Après l’attaque barbare de la délégation du Premier ministre Moussa Mara, à Kidal le samedi 17 mai 2014, suivie de l’assassinat sauvage des civils et représentants de l’Etat par le Mnla et ses associés terroristes, l’adresse à la nation du Président IBK était très attendue par les Maliens. Mais son discours a été moins ferme qu’attendu, juge une importante frange de la population malienne.
Après la provocation du Mouvement national pour la Libération de l’Azawad devenu un mouvement radical, suite à la visite du Premier ministre Moussa Mara à Kidal, les Maliens pensaient que l’occasion était offerte à l’Etat malien d’en finir une fois pour toutes avec cette rébellion. Cette position des citoyens a été confortée par le Chef du Gouvernement. Depuis le Gouvernorat de Kidal, appelé «le Héros national » par certains, Moussa Mara a, d’un ton ferme déclaré que l’attaque du gouvernorat constitue une déclaration de guerre ! Au regard de l’humiliation subie par le Mali, le discours du Président de la République était attendu dans la journée du dimanche 18. Il a été finalement annoncé pour le lundi soir, et ne sera télédiffusé que tard dans la soirée, après 22 h. Pendant une dizaine de minutes, IBK a qualifié les événements de Kidal d’actes crapuleux et de lâche trahison de tous les engagements antérieurs, notamment ceux contenus dans les Accords de Ouagadougou. Et ce n’est là, poursuivra-t-il, ni plus ni moins, qu’une déclaration de guerre au Mali, au moment où tout est mis en œuvre pour relancer les pourparlers devant conduire à une paix définitive au Nord à travers un dialogue inclusif. Jusque là, les téléspectateurs maliens son restés attirés par le message. Préméditant une déclaration de guerre par son Président, au regard de ce qu’il a susmentionné, le peuple malien a eu droit à d’autres détails. Le Chef de l’Etat justifie la tombée du gouvernorat, l’un des premiers symboles de l’Etat entre les mains des terroristes du Mnla. « Bien qu’en nombre nettement insuffisant, conséquence de l’application de l’Accord préliminaire du 18 juin 2013, les soldats de l’armée régulière se sont vaillamment acquittés de leur mission de protection de la République et de ses institutions face à des groupes armés qui, eux, ont mis à profit ledit accord pour reconstituer leurs forces, dans une insolente et incompréhensible liberté de mouvement et de manœuvres. Sous les balles de snipers qui n’hésitent pas, à leur manière lâche, à se servir de femmes et d’enfants comme chair à canon, comme bouclier humain placé entre deux feux, des soldats de l’armée malienne ainsi que de paisibles citoyens sont tombés. Ils sont tombés dans la ville malienne de Kidal, malienne à tous égards. Et même dans l’esprit comme dans la lettre de l’accord préliminaire de Ouagadougou, il ne peut subsister aucun doute sur l’appartenance de Kidal à la République du Mali dans ses frontières internationalement reconnues. Y compris par les mouvements armés signataires de cet accord, devenus les sinistres signataires du bain de sang du 17 mai dernier dont le Mali n’a que faire», précisera-t-il. Là encore, on s’accroche à la télévision nationale dans l’espoir d’entendre ce que l’on veut entendre.
La communauté internationale épinglée par IBK
Tout comme le Premier ministre, IBK n’est pas satisfait de l’attitude des forces internationales lors de la visite de Mara. A la limite de blâmer la passivité des forces onusiennes, le Chef de l’Etat laissera entendre que l’armée malienne s’étant trouvée en situation d’assurer, seule, la sécurité des déplacements terrestres de la délégation du Premier ministre, les groupes armés ont investi le gouvernorat dès lors dégarni, ont pris en otage le personnel et les agents en place, et en ont froidement assassiné plusieurs. Comme pour dire que si Serval et Minusma avaient joué leur rôle, on aurait pu éviter ce drame. Partant, il a juré que ces crimes ne resteront pas impunis. «Je vous fais le serment que ces crimes odieux ne resteront pas impunis», promet le président de la République. Là encore, on s’accroche à la télévision nationale dans l’espoir d’entendre ce que l’on veut entendre : IBK décréter l’Etat d’urgence à Kidal et engager un combat sans merci contre le Mnla et ses compagnons terroristes. Mais hélas ! Le Président a été trop doux.
