Ghana, Kenya, Mali, Niger, Nigeria Et Tunisie ! L’initiative sur la gouvernance en matière de sécurité de la Maison Blanche

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Le président américain, Barack Obama a annoncé la Security Governance Initiative (SGI), une nouvelle initiative conjointe des États-Unis et de six pays partenaires africains, laquelle offre une méthode globale destinée à améliorer la gouvernance dans le secteur de la sécurité ainsi que la capacité de faire face aux menaces.

 

 

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Barack Obama, lors d’un discours sur le changement climatique le 25 juin 2013, à Washington
© AFP

L’Afrique est une région dynamique et diverse qui enregistre des gains considérables en matière de croissance économique et de développement, et les États africains redoublent de plus en plus d’efforts pour relever les défis sécuritaires. Mais les menaces transfrontalières et nationales entravent ces progrès, et les lacunes qui persistent dans la capacité sécuritaire compromettent le règlement des problèmes tant internes qu’externes. Parmi ces menaces figurent : les groupes terroristes, tels que Boko Haram, les Shebab, Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) et d’autres encore, qui demeurent opérationnels sur le continent ; les activités illicites — traite des personnes, trafic de la drogue, des armes et d’espèces sauvages, et piraterie, par exemple – qui mettent à mal le dispositif de sécurité et contribuent à financer des opérations criminelles, voire terroristes dans certains cas ; et les conflits nationaux et régionaux.
Une nouvelle initiative présidentielle
Dans ce contexte, les États-Unis demeurent engagés à œuvrer en synergie avec leurs partenaires africains et à leur fournir de l’aide afin qu’ils renforcent leur secteur de la sécurité. La SGI est une nouvelle initiative présidentielle qui se fonde sur une méthode améliorée d’apporter de l’aide en matière de sécurité, en commençant dans six pays : Ghana, Kenya, Mali, Niger, Nigeria et Tunisie.

 
Chacun de ces six pays a démontré sa volonté de partenariat avec les États-Unis, exprimé son désir de renforcer son secteur de la sécurité et fait sien les éléments principaux de l’initiative.
Au cours de la première année, 65 millions de dollars seront alloués à l’initiative. Dans les années suivantes, les États-Unis fourniront un financement additionnel proportionné aux besoins du programme et selon son élargissement à d’autres pays.

 
Les États-Unis et les pays africains participant à l’initiative œuvreront en synergie pour améliorer les capacités des institutions du secteur de la sécurité afin de protéger la population civile et de contrer les défis et les menaces dans un souci d’intégrité et de responsabilité. Pour assurer sa viabilité à long terme, la SGI exigera des engagements financiers pluriannuels de la part des États-Unis ainsi que l’engagement durable des pays partenaires, aux plus hauts niveaux, d’adopter des politiques à l’appui des objectifs convenus.
Les principaux éléments
Les partenariats et les résultats sont au cœur de la SGI. De concert avec leurs pays partenaires de la SGI, les États-Unis favoriseront l’élaboration de stratégies communes fondées sur des évaluations ainsi que les priorités et objectifs repérés. Des évaluations régulières des programmes serviront à guider les ajustements à faire au niveau de l’aide, en fonction des résultats obtenus. Pour mettre en œuvre l’initiative et assurer l’efficacité maximum de l’aide américaine, les États-Unis établiront une équipe spéciale SGI qui sera abritée au département d’État et bénéficiera du soutien du département de la Défense, de l’Agence des États-Unis pour le développement international, du département de la Justice et du département de la sécurité intérieure.
La SGI est une méthode particulière qui : se concentre sur les systèmes, les processus et les institutions propres à renforcer la gouvernance démocratique dans le secteur de la sécurité ; emploie une analyse rigoureuse, le partage des données et les objectifs convenus, et se fonde sur des évaluations et des examens réguliers ; accorde des investissements ciblés aux partenaires qui sont prêts à renforcer des institutions militaires et civiles particulières ; et se fonde sur l’engagement et la responsabilité de la part des États-Unis et de nos partenaires pour parvenir à des résultats.
Les principaux objectifs et buts de la SGI sont : d’accroître les capacités des pays partenaires à répondre aux besoins sécuritaires de leurs citoyens, tels que l’accès à la justice, la lutte contre les menaces transnationales et les contributions à la sécurité et à la stabilité régionales et internationales ; de prévenir ou d’atténuer l’instabilité et les conflits, et de contrer les activités terroristes et les environnements qui les facilitent ; de promouvoir les intérêts et les objectifs stratégiques des États-Unis, y compris en œuvrant pour promouvoir la gouvernance démocratique, l’État de droit, le respect des droits de l’homme et le développement économique durable tout en améliorant l’efficacité et la pérennité des autres investissements et activités des États-Unis dans le domaine de la sécurité ; et de renforcer l’impact des investissements américains dans les pays qui font preuve du leadership
et de la volonté politique nécessaires pour entamer des réformes et prendre les décisions politiques qui s’imposent pour améliorer la gouvernance du secteur de la sécurité.
La SGI mettra l’accent sur les institutions de sécurité civiles et militaires et sur les bureaux ministériels chargés de surveiller le secteur de la sécurité au nom de l’État. Les programmes de la SGI seront différents dans chacun des pays, reflétant les défis, buts et objectifs particuliers de chaque partenaire. Par exemple, un pays qui sort d’un conflit pourrait mettre l’accent sur les efforts visant à renforcer les institutions répressives – telles que la police nationale, la gendarmerie et la garde nationale – afin d’être en mesure d’appliquer la loi de manière efficace, durable et égale, de fournir des services de police dans les communautés et de répondre aux incidents critiques dans les zones urbaines. En outre, la SGI pourrait cibler le secteur judiciaire – par exemple, pour renforcer les capacités du ministère de la Justice et du directorat des procureurs afin qu’ils puissent mener un effort à l’échelle
de l’ensemble du gouvernement contre le terrorisme et d’autres crimes transnationaux, pourvoir au contrôle et à la responsabilité, et assurer une gestion efficace et responsable des services correctionnels. Dans un pays plus développé qui exporte des services de sécurité, la SGI pourrait, par exemple, chercher à améliorer les capacités du secteur de la sécurité et des institutions d’application de la loi (par exemple, les ministères de la Défense, de l’Intérieur et de la Justice). Dans tous les pays partenaires, la SGI construira les capacités du secteur de la sécurité – dans les institutions tant militaires que civiles – grâce à une approche globale accompagnée d’une aide ciblée qui exige un leadership constant de la part des États-Unis et des pays partenaires.

Yattara Ibrahim

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