Gestion du pays : Me Tall exhorte l’opposition à mettre un peu d’eau dans son vin

9

Dans leurs agissements, les cadres des partis politiques de l’opposition semblent donner l’impression de vouloir faire échouer à tout prix l’Accord de paix et de réconciliation issu du processus d’Alger. Un engagement signé entre le gouvernement et les groupes armés, sous l’égide de la communauté internationale, les 15 mai et 20 juin 2015 à Bamako. Le 25e anniversaire du Congrès national d’initiative démocratique-Faso-Yiriwaton (CNID-FYT) coïncide avec le 1er anniversaire de la signature de cet Accord. Une occasion mise à profit par le président de ce parti, Me Mountaga Tall, pour dénoncer l’attitude de l’opposition et l’appeler à la retenue. Il conseille surtout aux opposants du moment de  ne pas se servir de la crise du nord contre le pouvoir ou en faire un fonds de commerce.

Unanimement salué par la communauté internationale, l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale reste et demeure le cadre idéal pour la préservation de la paix et de la stabilité de notre pays ! Telle est la conviction défendue par le président du CNID, Me Mountaga Tall, à l’occasion du 25e anniversaire de sa formation politique. Il a invité les militants de son parti, les citoyens de la majorité comme de l’opposition à s’approprier ledit accord de plus en plus dénoncé par l’opposition comme un document de partition de la République du Mali.

Elle (opposition) doit savoir raison garder, conseille Me Tall qui a fait 10 ans dans l’opposition du temps du président Alpha Oumar Konaré. Mais, depuis, il est dans le camp du gagnant. Avec toutes ces années d’opposant son parti s’est donc refusé de critiquer le pouvoir sur la gestion de la crise au nord ou en faire un fonds de commerce politique.

«Si tout était si facile, comme on a l’impression de le faire croire, il n’y aurait même pas d’Accord…», a réagi Mountaga Tall répondant également à l’opposition qui n’arrête pas de dénoncer la lenteur de la mise en œuvre.

«Personne n’a jamais soutenu que l’Accord pour la paix et la réconciliation est idéal ni que sa mise en œuvre serait une promenade de santé. Mais, il permet aux Maliens de bonne foi de se retrouver», a poursuivi le président du CNID.

Aux dires de Me Tall, ceux qui étaient viscéralement opposés à la signature de l’Accord ne sont-ils pas ceux qui en réclament aujourd’hui l’application diligente ? Pour lui, on aurait déjà progressé dans cette mise en œuvre si certains n’en retardaient délibérément cette mise en œuvre avec par exemple cette saisine de la Cour Constitutionnelle sur les autorités intérimaires.

Le pays au-dessus des intérêts politiques

Le président Mountaga Tall du CNID a indiqué qu’aujourd’hui, les principales structures préconisées pour la mise en œuvre de l’Accord ont été effectivement mises en place. Il s’agit notamment du Comité de suivi de l’Accord (CSA), le Comité transitoire de sécurité (CTS) et la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR). «Toutes ces structures sont à pied d’œuvre», a-t-il défendu.

Sans compter que, rappelle-t-il, que le processus de démobilisation, désarmement et réinsertion (DDR) a démarré. Par ailleurs, des instruments financiers ont été mis en place par le gouvernement. «C’est le cas par exemple du Fond de développement durable des régions du nord», a-t-il expliqué à la presse.

Selon lui, force est de reconnaitre que les retards dénoncés se font quelque fois en fonction d’intérêts politiques et partisans. Combien parmi ceux qui dénoncent les retards ont souhaité le report des élections communales qui font elles aussi partie des dispositions de l’Accord, s’interroge-t-il.

«J’entends des remarques sur nos forces de défense et de sécurité dont le renforcement  des équipements et du moral explique aujourd’hui une montée en puissance saluée par tous, notamment par les Nations Unies et tous nos partenaires de l’Eufor. J’entends aussi comme un vieux disque rayé, des redites sur l’action gouvernementale», s’indigne le leader politique.

Et de répliquer, «Hier des déclarations de certains partenaires techniques et financiers ont été évoqués à satiété pour dénoncer la gouvernance au Mali. Il aurait été de bon ton de solliciter les mêmes aujourd’hui pour savoir si des changements positifs ont été apportés».

Pour avoir été un opposant de longue date, Me Tall dira que l’opposition n’est jamais une bonne option pour un homme politique. Encore moins «l’option de la rue choisie par l’opposition».

«C’est vrai que l’opposition a le droit absolu de marcher, mais je pense que pour l’intérêt national les cadres des partis politiques de l’opposition doivent chercher de meilleure approche avec le pouvoir au lieu de choisir la rue dans un pays instable», a-t-il conclu.

