO afin de pouvoir rencontrer le Président de la Transition du Mali », a rappelé Goodluck JONATAN, à sa sortie d’audience. « Je suis ici en tant que Médiateur de la CEDEAO ; je suis accompagné dans cette mission du président de la commission de la CEDEAO, Jean-Claude Kassi BROU et l’ambassadeur de la République fédérale du Nigéria. Les Chefs d’Etat nous ont demandé de bien vouloir venir à Bamako, échanger avec les autorités de la Transition afin de s’enquérir de l’avancement des activités politiques », a-t-il dit. Avant de rappeler que « la situation au Mali est aussi liée à la Transition qui est en cours dans ce pays, donc il fallait venir avec les décisions, les recommandations des chefs d’Etat de la CEDEAO avec l’espoir également que d’ici la fin de l’année, nous aurons tout un calendrier en place pour l’organisation de élections qui est une des recommandations phares de la CEDEAO». Selon Goodluck JONATAN, la réunion s’est « très bien passée » avec le Président de la Transition. « Comme vous avez du vous rendre compte vous-mêmes, cette fois-ci, nous n’avons pas rencontré les autres parties prenantes. Nous sommes venus directement rencontrer le Président de la Transition afin d’échanger avec lui et de faire le point de la situation, mais nous espérons que d’ici la fin de l’année vont sortir toutes les décisions, les recommandations et un calendrier pour la poursuite des évènements au Mali ».
A rappeler que la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement, tenue le 12 décembre 2021 à Abuja au Nigéria, a demandé au Médiateur de la CEDEAO, Goodluck Jonathan, d’effectuer au Mali, une mission d’information des décisions prises lors de ce sommet sur la situation de crise au Mali. Dans le communiqué final de la rencontre, la Conférence a vivement déploré le fait que l’échéance du 27 février 2022 pour la tenue des élections au Mali risque de ne pas être respectée. La Conférence a exprimé sa préoccupation par les risques pour la région d’une intervention de sécurité privée au Mali. «En conséquence, la Conférence rappelle la nécessité urgente de respecter la date du 27 février 2022 pour la tenue des élections. Elle décide du maintien des sanctions déjà imposées. Si à la fin de décembre 2021 aucun progrès tangible n’est réalisé dans la préparation des élections, des sanctions additionnelles seront imposées dès le 1er janvier 2022. Ces sanctions incluront notamment des sanctions économiques et financières. La Conférence demande au Médiateur d’effectuer une mission à Bamako pour en informer les autorités maliennes. La Conférence appelle la Communauté internationale à soutenir la mise en œuvre desdites sanctions imposées à la Guinée et au Mali », révèle le communiqué final de la rencontre. Cette visite de Goodluck Jonathan fait suite à sa dernière visite au Mali, du 05 au 07 septembre 2021. Durant ladite visite, la mission conduite par Goodluck Jonathan disait être « préoccupée par l’insuffisance d’actions concrètes dans la préparation effective du processus électoral. Elle a encouragé le gouvernement de transition à présenter rapidement un chronogramme détaillant le calendrier, les réformes et actions prioritaires qu’il urge d’entreprendre pour la tenue des élections présidentielles et législatives. Il s’agit notamment du consensus sur le cadre légal devant servir aux élections, la préparation de la liste électorale, le choix de l’organe ou des organes devant conduire les élections ».
Lors de son sommet extraordinaire sur la situation au Mali et en Guinée, le dimanche 7 novembre 2021 à Accra, au Ghana, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a imposé des sanctions individuelles aux membres de la junte au pouvoir au Mali, en raison du retard pris dans l’organisation des élections. Le Premier ministre de la transition, Choguel Kokalla Maïga, et plusieurs membres de son gouvernement, des membres du Conseil National de Transition (CNT) figurent parmi les 149 personnalités sanctionnées par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest.
Aguibou Sogodogo
hi
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