Gestion du pouvoir : IBK tente de redorer son blason dans le dossier Sanogo… Mais le Mnla le rend di faible, si vulnérable !

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Adresse à la Nation de Son Excellence Monsieur Ibrahim Boubacar KEÏTA
Adresse à la Nation de Son Excellence Monsieur Ibrahim Boubacar KEÏTA

Notre pays a connu un évènement spectaculaire la semaine dernière qui l’a propulsé au devant de l’actualité et de toutes les actualités internationales : l’inculpation et la mise sous mandat de dépôt du Général Amadou Haya Sanogo, le chef incontesté de l’ex-junte de Kati, par le juge Yaya Karambé.

 

 

L’évènement fut spectaculaire, puisqu’ayant pris tout le monde de court, y compris le général lui-même, l’homme qui, pendant au moins un mois, n’avait cessé de narguer la justice et d’intimider le juge Karambé, au point de faire naître dans l’opinion le sentiment qu’il bénéficiait du soutien et de la protection de premier magistrat du pays, en l’occurrence le Président Ibrahim Boubacar Kéita.

 

 

En fait, le Général Sanogo n’a fait que compliquer la tâche à ce dernier et à tous ceux dont il pouvait s’attendre d’un quelconque soutien. On peut donc affirmer, sans courir le  risque de se faire blamer pour cela, que c’est finalement dos au mur que le Président  IBK a lâché Amadou Haya Sanogo. Et il ne pouvait en être autrement, tant IBK souffrait le plus le martyre devant l’entêtement de Sanogo, pour ne pas dire qu’il s’étouffait, son régime commençant avec, qu’il ne lui restait d’autres options que de rebondir et de prendre les choses en main.

 

 

Après tout, c’est lui l’homme de poigne à qui les Maliens ont confié leur destinée. C’est  encore lui, à travers ses discours musclés, fermes, magistraux, qui devait dire aux Maliens qu’ils n’ont pas eu tort de lui confier leur destinée. Comment en rajouter à ce fardeau avec les errements d’un Général impénitent, sans prendre le risque d’être déchu de son piedestal et d’être réduit en un simple épouvantail ?

 

 

Il fallait donc prendre une décision, par  loyauté envers Sanogo, mais par le serment fait aux Maliens. D’autant que cette décision devait redonner une petite dose de vigueur à sa côte de popularité en chute, à cause justement du dossier Sanogo, et de la situation “insupportable” à Kidal. Le Général Amadou Haya Sanogo devait donc tomber. Quitte à l’aider à se relever après ? Point de disgrâce, de toute évidence, il est juste question que la justice fasse son travail pour que son indépendance reste intacte.

 

 

Et depuis le 27 novembre 2013, jour de l’inculpation et de mise à disposition de la justice de Sanogo, les commentaires vont bon train. Des plus superflus aux moins en sensés, tout y passe. Mais point de coup de grâce pour le Président IBK ! Celui-ci reste réduit à sa plus simple mesure par les bandits du Mnla, qui ne voient en lui qu’un “Président”, comme son prédécesseur, “manipulable” et “corvéable” à souhait.

 

 

Le président IBK leur a donné bien de motifs de penser de lui comme cela : libération de détenus, levée de mandats d’arrêt, accueil de certains des leurs à bras ouverts dans son parti, le Rassemblement Pour le Mali (Rpm)… C’est ce qui explique peut être le fait qu’ils aient empêché, le jeudi 28 novembre dernier, le Premier ministre d’atterrir à Kidal pour installer le gouverneur dans ses locaux.  Après tout, ce sont eux, en tout cas c’est ce qu’ils semblent dire, qui dictent et l’agenda et la marche à suivre. A défaut, ce sont les kalachinikovs qui vont cracher de nouveau des plombs de feu. Ce message ils l’ont clairement exprimé depuis le forfait contre le Premier ministre.

 

 

Assane SY DOLO

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3 COMMENTAIRES

  1. L’arrestation de Sanogo n’est qu’une manœuvre de diversion. IBK et son gouvernement espèrent faire oublier aux Maliens les affronts qui leur sont infligés par le MNLA and CO.
    Depuis le début de cette opération, à chaque fois que les Maliens commencent à s’impatienter, on trouve une astuce ou des subterfuges pour les distraire. La première fois c’était les fameux combats qui ont conduit l’armée jusqu’à Anéfis. La seconde fois ce fut la libération en apparence de la ville de Kidal qui continue d’être encerclé par le MNLA avec à sa tête le colonel Malien FAGAGA qui est sorti de Kidal avec armes et bagages au vu et au su de la force SERVAL et de la MINUSMA. Et maintenant on arrête Sanogo ( qui le mérite d’ailleurs ) pour faire oublier l’affront subi par le premier ministre à Kidal !
    Ces différentes manœuvres ne sont pas nouveaux pour les Maliens ! C’était le mode de gouvernance sous Alpha Oumar Konaré, avec IBK comme premier ministre, et tout cela était orchestré par le même Soumeylou Boubeye Maïga, tout puissant directeur de la sécurité d’Etat à l’époque.
    IBK, prend-il la mesure réelle de la situation dans son pays ?
    Se rend-il compte que le pays est sur une poudrière ? J’espère pour mon pays qu’ALLAH entendra nos prières et nous évitera ce bain de sang qui pointe. AMEN !

  2. Je me démande actuellement si IBK n´a pas déja oublier que c´est le peuple qui l´a élu qui lui démande de Liberer L´Innocent Amadou Haya Sanogo.
    Mème si on est Bète,c´est INADMISSIBLE DE VOIRE UN PRÉSIDENT LIBERER LES CRIMINELS ET INCACERER LES INNOCENTS VICTIMES PÙRS CITOYENS,PERSONNE NE L´ACCEPTERA dans ce MONDE.
    Vous les Journalistes Maudits Fils du Mali,pourriez-vous me dire qu´est ce que cette Communauté Internationale et l´Amnesti Internationale vous ont donné comme Garrantie concernant LE GÉNOCIDE COMMIS PAR LES TOUAREGS SUR VOS FRÈRES SOLDATS Á AGUELHOC,n´avez vous pas PITIÉ á la souffrance de vos PROPRES FRÈRES DE SANG?
    AUCUN BÉRET ROUGE N´EST MORT DANS CETTE GUERRE AU NORD.
    Chèrs Frères Journalistes,le Mali vous ont INSTRUITS pour Lui Défendre MÉDIATIQUEMENT contre des ÉTRANGERS ÈNNÉMIS JOURNALISTES AUX BOUCHES DE FEU.AUJOURD´HUIE LE MALI A BÉSOIN DE VOS INTELLIGEANCES POUR SE RÈLÉVER,AIDEZ LE.

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