Contradiction dans le discours, ambiguïté dans les actes, le président de la République Ibrahim Boubacar Keita n’arrête pas d’engranger les fautes dans la gestion de l’Etat.
Beaucoup de maliens doutent de la sincérité du président de la République tant l’homme est contradictoire dans ses propos et ambiguë dans ses actes. Elu par un score large (plus de 70% du suffrage exprimé) le président IBK peine à s’affranchir de son discours de campagne et s’empêtre dans le déni de la realpolitik. Ce qui de surcroit l’éloigne de plus en plus de ses fervents militants qui l’ont porté à Koulouba.
Le poids de la famille dans la gestion de l’Etat. Au lendemain de sa victoire éclatante à l’élection présidentielle, IBK a tenu un discours sans ambigüité. « Il n’y aura pas de partage de gâteau », a-t-il dit. Ainsi, tout le monde a cru à une rupture dans la gestion de l’Etat. Une gestion basée sur le mérite et non sur des considérations liées aux affinités. Hélas ! Les maliens ont vite déchanté. Et pour preuve, entretemps, le fils est devenu député et président de la Commission défense de l’AN, le beau-père de celui-ci est devenu le président de l’Assemblée Nationale, les parents et les amis font la bamboula devant le regard médusé du peuple affamé et assoiffé.
Bourreau et victimes mis sur le même piédestal. Le moment est symbolique, IBK est investi président de la république, le 4 septembre 2013 au CICB. Dans son discours, IBK ne put s’empêcher de qualifier de « grand républicain » l’ancien président, Moussa Traoré qui a régné sans partage sous l’ère du parti unique, et qui a eu la réputation d’un dictateur convaincu (1968-1991). Par ailleurs, comme un paradoxe voulu, IBK passe sous silence les évènements de mars 1991, au mouvement démocratique dont lui-même est issu et toute allusion aux sacrifices des Maliens qui ont abouti à l’ouverture démocratique au Mali. Et pas plus tard qu’avant-hier, ces mêmes martyrs sont pleurés par le président de la République lors de la commémoration du 26 mars 1991.
Tomber en disgrâce, ATT est ressuscité par IBK à Mopti. Manœuvre de séduction ou réelle reconnaissance d’IBK à l’endroit d’ATT, l’ex président de la République emporté par le putsch du 22 mars ? IBK, dans le cadre de l’inauguration de l’hôpital Sominé Dolo de Mopti, a rendu un vibrant hommage à ATT. « On dit chez nous qu’il arrive qu’on prenne du frais sous un arbre que l’on n’a pas planté. Cet arbre a été planté par un homme de la région qui m’a précédé à cette charge. Le président ATT », a-t-il dit devant les habitants de la ville natale du président déchu ATT. Et pourtant, IBK s’est vite empressé, après sa venue à Koulouba, de transmettre une plainte à la Haute Cour de Justice. Dans cette plainte, le gouvernement d’IBK reproche à l’ancien président renversé par un coup d’Etat le 22 mars 2012 et qui vit en exil à Dakar (Sénégal), d’avoir facilité « la pénétration et l’installation des forces étrangères sur le territoire national », et d’avoir « détruit ou détérioré volontairement l’outil de défense nationale ».Il lui est également reproché d’avoir participé à « une entreprise de démoralisation de l’armée caractérisée par les nominations de complaisance d’officiers et de soldats incompétents et au patriotisme douteux à des postes de responsabilité au détriment des plus méritants, entraînant une frustration qui nuit à la défense nationale ».
Négocie ou négocie pas? Arrivé au pouvoir grâce à la signature de l’accord de Ouagadougou le 18 juin 2013 entre le gouvernement de transition de Dioncounda Traoré et les groupes armés du Nord du pays, IBK souffle le chaud et le froid par rapport à l’application dudit document. Alors qu’il disait, avant qu’il ne soit élu président, que l’urgence c’est l’accord de Ouaga. Tout d’abord, il refusa de négocier avec les groupes armés sous prétexte que l’accord de Ouagadougou prévoyait le désarmement des groupes armés quelques jours après la signature. Ce qui créa un malaise entre son gouvernement et la communauté internationale. D’ailleurs une délégation de l’ONU séjournera à Bamako (du 31 janvier au 03 février 2014) pour demander l’application de l’accord de Ouagadougou afin de relancer le processus de paix en berne. Revirement de situation, le président IBK, lors de la commémoration de la journée de la femme, au nom de la continuité de l’Etat, endosse l’accord en ces termes : « Dans ce cadre-là (l’accord de paix), il a été convenu que ceux de nos frères de la rébellion qui n’auraient pas de sang sur la main, qui ne seraient pas impliqués dans le narcotrafic devraient être élargis pour qu’on avance vers la paix. J’avance vers la paix, pas vers la démagogie ».