IBK manie le bâton et la carotte
Après avoir dénoncé l’attitude du Mnla qui, après avoir souscrit à l’unité et l’intégrité territoriale du Mali s’oppose violement à l’arrivée du Chef du Gouvernement dans une partie du territoire national, il n’a pas dit ce que son peuple attendait de lui. Au lieu d’utiliser le bâton, c’est la carotte qui est promise aux bandits du Mnla par notre cher Président. «Nous savons que malgré les gesticulations de ces fauteurs de trouble et de guerre, la Région de Kidal compte majoritairement des Maliens qui n’aspirent qu’à la paix, au bien-être et à la considération dont notre politique-phare, la décentralisation poussée jusqu’à la régionalisation, est porteuse.
La souveraineté du Mali sur toute l’étendue de son territoire n’étant pas négociable, nos Forces de Défense et de Sécurité en reconstruction assumeront totalement les missions que la constitution malienne leur assigne et que les Maliens attendent d’elles. Ceci dit, chers compatriotes, le Mali ne perdra jamais de vue une de ses valeurs cardinales, à savoir le respect de ses engagements.
Nous allons donc au dialogue, convaincus que nous sommes que le salut passe impérativement par là. Le salut si, bien entendu, toutes les parties, le gouvernement du Mali, la communauté internationale, les mouvements armés, s’acquittent de leurs engagements, chacune à son niveau de responsabilité», a précisé IBK. Franchement, cette déclaration privilégiant le dialogue a donné la chair de poule aux téléspectateurs. Même si certains admettent qu’il devrait être diplomate dans son adresse, ils son nombreux à penser que le Président devrait être plus ferme que son Premier ministre. Car, en pareille circonstance, il faut dialoguer et négocier en position de force. Surtout quand l’occasion d’être en position de force est offerte.
Oumar KONATE
Attendre que ton armée détale en cherchant refuge auprès des armées des pays frères pour parler de négociations, il faut vraiment le faire monsieur le président ibk.
On a compris maintenant que malien = poltron ou rigolo.
On a compris maintenant que derrière vos grands boubous amidonnés, votre djamou, votre recours excessif à un supposé glorieux passé y’a rien, que du vent.
Ce qui est arrivé est ridicule et chaque malien ou qu’il soit doit se sentir humilié!
Il ne faut pas se leurrer et encore recourir au sempiternel bavardage, aux mots, comme on le fait d’habitude: l’armée malienne ne vaut rien! et le président IBK est le pire des chefs d’état que nous avons connu jusqu’ici au mali.un point un trait!
voilà qui est bien dit. je crois qu’il faut accepter souvent se remettre en cause pour avancer…………..gagner des batailles. cet attitude de vouloir épingler les forces onusiennes est détestable , ridicule vide de sens.
il faut encore travailler c’est mieux!!!!
Il était “formellement interdit” de perdre cette bataille! Ou si nous avions le moindre doute, il fallait à tout prix éviter le risque de la susciter!
Nos autorités se sont comportées comme des enfants jouant avec des allumettes au milieu des herbes sèches! En envoyant le P-M là bas, il était EVIDENT qu’un embrasement possible était prévisible, et donc, celà supposait qu’on soit SURS ET CERTAINS de pouvoir régler leur compte une bonne fois à ces vauriens!
Or, préparation zéro, anticipation zéro, logistique militaire sur place zéro, etc… 🙄 🙄 🙄 🙄
Résultat: Non seulement le mnla a VU (de ses yeux vu!) que nos troupes actuelles ne sont toujours pas de taille à les vaincre, et au moins aussi grave, ils ont vu qu’avec IBK comme “adversaire” il n’ont PERSONNE en face d’eux”!… Eux tuent, prennent en otage, exécutent, et en face, on parle de “discuter” 🙄 🙄 🙄
Maintenant qu’ils sont rassurés sur ces 2 points essentiels, rien ne dit qu’ils vont s’arrêter à Kidal !… Un défaite était trop lourde de conséquence pour le Mali, il ne fallait risquer cette bataille qu’en TOTALE CERTITUDE DE LA REMPORTER ! Maintenant, si la rebellion repart de plus belle, c’est nous-même qui l’auront « regonflée » en lui montrant simultanément que nos troupes n’étaient toujours pas au point, et surtout, que le Président n’a en réalité aucune poigne et se dégonfle face à eux !
Le risque était inconsidéré, et craignons maintenant de voir une « reprise » de la rebellion ! Beau résultat !… Vraiment !…
Comments are closed.