Ceux qui ont connu l’homme comme l’un des animateurs de la Coordination des partis politiques d’opposition (COPPO), démantelé sous Alpha Oumar Konaré par un certain Ibrahim Boubacar Kéita alors Premier ministre, apprécieront. Le constat qui s’impose, ce que Me Mountaga Tall a beaucoup évolué dans sa vision et ses convictions politiques !

Son appel à la modération et à l’apaisement sera-t-il entendu ?

Rien n’est moins sûr avec des opposants qui refusent tout dialogue avec le pouvoir légitime.

Aliou Touré

Commentaires via Facebook :

9 COMMENTAIRES

  1. si les sbires de maitri s’avisent à me répondre j’ai des dossiers chaud sur leur chef que je ne tarderait pas à faire publier

  2. Le ridicule ne tue plus, en tout cas pas au Mali. Mountaga tall, un fossoyeur de la démocratie, un vrai celui là se présente au publique à travers la presse pour donner des leçons _ l’opposition Malienne.
    Ils sont lointains ces jours où il traitait Maitre GAKOU de « fatigués de l’opposition », lui-même était KO du système politique. Cette fois il a decidé de rentrer au gouvernement après avoir été ejecté du parlement par le brave peuple de segou. N’eut été la pitié du Président il croulait sous une énorme dette. Une fois au Ministère de l’Enseignement supérieur il a créé un réseau d’extraction des ressources du département en créant divers sociétés en mettant les neveux comme gestionnaires ainsi que certains membres de son parti. Les ressources des structures comme le CENOU et la DFM sont siphonnés a travers ce cette mafia au vue et au su de tous. Il est perpétuellement en voyage de traitement aux frais de l’état malien sous forme de missions à l’étranger. On croirais qu’il est le ministre des affaires étrangères. Son parti était moribond mais grâce à son entrée au gouvernement il multiplie depuis 2014 des conférences et congrès du parti. Avec lui le département s’est transformé en un champ d’orpailleurs qui ne laissent trous et désolations après eux.
    Le CNID a vu beaucoup de cadres plus valeureux que mountaga passer mais personnes ne peut durablement et sérieusement travailler avec lui, l’homme qui fuit toujours quand c’est difficile et est toujours du bon coté juteux. Qu’il sache que l’argent mal acquit servira uniquement a le soigner lui et les siens, malheureusement c’est toujours comme ça mais il ne le comprend pas encore. Ses sous là finissent toujours dans les caisses des cliniques tunisiennes.

  3. Mountaga,
    Je rêve d’un certain Me TALL des années 1992 à 1997 à l’Assemblée Nationale! Un Me TALL qui a malmené successivement les PM Younoussi TOURE, Me Sékou SOW, et un certain IBK qui lui a enterré avant de lui ressusciter 10 ans plus tard. Walahi, des politiciens comme Mountaga et Aly Nouhoun DIALLO me donne la nostalgie d’un régime GMT qui quand il dit “NON”, c’est “NON”!, qui a pu au moins préserver notre dignité et notre intégrité, qui a pu comprendre que cette nouvelle classe de politiciens qui se pointaient n’étaient que des opportunistes qui ne peuvent rien apporter aux maliens que du malheur, qui, qui, qui, ….

  4. Invitons Maitre Tall à la négociation sur le thème : ” la dissolution de son parti “.Quel type d’accord peut il sortir de cette négociation ? Ce problème du Nord est le serpent qui se mord la queue . Donc arretons de réver les yeux ouverts . Merci

  5. Dessanii! Il n’est même plus l’ombre de lui même. Que lui arrive-t-il? Une ingestion …?

  6. Dans un pays démocratique l opposition a un grand rôle dans le développement du pays a partir de ses critiques ses contradictions l opposition et le gouvernement ne doivent jamais jouer la même carte lorsque l opposition et le gouvernement jouent la même carte cette carte sera joué sûr le dos de la population la contradictions politique est dynamisation de la société la télévision nationale doit être une télévision publique elle doit être une voie pour chaque partis du pays une prise de parole d expliquer les projets de société pour le pays et pour permettre aux citoyens de se rendre face au réalité du pays

  7. “Personne n’a jamais soutenu que l’accord pour la paix et la réconciliation est idéal ni que son application serait une promenade de santé. Mais il permet aux Maliens de bonne foi de se retrouver.”

    😮 😮 😮 😮 Maître comme vous dites que si c’était facile il n’y aurait même pas d’accord pourquoi ne pas savoir aussi que si l’on avait à faire à des Maliens de bonne foi il n’y aurait même pas de conflits ? Après avoir permis aux bons de se retrouver qu’est-ce que l’accord fera des mauvais ? 😮 😮 😮 😮 😮 😮 À ce que je sache ce sont les mauvais qui posent problèmes.

Comments are closed.