IBK ne doit pas oublier que les contradictions ouvertes accouchent alors d’un compromis bancal, avec le risque de mécontenter tout le monde. Ainsi, on peut perdre sur tous les tableaux à force de ménager la chèvre et le chou. Tous ces contradictions et ambiguïtés du président de la République est loin de l’image que l’homme de la rue se faisait du « Kankelentigui ». En effet, ces comportements de l’homme fort de Koulouba font penser aux propos de l’ancien président de la Reserve fédérale américaine, Alan Greenspan qui s’exprimait ainsi : «Si vous avez compris ce que j’ai dit, c’est que je me suis mal exprimé».
Madiassa Kaba Diakité
“Affaire du Monde contre IBK
Depuis la parution de l’article, « la Justice sur la piste du Parrain des Parrains, » par deux journalistes du « Le Monde », chacun, surtout dans les grins y vont de leur grain de sel. Permettez moi donc d’y ajouter le mien en analysant les propos tenus dans ledit article paragraphe par paragraphe.
1er Paragraphe
“Deux juges et des dizaines d’enquêteurs sont à ses trousses depuis de longs mois. Pour eux, pas de doutes possibles : l’homme d’affaires corse Michel Tomi, 66 ans, à la tête d’un empire industriel en Afrique, serait le dernier « parrain des parrains » français.” Sauf si faire avoir une ou des entreprises en Afrique était devenu illégal, je ne vois pas ici de quoi fouetter un chat. Plus d’un “non africain” (américain, français, indiens, etc.) ont des empires industriels sur le continent africain. Donc, on apprend rien ici.
L’affaire inquiète jusqu’à l’Elysée, elle risque même de provoquer de forts remous dans les milieux diplomatiques, avec la mise en cause pour corruption du président malien, Ibrahim Boubacar Keita, dit « IBK ».
Cette phrase, suite et fin du premier paragraphe, est tout du moins tendancieuse et nous apprend (sans l’usage du conditionnel) que IBK est mis en cause pour corruption. Même si on ne nous dit par encore quel fait de corruption. La suite de l’article devrait nous édifier.
2eme Paragraphe
Selon les informations du Monde, depuis le 25 juillet 2013, date de l’ouverture d’une information judiciaire par le parquet de Paris pour « blanchiment aggravé en bande organisée », « abus de biens sociaux » et « faux en écriture privée », les juges Serge Tournaire et Hervé Robert enquêtent en toute discrétion sur Michel Tomi, son groupe industriel Kabi, mais également sur ses réseaux politiques.
Le deuxième paragraphe nous parle d’une instruction ouverte depuis le 25 juillet de l’année dernière à l’encontre de Tomi mais pas d’IBK. Les faits cités sont graves.
L’homme est soupçonné de blanchir en France une partie de l’argent gagné en Afrique. Et de financer des présidents africains. Plusieurs chefs d’Etat seraient impliqués dans le « système Tomi » : IBK, donc, mais aussi le président gabonais, Ali Bongo, et les présidents tchadien ou camerounais.
La première phrase tend à faire sourire tant elle est ironique. Généralement l’on blanchit son argent dans les paradis fiscaux ou les pays en voie de développement car la fiscalité y étant moins regardante mais apparemment ce Tomi aurait choisi de faire le contraire et de blanchir son argent …en France. Pour qui connait la taxation française et Tracfin, on se demande si il est malin le parrain des parrains.
3eme Paragraphe
Deux enquêtes financières ouvertes à Ajaccio et Marseille, ainsi que des rapports de Tracfin (l’organisme anti-blanchiment de Bercy), visant M. Tomi, ont été centralisés à Paris à l’automne 2013, et joints au dossier. En mars, les magistrats ont frappé fort : ils ont demandé un réquisitoire supplétif au parquet, afin d’étendre leurs investigations à des faits de « corruption d’agent public étranger ». Leur cible : Ibrahim Boubacar Keita, président du Mali depuis septembre 2013, activement soutenu par la France. C’est dire si l’affaire gêne la diplomatie française. Les présidences malienne et gabonaise n’ont pas répondu aux sollicitations réitérées du Monde. Une autre piste est examinée par les policiers : celle des soutiens dont bénéficierait M. Tomi (condamné en 2008 pour « corruption active » pour avoir financé illégalement la campagne du Rassemblement pour la France de Charles Pasqua aux élections européennes) dans la classe politique française.
