Gestion de la zone aéroportuaire de Bamako – Sénou : Le lynchage des paysans par TOGUNA, La décision courageuse du ministre Tiéman

6
L'aéroport de Bamako Senou
L’aéroport de Bamako Senou

Le projet de modernisation et d’extension de l’Aéroport de Bamako avait pris de l’ampleur dans les années 2007-2008 avec l’expérimentation du projet Millenium Challenge Accunt qui fut la première institution à occuper le terrain. Ce projet américain a procédé au paiement et à la compensation des agriculteurs dont les parcelles ont été expropriées. Pour éviter d’humilier les paysans, MCA – Mali a agi conformément aux exigences de la réglementation malienne, mais surtout américaine tout en respectant la politique de réinstallation de la Banque mondiale qui régit la matière. Mais TOGUNA, à travers les ambitions démesurées de son PDG, a lynché des familles et détruit l’espoir de leurs enfants. La décision du ministre de surseoir aux travaux a été accueillie avec soulagement.

 

 

On se rappelle que la cérémonie de remise des chèques aux paysans s’est déroulée, à l’époque,  en présence de la directrice générale du MCA- Mali Nènè Traoré, des représentants de la présidence, des ministères de l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales ; du logement, des Affaires Foncières de l’Urbanisme ; de l’Equipement et des Transports, des autorités locales.

 

 

La zone aéroportuaire est un vaste espace qui sert de production record pour des agriculteurs qui y travaillent bien avant la construction de l’actuel aéroport. Donc c’est l’Aéroport qui a transgressé l’espace réservé aux paysans en vertu du principe sacro-saint selon lequel la terre appartient à l’Etat. Les autorités savent que la population doit être protégée même en cas d’acquisition traditionnelle des terres. Le régime de la transition a outrepassé ses pouvoirs et a laissé en larmes les pauvres agriculteurs pour satisfaire les ambitions foncières d’un seul homme qui s’est focalisé sur la construction d’une usine d’engrais pour sévir.

 

 

On se demande aujourd’hui si Seydou est humble et sublime. L construction des infrastructures de service obéit à des règles. Il ne faut pas humilier. Le bilan est catastrophique : plus de 35 hectares pour un seul homme, des détenteurs de parcelles chassés comme des bâtards, des puits ordinaires détruits, des familles torturées, des centaines d’arbres abattus, un véritable drame environnemental. « Seydou Nantoumé, c’est le mal » a dit un des paysans.

 

 

Selon nos informations, il n’y a pas eu étude approfondie d’impact environnemental et social, incluant l’élaboration d’un Plan de Gestion environnementale et sociale ainsi qu’un plan d’Action de Réinstallation des populations affectées conformément aux exigences de la réglementation malienne et des procédures environnementales en vigueur. Selon la loi malienne, les propriétaires coutumiers exploitant encore leurs terres dans le domaine sont autorisés à le faire jusqu’à ce qu’ils reçoivent une juste compensation pour leur pertes. Dans le cas du projet financé par TOGUNA, les règles s’appliquant à l’expropriation et à la compensation des ayants – droits doivent être conformes à la politique opérationnelle 4. 12 de la Banque Mondiale relative à la réinstallation involontaire. Cette politique couvre entre autres les conséquences économiques et sociales directes occasionnés par une relocalisation ou une perte d’habitat ; une perte de bien ou d’accès à ces biens ; une perte de sources de revenus ou de moyens d’existence, que les personnes affectées aient ou non à se déplacer sur un autre site ». Et à ce agriculteur en larmes d’ajouter : « Seydou Natoumé nous a assassinés ».

 

 

En attendant, tous les regards sont dirigés vers le ministre Tiéman Hubert Coulibaly, lui qui a pris la décision courageuse d’annuler toutes les autorisations provisoires dans la zone aéroportuaire de Bamako – Senou délivrées entre le 1er janvier et le 04 septembre 2013. Le Mali, aujourd’hui, a besoin des ministres de cette trempe, le 2ème du genre après Yacouba Diallo. En effet, de graves irrégularités ont été constatées dans la délivrance des autorisations lesquelles ont été faites dans la précipitation pour des besoins inavoués. Aucun emploi n’est remis en cause car les mêmes personnes exercent dans son antre de TOGUNA à Sogoniko.

