Gestion de la crise du nord : Les administrateurs civils maliens accusent la Mauritanie, la France et la MINUSMA

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S’agissant de la Mauritanie, le SYNAC dans sa déclaration  s’interroge  en ces termes : «comment ce pays  peut laisser son territoire servir de base arrière et de repli au MNLA, comme en témoignent les attaques quotidiennes qui surviennent tout le long de la frontière commune avec ce pays qui a par le passé, a usé de son droit de poursuite pour venir traquer des djihadistes au Mali ?»

Gaoussou Seg  du Synac
Gaoussou Seg du Synac

Pour le SYNAC, ce pays en sait beaucoup sur les conflits  armés du nord. «  Nul ne peut  circuler avec un véhicule  armé dans  ce pays sans être repéré… Et comment comprendre qu’après tout, le président de ce pays frère, ait  réagi avec promptitude et efficacité pour obtenir un cessez le feu en Mai 2015 avec les rebelles de Kidal et laisser ensuite son territoire servir de base arrière et de replis au MNLA», s’interroge-t-on au SYNAC.

Quant à la France, si elle a été saluée par l’ensemble du peuple Malien à travers Serval et Barkhane, au  SYNAC, l’on souligne  qu’un arrière-goût d’inachevé à terni l’entreprise au-delà de ces   interventions. : « Si le nord reste une poudrière aujourd’hui, c’est par ce que la France a empêché en son temps l’armée malienne de pénétrer à  Kidal avec un armement approprié», martèle-t-on au SYNAC

Et de poursuivre, dans la même  déclaration et toujours à propos de la France : « nous nous  interrogeons à ce jour sur l’objectif véritable poursuivi par ce pays qui s’évertue à présent à voir une différence entre le MNLA et les djihadistes narcotrafiquants avec lesquels le Mnla  a régulièrement conduit des attaques sans qu’on entende la France élever suffisamment le ton. »

S’agissant de la MINUSMA , le SYNAC doute de l’objectivité de sa mission : « venue semble t-il pour aider a stabiliser le Mali et surtout protéger les civils,  il est dommage et surprenant qu’elle reste cantonnée dans les centre urbains, laissant les pauvres populations a la vindicte des bandits armés du MNLA  et alliés qui empêchent tout déploiement de l’administration, privant par la même veine, les populations des services sociaux de base (eau, électricité, santé, éducation)».

Tout de même, le SYNAC  se dit reconnaissant  au  mérite de la communauté internationale qui, indique-t-on,  a volé au secours du Mali   au moment ultime où le pays allait sombrer au risque d’être anéanti par des narcotrafiquants, et djihadistes de tout acabit.

Bibata Coulibaly

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