Gestion du pouvoir : La politique des PAC se cristallise, le régime opte pour l’omerta

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Le président  Ibrahim Boubacar Keïta
Le President de la République, Ibrahim B Keita

A mesure que le temps passe, le pouvoir du ‘’vénéré’’ Ibrahim Boubacar Kéïta, lâche du lest dans la gestion de ce qu’on peut appeler à juste titre, la politique des PAC (Parents-amis et connaissances).

 

 

Les nominations des parents, des amis et des proches connaissances à des postes clés au détriment des plus méritants, maintes fois dénoncées par certains canards de la place, est pourtant en train de faire son chemin. En revanche, pendant que les dénonciations se multiplient, le régime opte pour l’omerta. ‘’Cela peut nous amener à une dérive totalitaire’’, commente un intellectuel de la place. Alors qu’un sympathisant de l’ancien président se borne à comparer ATT à IBK. Selon lui, jamais ATT ne s’est arrogé un tel privilège alors qu’il avait tous les partis politiques et la société civile sous les bottes. Mais comparaison n’est pas raison. IBK est différent de ATT et n’a pas certainement la même perception du pouvoir. ATT se voulait proche du peuple à telle enseigne qu’il a banalisé le pouvoir. Et quand on banalise le pouvoir on le paie cache. Or, IBK montre une allure princière et ne badine pas avec le pouvoir.

 

 

Selon des indiscrétions, IBK ne serait même pas en bon terme avec son parti- le Rpm-. Lequel parti lutte pour exister davantage dans l’ombre d’un super président qui n’a de cesse de marteler à ses militants, les plus avertis, qu’il doit son élection à un sursaut nationaliste des Maliens. Même si le président n’a pas tout à fait tort, il se doit d’épargner les militants et autres cadres de son parti de cette litanie, qui, du reste, est démobilisateur. Demain n’est certainement pas la veille de la fin de son règne et nul ne peut présager de ce que l’avenir nous réserve.

 

 

Le président ne doit-il pas rendre dès maintenant avec les pratiques que l’opinion lui reproche ? Ces pratiques (la promotion des parents, amis et connaissances), pour le moins gravissimes pour une jeune république, peuvent nous amener droit dans le mur, jure un observateur averti, qui a requis l’anonymat. Les Maliens sont silencieux encaissent mais peuvent se réveiller sans prévenir, outre mesure. Le fait de propulser le beau père de son fils chéri au perchoir, de nommer des parents de madame et des proches connaissances et autres copains personnel ministres et à des postes stratégiques, cristallise cette donne mainte fois honnis par certains Maliens. Mais à Koulouba, on opte pour l’omerta. Au moment où le président a besoin de rassurer. Lui qui disait aux premières heures de son accession à la magistrature suprême qu’il est le président de tous les Maliens et non d’un clan.

Qu’attend donc IBK pour sortir ses griffes ? Lui qui était comparé à un ‘’lion’’. Lui qui incarnait la rigueur et le franc parler, d’où son nom de Kankélén tigui.

 

 

En définitive, il y a de quoi s’acharner : le trafic d’influence prend l’ascenseur, le népotisme, le clientélisme et la corruption qui ont gangréné le régime de ATT, continuent leur youyou de plus belle.

 

Alhassane H.Maiga

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