Gestion de la crise au centre du pays : Le gouvernement prépare une approche politique

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Parallèlement à l’action militaire, le gouvernement va développer une approche politique afin de pacifier le centre du pays. A cet effet, un «Cadre politique de gestion de la crise dans les régions du centre» a été mis en place, le 24 mai dernier, pour penser des actions politiques susceptibles de mettre fin à la spirale de violences dans cette partie du pays. Ce cadre a tenu, hier à la Primature, sa réunion inaugurale, sous la présidence du Premier ministre, Dr Boubou Cissé. Autour de la table, il y avait des membres du gouvernement, notamment ceux en charge de la Défense, de la Sécurité et des Affaires étrangères. Plusieurs hauts gradés de l’armée étaient aussi présents.

Près de deux heures durant, ils ont échangé sur la situation au centre du pays et esquissé des pistes d’actions. Selon le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Tièbilé Dramé, ce Cadre de gestion de la crise va explorer les possibilités d’une approche politique. En effet, le gouvernement est convaincu que l’action militaire reste nécessaire, mais elle doit être complétée par une approche politique.

Cette nouvelle approche, selon le ministre Tiébilé Dramé, prendra en compte les «dimensions politiques et sociales, la réalité du centre de notre pays et voir comment, en conjuguant les efforts, les enfants du pays parviendront à faire baisser le niveau de l’insécurité et jeter les bases d’une solution durable». Aussi, elle n’occultera pas les questions humanitaires et de développement.
Urgemment, il s’agira d’identifier notamment les actions à entreprendre en vue de sauver la campagne agricole qui commence. Résumant l’intérêt de ce Cadre politique de gestion de la crise, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a déclaré que «c’est une prise en main par le gouvernement de la question du centre du pays dans sa globalité».

Tiébilé Dramé a rappelé que cette situation au centre du pays est l’une des questions prioritaires dans la feuille de route du gouvernement de l’accord politique du 2 mai 2019. Pour lui, il y a urgence à agir, vu le niveau de violence qui, s’il continue, «pourrait avoir des conséquences graves sur la stabilité du pays tout entier». Il a salué le travail accompli par les forces armées dont les efforts doivent être «appuyés par une démarche politique qui tient compte des réalités du terrain».

Issa DEMBÉLÉ

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