Gestion de la crise politico-sécuritaire au Mali : Des forces politiques et de la société civile rejettent la méthode IBK

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Suite à la désignation des personnalités pour conduire le dialogue national dit inclusif et l’adoption de la loi prorogeant le mandat des députés, certaines forces politiques et de la société civile se sont regroupées pour dire non à la méthodologie et la violation de la constitution pour une seconde fois au profit des députés par le régime IBK. C’est à travers une conférence de presse animée par les responsables dudit groupement politique ce vendredi 28 juin 2019 à la Pyramide du souvenir de Bamako. Cette nouvelle plateforme indique leur opposition aux méthodes pour procéder aux pistes de solutions proposées par le chef de l’Etat pour la sortie de crise.

Annoncé comme l’homme de la situation pour la gestion de la crise du Mali éclatée en 2012, le président IBK, après un premier mandat de cinq ans, peine toujours à proposer des pistes de solutions unanimes. Les dernières solutions annoncées par le président de la République Ibrahim Boubacar Keïta, dont l’accord politique signé le 2 mai et l’annonce d’un dialogue national inclusif donnaient beaucoup d’espoir au peuple malien. Mais hélas, ces propositions ne font pas unanimité car, elles sont rejetées par certains poids lourds de la classe politique et de la société civile de par la procédure. Dorénavant, l’une de ces forces politiques composée de l’ADEMA Association, CNID Association, la CSTM, le Forum des Organisations de la société civile (FOSC) ne cache plus sa face opposante. Pas plus que la semaine dernière, elles étaient face à la presse pour faire part à l’opinion nationale et internationale leur naissance pour la recherche des solutions de sortie de crise au Mali. Toute chose qui désapprouve IBK et son gouvernement dit d’union nationale ou de mission dans la gestion de la crise politico-sécuritaire.

Mme Sy KadiatouSow, présidente de cette nouvelle plateforme, estime que le Mali traverse la crise la plus grave, la plus profonde et la plus dangereuse de son histoire contemporaine, menaçant même l’existence de la Nation et du pays. Mais force est de constater l’incapacité des pouvoirs publics à mettre fin à toutes les formes d’insécurité qui se généralisent, mettant en péril l’unité nationale et le vivre ensemble multiséculaires des diverses communautés maliennes, dénonce Mme Sy.

S’agissant du dialogue national inclusif, condition sine-quo non pour la cohésion nationale, Mme SY Kadiatou SOW dénonce le processus et la démarche qui, selon elle, doivent être conçus de manière participative, en impliquant l’ensemble des parties prenantes. Pour elle, la méthodologie du président est unilatérale. « On ne saurait parler de dialogue national inclusif lorsque le gouvernement et le chef de l’Etat décident de manière unilatérale de son format et de son contenu, ainsi que des personnalités devant le conduire », laisse-t-elle entendre.

Quant à la prorogation du mandat des députés, elle rappelle que celui-ci avait déjà été prorogé pour 6 mois en violation de la constitution. Une prorogation qui n’a apporté rien, selon elle.

Au lieu de persister dans l’illégalité et l’illégitimité, il est impératif que s’instaure entre les acteurs de la vie publique une concertation devant permettre de sortir de crise institutionnelle, propose-t-elle. D’où l’incapacité de tenir les élections législatives.

Madame SY Kadiatou SOW n’a pas fait cadeau au président IBK par rapport à la nomination du Pr Dioncounda TRAORE comme haut représentant du chef de l’Etat. Pour elle, cette désignation est une fuite de responsabilité du président IBK, se cachant derrière les gens pour camoufler son incompétence de la gestion sécuritaire dans le centre. « Il est temps que lui-même (IBK) aille rencontrer les populations », appelle-t-elle le président à ses responsabilités.

Oumar SANOGO

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