Corruption d’agent public étranger dont la demande aurait été déposée en mars 2014. Bien qu’IBK ne soit pas cité, les deux journalistes sont sûr qu’il s’agisse d’IBK. Un peu léger comme argument surtout quand eux-mêmes donnent une autre piste, celle de la classe politique française.
4eme Paragraphe
Cette enquête hyper-sensible démarre en 2011, dans le prolongement de l’affaire du cercle Wagram. La police découvre qu’un clan corse tente de mettre la main sur l’établissement de jeux parisien. Trois hommes, réputés dangereux, prennent la fuite : Frédéric Federici, Stéphane Luciani et Jean-Luc Germani. La direction du renseignement de la préfecture de police (DRPP) de Paris s’empare du dossier. Et tombe sur M. Tomi, suspecté de subvenir aux besoins du trio en Afrique. Dès lors, les policiers prennent en filature l’homme d’affaires. Et découvrent l’étendue de ses relations.
Ceci est quand même assez théâtrale, ne trouvez vous pas! Tomi condamné en 2008, subvient au besoin de 3 hommes réputés dangereux en Afrique mais il décide quand même de blanchir son argent en…France? Dis donc, il n’est sérieusement pas malin alors le parrain des parrains!
5eme Paragraphe
Avril 2012. Par un bel après-midi printanier, un homme en costume azur sort du restaurant parisien huppé La Maison de la truffe, escorté par ses gorilles. C’est IBK. Il serre dans ses bras un Michel Tomi en petite forme. Atteint d’une sclérose en plaques, il se déplace en fauteuil roulant. Son lieutenant, Jean-Luc Codaccioni, dit « Johnny », est également présent. Les trois hommes ne sont pas seuls : les policiers, en planque, mitraillent la scène au téléobjectif. M. Tomi sait entretenir ses amitiés. Il fournit des vêtements de marque au futur président malien, paie ses séjours à l’hôtel parisien La Réserve, met à sa disposition des avions pour sa campagne présidentielle – M. Tomi possède deux compagnies aériennes, Afrijet et Gabon Airlines.
Au premier abord, la date pose un sérieux problème. Avril 2012, c’est exactement le mois après le coup d’Etat du 22 Mars. Or, IBK, ne voulant pas donner l’impression qu’il fuyait ou abandonnait ses responsabilités n’a pas quitté le Mali pendant des mois après le fameux 22 Mars. Mais bon, les journalistes affirment avoir des clichés. On attend donc.
6eme Paragraphe
Fin juillet 2013, la police judiciaire est saisie par les juges Tournaire et Robert. Une petite équipe travaille dans le secret. Au sein de la direction centrale de la PJ, l’enquête provoque des dissensions : le clan Tomi a des amis dans la maison, comme dans le monde politique. Placé sur écoute, M. Tomi est bavard au téléphone. Il discute avec ses hommes de main, chargés de rapatrier l’argent en France. Le nom d’IBK revient souvent. M. Tomi est d’ailleurs présent à la cérémonie d’intronisation du nouveau chef d’Etat malien, à Bamako, en septembre 2013. Dans un coin, pour ne pas se faire remarquer.
Je ne pense pas qu’il soit essentiel de revenir sur le « rapatriement » de l’argent. Par contre, M. Tomi n’était pas présent à la cérémonie d’investiture (et non d’intronisation…Le Mali n’est pas un royaume). Mais vu qu’il y avait une vingtaine de chefs d’Etat et de hauts invités, je suis sur que les journalistes doivent avoir des clichés montrant Michel Tomi au stade du 26 Mars.
7eme Paragraphe
En décembre 2013, en marge d’un sommet africain qui se tient à Paris, IBK effectue un déplacement privé à Marseille, où il est pris en main par les hommes de M. Tomi. Celui-ci multiplie les séjours dans la cité phocéenne : il se rend deux fois par mois à l’hôpital de la Timone. Plus récemment, du 8 au 10 février, M. Tomi héberge son ami, tous frais payés, dans une suite du palace parisien le Royal Monceau. Il lui procure aussi des véhicules haut de gamme. Il s’occupe même de sa sécurité.
