Gestion de la campagne électorale : Le NDI offre son expertise

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Etape importante du processus électoral, la campagne revêt cette année un caractère particulier compte tenu du contexte de crise dans lequel les élections ont lieu

 

 

Les élections constituent l’un des piliers de la démocratie. Elles sont l’aune avec laquelle l’on mesure la participation citoyenne et le renouvellement du personnel politique dans un pays. Dans le cas du Mali, les élections à venir constituent un point clé du processus de sortie de crise. A l’issue de ces élections, le pouvoir sera remis à un personnel politique qui devrait être élu dans des conditions libres et transparentes.

 

 

De fait, la campagne électorale sera un moment crucial du processus électoral. C’est dans cette perspective que  le NDI (National Democratic Institut), un organisme américain, organise depuis hier un atelier de formation sur les techniques de gestion d’une campagne électorale. La session est destinée aux responsables de partis politiques. La cérémonie d’ouverture de la rencontre  qui se déroule au Grand hôtel de Bamako était présidée par le ministre de la  Famille, de la Promotion de la Femme et de l’Enfant, Mme Alwata Ichata Sahi. Elle a eu lieu en présence des représentants d’institutions de la République, de membres du corps diplomatiques et des responsables de partis politiques.

 

 

L’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique dans notre pays, Mme Mary Beth Leonard, intervenant à l’ouverture de l’atelier a relevé que les élections constituent non seulement l’un des piliers de toute transition démocratique mais aussi un processus nécessaire pour assurer la participation des citoyens dans le choix des leaders politiques du pays. La campagne électorale est une étape importante de ce processus. Elle est l’occasion pour les candidats en lice et les différentes forces politiques de présenter leurs programmes et projets de société et de communiquer avec les électeurs à travers des débats, des activités de campagne, des meetings et une utilisation efficace et efficiente des médias.

 

 

« Dans le cas du Mali, la campagne des partis politiques en vue des prochains scrutins est particulièrement importante dans la mesure où elle place entre les mains des acteurs politiques la lourde et exaltante mission de résoudre la crise pour de bon. Les partis politiques ont le devoir de démontrer à leurs électeurs qu’ils sont capables de représenter leurs intérêts, répondre à leurs besoins, et sauvegarder l’avenir du pays et de ses citoyens », a souligné l’ambassadeur.

 

 

Compte tenu du contexte de crise dans lequel les élections seront organisées cette année, la conduite de la campagne électorale constitue l’un des défis majeurs pour l’augmentation du taux de participation, a jugé la diplomate. Pour ce faire, les campagnes doivent être axées sur des programmes et des projets de société. Elles doivent être mises à profit pour transmettre des informations, communiquer avec les citoyens, échanger les idées et les programmes, mais surtout permettre aux électeurs de prendre des décisions réfléchies et prudentes.

 

 

Le présent atelier, a expliqué de son côté le directeur résident du NDI au Mali, Badié Hima, est organisé dans la perspective des élections présidentielles dont le premier tour est prévu pour le 28 juillet. Elle vise à permettre  aux partis politiques et aux  candidats indépendants de mieux maîtriser les techniques de gestion d’une campagne électorale.

 

 

Il a rappelé les activités les plus récentes organisées par l’Institut : une session de facilitation à l’intention des partis politiques et à leur demande sur le contentieux électoral, un atelier sur la communication interactive entre les partis politiques et les citoyens, l’adoption consensuelle et la signature officielle du code de bonne conduite. A ce jour, 45 partis politiques et 12 candidats ont adhéré à ce code et se sont engagés à le respecter. Et depuis le 4 juin passé, date de sa signature solennelle, le code enregistre chaque jour de nouvelles adhésions. La semaine prochaine, démarrera la vulgarisation du code par les médias. En plus, le NDI tiendra ses premiers foras publics en commençant par Bamako pour ensuite se déplacer à l’intérieur du pays.

 

 

Ces activités comme la formation sur les techniques de gestion des campagnes électorales entrent dans le cadre du renforcement des partis politiques pour des élections apaisées et crédibles, a expliqué Badié Hima. Cet important programme mis en œuvre par le NDI est entièrement financé par l’Agence américain pour le développement international (USAID).

 

 

L’atelier qui s’achève aujourd’hui a pour finalité de permettre aux participants de se familiariser avec des connaissances pointues en matière de gestion des campagnes électorales. Les différents modules sont animés principalement par Mme Boco Vicentia, experte en gestion des campagnes électorales, venue spécialement du Bénin où elle a été directrice de campagne du président Thomas Yayi Boni et par Badié Hima.

 

 

La session est un volet du programme d’appui au processus électoral doté d’une enveloppe de six millions de dollars  (environ 3 milliards de Fcfa) financée par le gouvernement des Etats-Unis à travers le NDI, la Fondation internationale pour les systèmes électoraux (IFES) et l’Institut international républicain (IRI). « En appuyant le processus électoral, les Etats-Unis réaffirment leur engagement à aider le Mali et le peuple malien en cette période de transition critique et complexe. Le gouvernement des Etats-Unis appuie un processus électoral qui crée un cadre favorable aux débats d’idées et d’opinions et permet aux citoyens d’exprimer leurs points de vue sur leurs priorités sur le plan politiques et sur les dirigeants politiques de leur choix », a indiqué Mme Mary Beth Leonard.

 

 

S. DOUMBIA

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