 

Seydou Natoumé devrait faire la compensation  « terre pour terre ». Puis, c’est son frère David Sagara, ministre à l’époque des faits, dogon comme lui, par affinité parentale, qui a précipité les paysans dans le précipice. Mais Dieu veillera.

 

 

Issiaka Sidibé

Commentaires via Facebook :

6 COMMENTAIRES

  1. Sidibé, l’apprenti journaliste, ton article ne vaut rien. Votre journal qui l’ a retenu également. Nous ne sommes pas au Burundi ou en Centrafrique pour faire la différence entre les ethnies. Sagara, n’était pas ministre pour les dogons seulement. Tu ne seras jamais un bon journaliste si tu continues comme cela.

  2. Entrepreneuriat de Seydou NANTOUME est à encourager, cependant le droit de propriété que l’état a conféré aux usagers de la zone ne doit pas être foulé aux pieds des nouveaux venus, le bornage de nos champs date de 1973 et publié au journal officiel essor, si l’état a besoin de la zone, il est prioritaire mais il a le devoir de compenser ou payer les dommages et intérêt a ses sujets, le problème n’es pas Seydou nantoumé.

  3. Marietou et torokouma certes la zone aéroportuaire est délimitée avec les bornes , mais il est souvent préférable de ne pas intervenir dans un débat dont vous ne maitriser pas tous les contours, la situation de la zone aéroportuaire est complexe. En 1967 mon père a reçu de l’état un terrain de 3 hectare 20 centiare comme concession rurale,en titre provisoire donc c’était bien avant le projet aéroportuaire et depuis ce cette date a ce jour nous cultivons entretenons cet espace.
    es-ce normal qu’on nous chasse comme un mal propre aujourd’hui sans une compensation ni rien, je suis le fils ainé et a ma connaissance nous n’avons rien reçu de l’état comme vous l’aviez affirmer 200 à 300 millions de francs ont étés donner a certains , QUI SONT CES GENS ?. Merci le foncier au Mali mérite une reforme consciencieuse respectant le droit coutumier.

  4. Foutez la paix a cet enfant bénit,il a percer,et il emploi des centaines de personnes permenant ou non permenant dans ses usines,bureaux et magasins et d’autres secteurs concernant le commerce ,l’agriculture et le transport ainsi de suite,cessez d’être égoiste monsieur SIDIBE ça ne nous avance en rien.

  5. Des foutaises.

    La zone aéroportuaire a été délimité par des bornes de trois mettre visible de tout le monde, tous les occupants ont été identifié et dûment dédommager. Certains avec des titres fonciers ce sont retrouvés avec 200 voir 300 millions. Qu’on ne nous parle pas aujourd’hui de brimade sur des paysans, aucun n’est sensé être dans la zone.

    D’autre part, le gouvernement de transition a donné des autorisations d’installer à certaines entreprises pour s’installer dans cette zone eu égard à leur activité industrielle liée aux conditions aéroportuaires comme dans tous les pays du monde. L’esprit du Millelium Challange justement c’est de développer des activités industrielles au tour d’un aéroport qui facilite l’approvisionnement de ces usines et l’évacuation de certaines productions.

    Si le ministre des domaines a annulé certaines décisions, cela c’est à cause du non respect des procédures internes entre le gouvernement et le secrétariat général du gouvernement./

    • Mr Sidibé, vous vous prenez pour qui ? ou avez vous apris à faire du journalisme.

      Vous avez bien dit zone aéroportuaire, donc domaine privé. La zone n’appartient qu’à l’aéroport et personne ne doit y être sans autorisation. Si l’etat donne l’autorisation à TOGUNA, c’est qu’il a ses raisons. Le paysan est à proteger mais faudrait-il qu’il soit là où il doit être. La zone dont tu partles même si à l’origine était un champs, les besoins d’urbanisation et de construction diverse ont fait que l’aire de la maison que toi Sidibé habite maintenant était autre fois rurale. Cesse d’ethniciser un problème, le Mali n’y gagne rien dans la stigmatisation.

Comments are closed.