En décembre 2013, IBK était effectivement à Paris pour un sommet africain, mais au vu de l’agenda qu’il avait on se demande quand il a pu entreprendre cette escapade dans la cité phocéenne. Après Paris, IBK et sa délégation se sont rendus à Bruxelles, à Strasbourg et à Berlin. Mais je suis sûr que les journalistes ont des clichés dudit déplacement à Marseille.
8eme Paragraphe
Fin 2013, il contacte ainsi Bernard Squarcini, l’ancien patron de la direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), proche de Nicolas Sarkozy et débarqué par le pouvoir socialiste mi-2012. M. Squarcini est désormais consultant en sécurité dans le privé. M. Tomi, qui connaît bien l’ex-chef du contre-espionnage, le sollicite pour organiser la protection de son ami IBK. Les enquêteurs s’interrogent sur les relations entre M. Tomi et M. Squarcini. Le demi-frère de M. Tomi travaille d’ailleurs à la DCRI – il a été recalé par la PJ en raison de son patronyme sulfureux…
« Il fallait sauver le soldat IBK, protégé par la France, justifie M. Squarcini au Monde. Mais je ne fais pas d’affaires avec Tomi ! Ce n’est pas un ami. En revanche, il a des liens privilégiés avec un commandant de la police judiciaire… »
C’est quand même troublant qu’un ancien haut fonctionnaire des services de renseignement français ne fasse aucunement confiance en la protection que pourrait apportée les services français. Sinon pourquoi fallait il sauver le soldat IBK, qui est quand même protégé par la France?
9eme Paragraphe
L’enquête va maintenant conduire les policiers à plonger au coeur de l’empire Tomi. Selon les services de renseignement, il est depuis 2009 l’unique détenteur d’une autorisation d’ouverture de casinos à Bamako, où il a créé la salle de jeux Fortune’s club. D’après les enquêteurs, IBK y détiendrait des parts. M. Tomi reproduit partout le modus operandi qui lui a si bien réussi au Gabon, où son groupe est basé et emploie… 40 000 personnes ! Fort de ses relations privilégiées avec l’ex-président Omar Bongo, mort en 2012, il a su faire fructifier ses intérêts. Il possède le PMU local, a empoché, en 2010, 10 % de la vente à l’Etat gabonais pour 16 millions d’euros de quatre vedettes de surveillance maritime, sans compter des milliers de logements en construction. Son notaire au Gabon ? Le propre frère du président Bongo…
Je commence à sérieusement émettre des doutes sur les compétences des enquêteurs car dire que Tomi est depuis 2009 l’unique détenteur d’une autorisation d’ouverture de casino, c’est alors vraiment mal connaitre le Mali. Le casino est ouvert depuis au moins 15 ans maintenant!!! L’emploi du conditionnel est bien même si le but recherché ici est apparemment de ternir l’image d’IBK! Tout le reste du paragraphe ne nous dit qu’une chose: Tomi est un bon investisseur qui a su faire de bonne affaires et qui emploi 40,000 personnes. Pour qui connait l’Afrique, ces 40,000 emplois profitent à, au moins, 120,000 personnes (une famille africaine en moyenne avec 2 enfants et les 2 parents). Quand on sait que la population du Gabon est d’environ 1, 500,000 personnes, je lui tire mon chapeau !!! Son notaire est le frère du président? Ça doit être vachement illégal ça!
10eme Paragraphe
Aux yeux des autorités gabonaises, M. Tomi est intouchable. D’ailleurs, en novembre 2013, elles ont refusé d’accorder un visa aux journalistes du Monde désireux d’enquêter à Libreville. Très proche d’Alexandre Rodriguez, un homme d’affaires qui loue des yachts de luxe, il permet au couple présidentiel Ali et Sylvia Bongo de passer de bonnes vacances à Corfou, en juillet 2013, sur le yacht Grazia Dio. Il joue aussi les intermédiaires avec des investisseurs chinois, opère au Tchad, au Cameroun, au Bénin, au Niger, au Sénégal ou au Togo, et vise des marchés en Serbie, dans le golfe persique, en Asie… Les secteurs sont nombreux : BTP, centrales hydrauliques, sécurité, textile…
Que dire de ça ? Au moins ils ne disent pas que les autorités maliennes les empêchent d’enquêter…Donc si on comprend bien, un homme d’affaire ne peut permettre au couple présidentiel gabonais de passer des vacances sur un yacht à Corfou. N’est ce pas V Bolloré qui a permis à Sarkozy de se reposer sur son yacht, le Paloma, après la présidentielle de 2007 ?!
