Poussées jusqu’à l’extrême à travers des pratiques peu républicaines, les manœuvres de restauration du Premier Ministre Cheick Modibo Diarra sont en voie de déboucher sur un salutaire éveil de conscience dans les rangs du Mouvement démocratique. Le glas d’une retrouvaille définitive n’a certes pas encore sonné, mais les germes en sont semés et il pourrait suffire de peu pour que les considérations claniques et partisanes laissent la place à l’élan de solidarité et une prédisposition à la sauvegarde des valeurs communes.
L’un des indices illustratifs parmi tant d’autres du pied-de-nez de l’histoire au Mouvement Démocratique du 26 Mars aura été la fréquence de plus en plus gênante et provocatrice de Moussa Traoré sur la scène publique malienne. Consécutif au malencontreux coup de force du 22 Mars 2012, le brusque come-back de l’ancien dictateur a atteint des proportions très insultantes pour ses adversaires, il y a quelques jours, à la faveur notamment des obsèques de l’un de ses anciens collaborateurs, en l’occurrence le Général Mamadou Coulibaly.
Aux côtés du président de la République par intérim, un de ses adversaires historiques, et du Premier Ministre, son gendre, l’ancien homme fort du parti unique n’a jamais autant savouré les délices du revirement de destin déjà annoncé au lendemain de l’accession de Cheick Modibo Diarra à la Primature, puis de la formation de son maillage gouvernemental et administratif ayant suivi.
En effet, en lieu et place d’une équipe d’union nationale, le Premier Ministre, avec la bénédiction de la junte putschiste, a choisi de passer outre les dispositions de l’Accord-cadre en surprenant les attentes de l’opinion nationale et internationale par un gouvernement qui dégage plus les relents de la restauration revancharde, voire une intention de redorer un blason familial qu’une volonté quelconque d’affronter les priorités et urgences d’un pays mis à genou par l’invasion rebelle et la destruction progressive de son tissu économique, depuis le coup de force du 22 Mars.
Aussi, comme au bon vieux temps de la dictature monopartite déchue en 1991, les nœuds de la convergence d’intérêts et de l’affinité parentale familiale l’emportent sur toute autre considération, tant dans la formation du gouvernement que dans les promotions administratives qu’elle entraînées. Le chef de cabinet, le directeur de cabinet ou le chargé de mission – toutes proportions gardées – ne sont autres que le frère, le gendre ou l’ami propre du ministre, soit celui d’un collègue avec lequel il entretient des liens de parenté plus ou moins proches.
Cette méthode de gouvernance, pour autant qu’elle marque un retour flagrant aux anciennes pratiques ayant conditionné la révolution démocratique du 26 Mars, n’aura cependant pas suffi pour sonner la révolte dans les rangs du Mouvement démocratique malien. Et pour cause : la fronde politique contre la reconduction du même Premier Ministre ainsi que de son gouvernement n’a guère réussi à s’élargir au point de désaxer le système. Au contraire, Cheick Modibo Diarra a même profité du soutien massif des regroupements politiques pour imposer son gouvernement, en dépit d’une vague très forte de contestations aux niveaux national et international.
Toutefois, les propensions totalitaristes du Dr. Cheick Modibo Diarra ne vont pas tarder à activer certains réflexes dans les rangs de ceux qui espéraient trouver en lui un allié fiable, tant les circonstances de la formation du gouvernement ont mis à nu ses réelles intentions et révélé en grand ses facettes les plus insoupçonnables.
Très peu satisfait d’avoir réussi la reconduction de 18 des membres de l’équipe sortante, le chef du gouvernement n’a chiche de convoiter la part de représentativité des autres. C’est le cas du ministre Mahamane Bocar à l’entrée duquel il a fait obstacle à coups de manœuvres subtiles, sans doute parce que son département ampute considérablement l’étendue du portefeuille détenu par M. Ouane, en l’occurrence le ministère de l’Éducation de base. Seulement voilà : le Premier Ministre s’y est pris d’une manière si abrupte qu’il n’a pu laisser indifférente la famille politique de celui à qui le poste était destiné. Il s’agit du RPM dont le président a été sidéré d’apprendre que le nom de son deuxième représentant au gouvernement a été discrètement soustrait du décret dûment signé par le président de la République, aux seules fins de préserver l’entièreté du portefeuille d’un membre sortant.
Ajoutée aux tentatives échouées de maintenir d’autres proches collaborateurs dans les rangs et avantages de ministre nonobstant leur sortie du gouvernement, cette manœuvre a fini par convaincre les plus sceptiques comme quoi l’actuel Premier Ministre ne s’est fixé d’objectif autre que la restauration de l’ancien régime de Moussa Traoré par le biais de la conquête de positions administratives.
Après avoir longtemps prospéré, la manœuvre va sans doute rencontrer des obstacles à la mesure de la prise de conscience suscitée par l’épisode de la formation du gouvernement d’union nationale. Dans les rangs de nombreux partis politiques et regroupements issus du Mouvement démocratique, les composantes montrent une réelle disponibilité à laisser de côtés les querelles d’ambitions et de clochers pour ne prendre en compte que l’urgence de préserver le Mali d’une compromission définitive des acquis démocratiques. Ce combat, pour beaucoup d’entre eux, semble plus digne de leur intérêt et d’une débauche d’énergie que les querelles d’ambitions.
