Le prix des hydrocarbures connaîtra, dans les jours à venir, une hausse sensible. Avec le risque de voir les prix des denrées de première nécessité flamber, à leur tour.
A moins d’un mois du Ramadan, les Maliens doivent faire face à une nouvelle flambée des denrées de première nécessité. Liés au cours du pétrole, le prix du riz, du lait, de l’huile, de la farine, de la viande ou de transport… prendra l’ascenseur.
L’annonce a été faite, dans les colonnes de notre confrère « Jeune Afrique », par Mme Tapo Touga Nadio, directrice générale de l’Office National des Produits Pétroliers (ONHP). C’était dans sa parution datée du 04 au 10 juillet dernier.
« En ce qui nous concerne, nous pensons qu’un mécanisme d’ajustement des prix, dans lequel le consommateur supporte une partie raisonnable de la hausse et l’Etat l’autre partie, nous semble plus adapté », a t –elle indiqué.
Certes, aucune date n’a, encore, été annoncée par le gouvernement pour la mise en œuvre. Ni sur le montant, par litre de carburant. Mais, elle ne saurait tarder, confirme une source proche de l’ONAP.
Du coup, les Maliens doivent se préparer à une nouvelle hausse des prix des denrées alimentaires. Surtout, à moins d’un mois du mois de carême.
« Pour qui connaît la situation dans nos pays, lorsque les prix des produits pétroliers augmentent à la pompe, cela se répercute sur ceux des denrées alimentaires, car les commerçants vous diront que les coûts de transport ont augmenté », avertit Mme Tapo Touga Nadio, directrice générale de l’ONAP.
La hausse du prix du carburant a provoqué, le 22 juin 2009, des émeutes à Lomé, capitale du Togo. En côte –d’Ivoire, les transporteurs étaient au bord de la révolte.
Avec, à la clé, des grèves. Qui ont paralysé, des jours durant, l’économie du pays.
Dans chacun de ces deux pays, le prix du litre du super est passé de 505 FCFA à 580 FCFA. Le gaz –oil de 500 FCFA à 575 CFA. Et le pétrole lampant de 390 FCFA à 475 CFA.
Pour mettre le consommateur malien à l’abri de cette hausse, le gouvernement a dû subventionner les hydrocarbures à hauteur de 198,5 milliards CFA. C’était en 2009. Mais cette année, la hausse du prix du carburant à la pompe risque fort de retentir dans le panier de la ménagère. « Nous pensions qu’un mécanisme d’ajustement des prix, dans lequel le consommateur supporte une partie raisonnable de la hausse et l’Etat l’autre partie, nous semble plus adapté », propose la directrice générale de l’ONAP.
Reste, maintenant, à savoir quelle sera la réaction du consommateur. Surtout, en cette veille du mois béni du Ramadan.
Oumar Babi