11eme Paragraphe
Une expansion commerciale qui en a fait un milliardaire… sous surveillance : le 2 juin 2013, les enquêteurs surprennent une conversation entre M. Tomi et Edgard Ngo’o, ministre camerounais de la défense. Ce dernier demande à son interlocuteur que les cadeaux offerts par le clan Tomi ne « laissent pas de traces ».
Est ce que les lecteurs que nous sommes doivent supposer par cette phrase que Tomi serait dans l’armement aussi ? Il est de notoriété publique que Tomi est dans le PMU camerounais qui, il faut le rappeler, est rattaché au PMU français depuis des années !
12eme Paragraphe
Car son argent, Michel Tomi le redistribue. Il subvient aux besoins de Sandra Germani, la veuve de Richard Casanova, membre du gang de la Brise de mer. Il supervise la réunion, toujours sur le Grazia Dio, de Sandra Germani, Felix Antonietti ou encore Dominique Pasqualetti, tous sous surveillance policière. Car s’il étend son empire en Afrique, Michel Tomi semble aussi, selon les enquêteurs, garder des liens avec le milieu corse, tout en soignant ses relations haut placées en France. L’enquête ne fait donc que débuter…
Donc Tomi est généreux ! Au Mali, on en savait quelque chose déjà : Lors de la crise de 18 qui a secoué notre pays et période pendant laquelle beaucoup d’investisseurs étrangers ont plié bagage, Tomi n’ont seulement est resté mais a continué à payer le salaire de ses employés. Je ne sais pas comment les deux journalistes appellent ça chez eux en France, mais au Mali ici, on dit Horonya !!!
Franchement, à lire cet article dont tout le monde parle, je m’attendais à y lire des faits de corruptions et autres. Tout ce que j’ai lu, ne me laisse même pas sur ma faim mais me montre a suffisance le but inavoué : salir et ternir l’image d’un homme qui a su faire de bonnes affaires, d’un autre qui est chef d’Etat et d’un pays tout entier.
Est ce que le but recherché ne serait pas plus pernicieux ? Au delà de salir l’image d’un Michel Tomi, il y a le but de mettre IBK au pas et de lui imposer un diktat a lui et son gouvernement. Mais pourquoi ?
Il y a de cela quelques semaines, la Crimée plébiscitait son rattachement à la Russie de Poutine. L’occident et l’Amérique du Nord s’en émouvaient au point de chasser la Russie du G8 pour en faire un G7. C’est dans la capitale de cette même Russie que le chef du fantomatique MNLA, Bilal Ag Cherif s’est rendu, il y a quelques jours. Qu’a t il demandé aux autorités russes ? Mon opinion d’ancien militaire est qu’il aurait demandé des armes et de la formation militaire en échange d’une future exploitation des ressources naturelles se trouvant dans les régions nord du Mali. Vu la relation historique entre le Mali et la Russie, il est plus que probable qu’une fin de non recevoir russe aurait été remise et, qu’en tant que pays amis du Mali, elle en a informé le gouvernement malien. La semaine passée, lundi pour être exacte, un vote à l’assemblée générale de l’ONU a eu lieu sur la Crimée et des sanctions à l’encontre de la Russie. Le Mali s’est abstenu de voter. Comment voter contre un pays qui vient de vous donner des informations aussi capitales ? Il est sûr, dès lors, que l’Occident, et surtout la France, n’a certainement pas du apprécier l’audace malienne. Cet article n’aura donc pour but que d’essayer de discréditer IBK aux yeux de son opinion publique afin qu’il devienne la marionnette des autorités françaises. Hélas pour eux, tout ce que cet article a accompli, c’est de renforcer notre cohésion patriotique derrière le président IBK et de lui renouveler toute notre confiance.
Alioune Tangara dit Vieux
Militant RPM.”
“”””””Cet article n’aura donc pour but que d’essayer de discréditer IBK aux yeux de son opinion publique afin qu’
il devienne la marionnette des autorités françaises. “””””
Peut etre ……… 😉 😉 😉 😉 😉 😉
Mais si IBK ancien premier ministre semble jouir de “gentillesses ” et de semble t’il de “manifestations de reconnaissance ” de la part de TOMI , qu’en est il des gens qui ont fait “monter” le dossier du FORTUNE’S CLUB à Bamako ?