N’Tji Diarra
Le Mali a vraiment sombré dans le noir pour voir celui qui a foutu le pays dans la merde totale, bayonner son peuple, tourturer des années les citoyens aux bagnes mourroir de Taoudénit assis sans être inquitété, sans voile devant les cameras. Le sourcier oublie mais les parents et amis des victimes n’oublieront jamais. Nous accablons le Mouvement Démocratique auj. Dieu merci on peut le faire mais il y a 20 ans personne n’osait broncher. Il y a 20 ans Bamako partout jusuq’à Koulouba n’était qu’un taudit. Auj nous avons des ACI partout. Le salaire était un luxe il ya 20 ans mais auj c’est un droit. S’il ya quelqu’un qui méritait la pandaison c’est le Gl Moussa TRAORE mais auj les maliens son nostalgiques. Il n ya pas plus ingrat qu’un peuple ignorant.
Aujourd’hui plus que jamais, on se retrouve dans une bataille de politiciens n’ayant d’autres objectifs que la montée au pouvoir pour des ambitions égoîstes. beaucoup ont perdu gros (financièrement parlant) avec le coup .Et en tant que CMD ne se pliera pas à leurs ambitions egoistes et inciviques ils ne laisseranont jameis son gouvernement tranquil.
Les membres du FDR sont plus aigris que Mariko du SADI maintenant. La roue a tourné. On ne peut pas vivre uniquement et tout le temps de la politique. Qu’ils retournent à leurs metiers et laisse les nouveaux dirrigeants travailler en paix.
CMD OU LE GENDRE PROVIDENTIEL
Les propos tenus par de Cheick Modibo DIARRA lors de sa conférence de presse sur le bilan des cent jours, offrent un excellent éclairage sur le pouvoir de nuisance, conscient ou inconscient, passif ou actif qui, dans les prochains mois, pourraient découler du regard paternaliste et éculé que continuent de porter certains militants et sympathisants de la deuxième République sur le Mali qui n’a cessé de faire l’expérience de radicales mutations au cours des deux dernières décennies.
Ces propos montrent, comment Cheick Modibo DIARRA prétend apporter un éclairage sur des réalités dont il ignore presque tout. A ses yeux, on ne peut parler du Mali qu’en suivant, en sens inverse, le chemin du sens et de la raison, peu importe que cela se fasse dans un cadre où chaque mot prononcé l’est dans un contexte d’ignorance. D’où la tendance à saturer les mots, à recourir à une sorte de pléthore verbale, à procéder par la suffocation des images, toutes choses qui octroient à ces propos leur caractère heurté, bégayant abrupt et amateur.
J’ai en effet beau faire la part des choses, dans sa longue intervention, je ne trouve qu’arrogance, mépris et suffisance. Derrière les expressions (IL NE CESSAIT DE DIRE DEPUIS 20 ANS), se cachent surtout des injonctions, des prescriptions, des appels au silence, voire à la censure. Une insupportable suffisance et une maladresse pathétique dont, je l’imagine, ne peut faire preuve qu’un individu en accointance avec les nostalgiques de la deuxième République.
Cheick Modibo DIARRA reprend à son compte cette technique aussi bien que l’essentiel des thèses des nostalgique de la deuxième République. Dès lors, comment s’étonner qu’au bout du compte, sa perception du 26 mars 1991 et des acteurs du Mars 1991 soit purement négative? En effet, les acteurs du 26 Mars 1991 sont surtout reconnaissable parce qu’ils n’ont pas, ce qu’ils ne sont pas ou ce qu’ils ne sont pas encore parvenus à accomplir ( la dialectique du manque et de l’inachèvement). Alors pourquoi s’étonner que ses propos se soient déroulés donc dans une béatifique volonté de marginalisation de cette période de l’histoire du Mali. Je ne m’explique guère comment, on peut encore, aujourd’hui, parler du Mali en des termes aussi peu intelligents.
Mais à qui fera-t-on croire qu’il n’existe pas de responsabilité morale pour des actes perpétrés par le régime de la deuxième République tout au long de son existence ? À qui fera-t-on croire que pour créer un Mali nouveau, il faut évacuer la morale et l’éthique par la fenêtre puisque dans ce Mali, il n’existe ni justice des plaintes, ni justice des causes ?
Afin de dédouaner un système inique tel le régime de la deuxième République, la tentation est aujourd’hui de renier le 26 mars 1991 pour en faire une triste période de rupture avec la marche normative de l’histoire du Mali. On prétend s’autoriser, comme dans les propos de Cheick Modibo DIARA, d’une sincérité intime, d’une authenticité de départ, afin de mieux trouver des alibis auxquels on est les seuls à croire – à un régime cruel, abject et infâme.
Il faut être cohérent et cesser de tenir à propos du Mali des propos à géométrie variable, certains pour la consommation interne et d’autres pour l’exportation. Qui convaincra-t-on en effet de sa bonne foi si, en sous-main des proclamations de sincérité telles que celles de la conférence de presse sur le bilan des cent ans, on tient des propos populistes et démagogiques et aussi l’on cherche à dédouaner le régime de la deuxième République.
Les derniers faits et gestes de Cheick Modibo DIARRA, montrent à suffisance sa capacité de nuisance, ses limites et ses ambitions. Ils se détournent des missions que le peuple malien lui a confiées pour s’occuper des ambitions personnelles et familiales.
J’ai personnellement trouvé inopportunes et inopportunistes les nominations de conseillers spéciaux, notamment celle relative au conseiller spécial chargé des questions de l’emploi des jeunes. Scientifiquement parlant, vous êtes nul Cheick Modibo. Ces mesures spéciales devraient être en symbiose avec les missions de la transition : (1) reconquérir les territoires occupés et restaurer l’autorité de l’Etat ; (2) organiser des élections transparentes et crédibles. Autrement dit, vous pouvez créer autant d’emplois pour les jeunes que vous le pouvez, vous ne serez évalué au terme de la transition que sur les deux objectifs.
N’tji vous ne serrez jamais d’accord attendons voir
Mais justement: On voit déjà!!!!!!!!!!!!!!!!!
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