Gestion consensuelle du pouvoir, Une mascarade bien malienne

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Le Mali a toujours voulu dans la gouvernance, rassembler le plus d’actants possibles pour prévenir les critiques que tout bon dirigeant malien abhorre dans le souci de soigner son image de dirigeant sage et adulé de tous.

 

 

Mais, l’histoire de la gouvernance de notre peuple des Républiques a toujours attesté l’échec de cette option de gouvernance

 

 

Sous la première République, le rassemblement de toutes les forces politiques a été un fardeau pour la gouvernance vigilante de notre peuple.

En effet, les éléments rassemblés avaient une autre vision de la politique de construction de la prospérité de notre peuple et se sont retrouvés comme entraves à couper pour se mouvoir aisément dans la construction du bien-être de notre Nation.

 

 

Très tôt, notre peuple dénonça ce consensus inopérant et entravant.

La deuxième république a recherché le consensus pour pouvoir entraîner les cadres de notre peuple dans la gestion directive de la destinée de notre Nation. Le parti unique envisagea d’engager toutes les tendances dans une camisole de force. Ce stratagème servit le premier Général du Mali moderne.

 

 

Ainsi, chaque tendance présenta ses technocrates parents pour la gestion du pays des savanes. Ce procédé a bien permis d’embrigader bon nombre de Maliens technocrates non acquis au régime.

Les adhérents du parti unique ont embrigadé leurs parents technocrates selon le quota et la force de leurs tendances.

 

 

Ainsi, le parti unique a instauré le consensus et même la cooptation comme principe de participation de l’élite de notre peuple à leur gestion catastrophique du devenir de notre nation.

 

 

L’instauration du consensus au sein du parti a différé la chute de la dictature et céda la place au multipartisme intégral.

 

 

Le début de la troisième République a rencontré une opposition farouche sans fondements théoriques qu’ « ôte-toi que je m’y mette. »

C’était, ce que l’on peut appeler la maladie infantile de la démocratie.

 

 

L’opposition devient bavarde et réprimande même les bonnes actions en s’opposant pour s’opposer.

 

 

La vie politique devient non une arène d’idées plurielles, options fondamentales de construction de prospérités entrevues, mais celle de contradictions stériles pour accéder au pouvoir.

 

 

Ainsi, pour résoudre ce problème de dévoiement de la démocratie, l’homme de tous les combats de notre peuple alors président convia notre peuple vers un forum politique, source de consensus pour tracer les contours d’un Mali démocratique. L’opposition refusa sa main tendue.

 

 

Il ne restait plus au Président Konaré qu’à chercher à préserver la démocratie par des élections libres et transparentes, agréées de tous.

 

 

Ainsi la démocratie devient irréversible au Mali !

 

 

Consensus et démocratie : vocables divergents

Le consensus a atteint sous “l’homme du 26 mars” son apogée, le paroxysme de son inefficacité et de sa confusion.

 

 

La classe politique pense que le consensus avec le “rédempteur”, est un nouvel instrument politique qui résout tous les problèmes maliens, et l’Afrique entière trouverait  une  solution adaptée à sa spécificité roi petit nègre.

 

 

Le consensus est un élan, une disposition d’esprit par lesquels le peuple malien a accueilli le général ATT au soir de sa victoire arrachée aux urnes.

 

 

Le peuple malien se souvient de l’homme du “mardi gras”  26 mars qui a vengé définitivement cet autre mardi fatidique du 18 novembre où des officiers feulons de notre armée populaire, ont décidé d’arrêter l’histoire époustouflante de notre peuple.

 

 

L’arrivée de cet homme comble tout malien, éligible, électeurs et chefs de partis.

 

 

C’est pourquoi, les hommes politiques, quelle que soit leur vision pour le Mali, ont inopinément rejoint le second Général du Mali (l’image du rédempteur enlevant tout doute des dispositions bienveillantes de l’homme et formant une famille du bien-être de notre peuple !) .

 

Les analystes de la gestion consensuelle du pouvoir ne comprennent pas les motivations profondes des politiciens maliens, ni leurs conditions socio-économiques, ni leurs volontés de s’inscrire durablement sur l’échiquier politique.

 

 

Ils ne saisissent pas non plus les raisons du Général à vouloir rassembler les Maliens vers quelque chose qu’ils entrevoient eux-mêmes.

 

 

Les politiciens Maliens pour la plupart sont issus de milieu très pauvre ; ils n’ont que leur technicité, leur culture et leur volonté farouche à réussir politiquement en se portant au devant du combat de notre peuple et en tirant le maximum de profit pour les siens politiciens.

La grande ambition de tous les politiciens, c’est de chercher à grandir pour les rôles de premier plan à venir, d’où leur prudence et leur perspicacité dans l’analyse de leurs intérêts.

Les grands, les moyens et les petits partis, les groupuscules et les créateurs de mouvements divers et variés ont tous, la même volonté à tirer parti du rassemblement en se hissant dans les rouages du pouvoir, une fois venu le jour.

Tous, cherchent à préparer l’avenir pour mieux prendre position après le premier tour de l’élection présidentielle du 28 juillet.

C’est ainsi que s’expliquent  certains soutiens affichés actuellement ça et là.

Histoire de s’allier pour les futures dividendes.

La démocratie est universelle dans son caractère dialectique, porteur de progrès !

 

La gestion partagée a une connotation négative et mafieuse et semble bien caractériser l’expérience du second Général de l’histoire moderne du Mali où l’agiotage le dispute à la spéculation et au clientélisme.

 

Malick Camara

 

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