C’est bien les ministres de l’Intérieur qui a signé l’autorisation d’ouverture de l’établissement , et un certain Soumaïla CISSE qui était ministre des finances ….tu as oublié ?
Alors ?
Pourquoi , IBK jouirait il de “”marques de reconnaissances ” des années après l’ouverture , et ceux qui ont fait “monter ” le dossier et donné l’autorisation d’ouverture de RIEN ?
Est ce parce que eux , auraient “touché ” ?
COCO ….qui rigole toujours des réactions Maliennes ….. 😉 😉 😉 😉 😉 😉 😉 😉 😉 😉 😉 😉 😉
“”””Est ce que le but recherché ne serait pas plus pernicieux ? Au delà de salir l’image d’un Michel Tomi, il y a le but de mettre IBK au pas et de lui imposer un diktat a lui et son gouvernement. Mais pourquoi ?”””””””””
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Peut etre juste à cause que….Les Maliens ont de tout temps aimé se considerer comme étant agressés …….
C’est le seul état qui leur convienne d’ailleurs …
Au propre comme au figuré ….
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Ladji est politicard non? Ou est l’etonnement dans tout ca. En tout ca moi Je n’y voies rien d’exceptionelle.
Le quotidien français “Le Monde” daté de vendredi fait état d’une enquête lancée par la justice française contre Michel Tomi, homme d’affaires corse à la tête d’un empire industriel en Afrique. L’affaire inquiète les milieux diplomatiques et pourrait impliquer plusieurs chefs d’État du continent, dont Ibrahim Boubacar Keïta et Ali Bongo Ondimba.
D’après Le Monde daté du vendredi 28 mars, les juges Serge Tournaire et Hervé Robert enquêtent depuis plusieurs mois sur l’homme d’affaires corse Michel Tomi, 66 ans. Au bout des ramifications de son empire industriel : l’Afrique et certains chefs d’État notamment, dont il serait très proche.
Selon le quotidien, la justice française, qui a ouvert une information judiciaire pour “blanchiment aggravé en bande organisée”, “abus de biens sociaux” et “faux en écriture privée”, soupçonne Tomi de blanchir en France une partie de l’argent gagné en Afrique. Et d’avoir impliqué dans son système quelques dirigeants locaux aujourd’hui au pouvoir.
Le Monde rapporte en particulier plusieurs scènes accablantes pour le chef de l’État malien, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK). La première remonte à avril 2012. Le futur président sort alors du restaurant parisien huppé “La Maison de la truffe” avec Michel Tomi avant de le serrer dans ses bras, le tout sous l’oeil de policiers en planque qui commencent à enquêter sur les liens entre les deux hommes. Dans les mois qui suivent, le “parrain” corse aurait “fournit des vêtements de marque” et payé à IBK “ses séjours à l’hôtel parisien La Réserve”, le tout en mettant “à sa disposition des avions pour sa campagne présidentielle”.
Déplacements et hébergement tous frais payés
Début septembre 2013, Michel Tomi aurait également assisté en toute discrétion à la cérémonie d’investiture d’Ibrahim Boubacar Keïta à Bamako. Les liens entre les deux hommes ne s’arrêtent pas là. Quelques mois plus tard, en décembre 2013, en marge du sommet Afrique-France à Paris, le président malien aurait effectué “un déplacement privé à Marseille”, où il aurait été “pris en main par les hommes de M. Tomi”. Et Le Monde de poursuivre : “plus récemment, du 8 au 10 février, M. Tomi héberge son ami, tous frais payés, dans une suite du palace parisien le Royal Monceau. Il lui procure aussi des véhicules haut de gamme”.
L’industriel corse aurait par ailleurs sollicité Bernard Squarcini, ancien patron de la direction centrale du renseignement intérieur (DCRI, les services de sécurité intérieure français), désormais consultant en sécurité dans le privé, pour organiser la protection d’IBK. Enfin, selon Le Monde, le chef de l’État malien aurait aussi des parts dans la salle de jeu bamakoise du Fortune’s club, propriété de Michel Tomi.
Lire l’article sur Jeuneafrique.com
Bien dit! Ibk doit faire beaucoup attention à son parti et à sa famille qui risqueront de l’isoler. Il est tiraillé entre ce qu’il veut et ce qui convient: source de contradiction
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