Comme on l’a donc constaté, c’est tout un peuple épris de paix et de justice sociale qui s’est dressé derrière le candidat du RPM (Rassemblement Pour le Mali) comme un seul homme en signe de confiance absolue en l’homme. Force était donc de constater qu’IBK n’a pas été élu à la tête de la République du Mali par son seul parti, pas même essentiellement. Mais, comme effet de surprise pour certains, et volonté d’indépendance pour d’autres, le premier acte politique ayant jeté les bases de la politique nationale d’IBK fut qu’il a taxé Moussa Traoré de républicain. Quel contenu a-t-il voulu donner à cette déclaration, l’on ne saurait le dire ! En tous cas, bien de Maliens ont vu à travers cette déclaration à une occasion aussi solennelle que son investiture, un acte politique suffisamment déplacé, voire maladroit. Cette approche tire tout son sens dans le fait que Moussa Traoré a régné durant 23 longues années sur le Mali sans partage démocratique du pouvoir. Le 26 mars 1991 fut la fin douloureuse d’un règne.
A la formation de son premier gouvernement, les Maliens découvrent une facette de la vision politique d’IBK : le Premier ministre n’est pas issu des rangs de sa formation politique (le RPM). Une volonté d’indépendance effectuée vis-à-vis de son parti ? En tout cas, une fois n’étant pas coutume, IBK a préféré choisir son second Premier ministre toujours ailleurs qu’au sein de son parti. Cette attitude du président n’a pas manqué de susciter colère et indignation au plus haut sommet de son parti. Une guerre ouverte contre l’ex-Premier ministre, Moussa Mara, a eu raison de celui-ci.
Voilà que pour la troisième fois, IBK n’a pas daigné choisir son troisième Premier ministre dans les rangs de sa formation politique. Plusieurs questions se posent à ce niveau :
– IBK ne voit-il pas de cadre valable au sein du RPM pour assumer cette fonction ?
– Un malaise serait-il en couvaison contre lui dans le parti ?
– Pourquoi, de plus en plus, IBK fait-il appel à des fidèles de Moussa Traoré et d’ATT pour gérer les affaires de la nation ?
– A-t-il l’assurance que les politiciens ont engorgé le RPM pour des intérêts inavouables ?
Formation d’un front anti IBK à l’Assemblée nationale
En tout cas, la problématique d’une gestion rationnelle du pouvoir se pose de plus en plus au Mali avec acuité. Tout porte à croire qu’IBK est de plus en plus isolé, abandonné au sein de sa formation politique. Il y a donc dès lors un risque majeur de voir se former contre lui à l’Assemblée nationale un front RPM et alliés. A ce niveau, il ne doit pas oublier un seul instant qu’en politique chez nous, les alliances sont circonstancielles et chancèlent au rythme des calculs d’intérêts sordides. Ainsi, au sein de son parti et entre celui-ci et les partis politiques dits de l’opposition, les contradictions secondaires peuvent devenir principales et les principales secondaires. Ce qui semble donc de plus en plus visible, c’est qu’IBK perd progressivement son socle politique et voir grandir autour de lui une opposition déterminée à ne lui laisser aucun répit.
Aussi, si le candidat RPM a recueilli 77,62% des voix au deuxième tour de la présidentielle qui l’a opposé à Soumaïla Cissé, candidat de l’URD, de plus en plus, les Maliens sont nombreux à se désillusionner quant à sa capacité de régler définitivement et à l’avantage du peuple malien la question pour laquelle ils ont massivement voté pour lui : la question de la partition de notre territoire. En tout cas, le préaccord d’Alger n’augure pas d’un Mali uni et indivisible.
La lecture politique qui s’impose à ce niveau, c’est qu’IBK a déjà perdu la confiance de bien de Maliens qui attendaient de lui une autre gestion de la crise du Nord et du front social. Il y a donc un vent qui s’annonce à l’horizon de la rentrée politique en octobre prochain. Ainsi, au renouvellement prochain du bureau de l’Assemblée nationale, IBK risque fort de perdre sa majorité. Cela est de plus en possible tant il est vrai que le président IBK n’a pratiquement plus de soutien de poigne au sein du RPM, le gage de l’opposition restant le même à savoir pousser IBK vers la sortie.
De notre point de vue, 03 (trois) cartes restent à jouer pour le président s’il ne veut pas sortir par la petite porte :
1) Il reste au RPM un homme qui a participé activement en juin 2001 à la fondation du Rassemblement Pour la Mali (RPM). Cet homme qui n’est autre que Mamadou Diarassouba est aujourd’hui le membre élu du bureau de l’Assemblée Nationale du Mali en charge de la gestion financière et de l’administration intérieure de ladite Institution. Le Questeur Diarassouba, en sa qualité de membre fondateur du RPM ne doit pas perdre du temps. Il doit amener IBK à revoir sans délai son créneau de gestion des rapports entre les cadres de son parti et le pouvoir. Cela est si urgent qu’auquel cas contraire, l’effet inattendu risque fort d’être l’éviction de Mamadou Diarassouba lui-même du fauteuil de magistrat chargé des fonctions financières au sein de l’Assemblée nationale du Mali. Ainsi, IBK sera obligé de gouverner sans majorité. Alors, il doit faire sienne cette thèse fortement politique à savoir «gouverner, c’est prévoir.»
2) La deuxième carte que le président doit jouer sans délai, c’est de récupérer la confiance perdue des Maliens en remerciant sans détour toutes celles et tous ceux qui se sont salis avec Moussa Traoré et Amadou Toumani Touré. Il doit se rendre à l’évidence que ceux-ci ont montré au fil des ans toutes leurs limites objectives et qu’en conséquence ils sont incapables de gérer autrement les affaires, «gestion-autre» dont les Maliens, dans leur écrasante majorité, ont besoin et appellent de tous leurs vœux. Il y a suffisamment de cadres intègres et compétents. Il est temps de les responsabiliser au bénéfice de notre peuple, car il faut aux affaires des hommes crédibles à la «couleur» de l’eau de roche (ils sont très nombreux au Mali).
3) Enfin, IBK ne doit pas perdre de vue un seul instant que le peuple s’est dressé comme un seul homme pour le porter à la magistrature suprême en vue d’une résolution définitive du problème du Nord-Mali. A cet effet, il ne doit cautionner ni de près, ni de loin la moindre idée de partition de notre pays, pas même en se camouflant derrière le concept de «décentralisation poussée».
IBK, pour honorer la mémoire de nos ancêtres et être reconnaissant vis-à-vis des masses populaires qui l’ont élu, ne doit prendre langue avec quiconque pour charcuter notre territoire. Il doit dire à la face du monde : «Le Mali aux Maliens». Pour ce faire, il est temps de remettre nos soldats emprisonnés au service de la nation car un adage dit : «Si tu tues ton chien parce qu’il est méchant, c’est le chien méchant d’autrui qui viendra vous mordre.»
Pour une gestion rationnelle du pouvoir, IBK doit extrêmement faire attention !
Fodé KEITA
Il y avait un programme pendant la campagne que nous avons approuvé et nous étions tous prêts à y adhérer.Nous ne pouvons pas comprendre que nous qui avons accepté en tant que membres du parti soyons écarté et à la limite le programme ,lui même écarté de nos objectifs.
Il faut reconnaitre qu’au RPM si ce n’est certains pontes qui ont été mis à des postes pour se taire.Les meilleurs cadres et le programme même du RPM sont écartés de la gestion de l’Etat actuellement à tel point nous nous demandons si c’est c’est le même IBK que nous connaissons qui est aux commandes.
Nous aimons ce parti depuis sa création mais nous ne comprenons plus ce qui nous arrive
Ibk est un Traitre en prison
C’est du grand n’importe quoi, cet article! Si, avoir travaillé avec Moussa Traoré et/ou ATT suffisait à disqualifier un cadre, qui resterait-il au Président pour faire tourner notre Administration? Vous ne vous rendez donc pas compte du défi humain à la porte de notre vie publique au regard du décrochage continu de la qualité de nos ressources humaines?! Il vous est loisible de faire la promotion de X ou Y mais arrêtez de vouer des cadres de qualité aux gémonies. Des compétences qui traversent les âges et survivent à des régimes, c’est qu’elles ont du talent. Et puis, on sert son pays ou un homme et son régime?
Ibk a trahi les citoyens maliens
IL DEVAIT PLUTOT, C’ EST DÉJÁ FINI POUR LUI. IL EST DÉJÁ MORT DÉMOCRATIQUEMENT…
Ibk opportunistes
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