Véhicules de l’Etat : Le bilan d’un week-end de contrôle

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Véhicules de l’Etat : Le bilan d’un week-end de contrôleLa Compagnie de circulation routière, (CCR) a mené le week-end passé une opération d’envergure visant les véhicules à immatriculation en fond bleu. Le but de cette opération, explique-t-on, est de mettre fin à l’utilisation abusive des véhicules de service en dehors du service de l’Etat.

Notre équipe de reportage a fait un tour hier à, la mi-journée, pour jauger la situation. Selon le commandant de la CCR, le commissaire de police Idrissa Sangaré, l’opération est une application stricte du décret 2000 du 3 juin 1994 qui régit les véhicules de service de l’Etat. Toutefois, cette application ne tombe pas du néant. Auparavant, une note circulaire a été donnée par les autorités actuelles  à tous les départements ministériels en réitérant l’interdiction de faire circuler les véhicules au delà des heures de service.

Ce week-end, au cours  de leur travail, les policiers ont été réconfortés par l’appui constaté auprès du grand public. Des témoins ont souhaité que l’opération se pérennise dans l’intérêt de la nation, rapporte le commissaire Sangaré. « Les fonctionnaires abusent trop des biens de l’Etat. Ils n’hésitent pas à mettre les biens publics à la merci de leurs proches et de leurs parents oubliant que cela constitue une perte pour notre pays ».

Les opérations de saisie ne se sont pas toujours bien passées. Ainsi, durant ces deux jours de l’opération, au moins 19 chauffeurs se sont très mal comportés à l’égard des agents en jetant les clés sur les policiers, a souligné le patron de la CCR. Ces récalcitrants, assure-t-il, seront sanctionnés d’une amende de 30 000 Fcfa contre reçu du trésor public. Certains usagers, note-t-il, ont été surpris de cette action de la police. Si le premier jour, on a enregistré  117 véhicules, le second jour la police n’a confisqué que deux véhicules.

Comme d’habitude, certains ont tenté de faire jouer leur « bras long », mais le commandant est resté insensible aux coups de fil qui venaient de partout. Idrissa Sangaré explique que pour la remise des véhicules, il faut présenter la carte d’identité du chauffeur et un document de la Direction des finances  et du matériel (DFM) du département de tutelle attestant que le véhicule appartient bel et bien au département concerné. Pour le cas des fausses  immatriculations, les véhicules seront mis à la disposition d’une unité d’enquête.

A notre sortie du Groupement mobile de la sécurité (GMS), le climat était serein. Quelques chauffeurs malheureux tournaient aux abords du groupement dont l’entrée était strictement filtrée par les agents.

Youssouf KONATE

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6 COMMENTAIRES

  1. Déjà cette mesure ne touche que les véhicules civiles , alors que tous les jours et même hier j’ai vu un BJ land cruiser de l’armée avec la plaque AMA qui circulait avec des enfants à l’arrière à moins que ces enfants de moins de 10 ans soient des enfants soldats ? En tout casi ils n’en n’ont pas l’air. La plupart des cadres sérieux n’ont pas d’horaires donc je ne sais pas sur quelle base et à partir de quelle heure on peut estimer qu’un véhicule de service ne doit pas circuler , je connais beaucoup de gens qui rentrent chez eux et retournent vers 20h car la journée la plupart des services ne sont pas différents du marché impossible de se concentrer sur un dossier . Souvent même des ministères y restent tard car ils ont souvent eu des réunions et ou des rdv toute la journée et évacuent leurs dossiers pour ne pas que sa s’accumule. Je connais par exemple beaucoup de banquiers qui vont au bureau le samedi pour évacuer les dossiers qui se sont accumulés dans la semaine .

    • Donc beaucoup sont contents parce qu’il y a des abus que personne ne peut contester mais les choses sont loin d’être aussi simples. Par exemple que chaque véhicule de service, soit accompagné d’un document qui stipule qui est le bénéficiaire et que sans la présence physique de cette personne le véhicule ne puisse pas circuler. Que chaque véhicule ait un chauffeur qui ira chercher le véhicule le matin pour aller chercher l’intéressé et à la fin du service dépose l’intéressé et le véhicule dort obligatoirement dans le service concerné. Le policiers dont on parle ceux qui semblent être contents ont vite oublier qui ils sont , ça c’est juste le début d’ici quelques semaines ils vont préférer prendre leur 1000 FCFA que de faire payer une amende de 30.000 qui ne va rien leur apporter. Quelque part cela permettra aux policiers de gagner un peu plus d’argent car les véhicules à fond bleu leur échappaient jusque là . Donc soyons vigilants les choses ne sont jamais simples au Mali .

  2. Cette mesure patriotique date de Zoumana Sako qui peut redresser la situation du Mali s’il s’entoure de cadres de très grande valeur de la trempe de Tiéna Coulibaly,Daniel Amagoin Tessougué. Le FMI, la BM savent ce qui va dans l’intérêt supérieur du pays mais souvent ferment les yeux sur les dérapages de nos dirigeants. Qu’attend l’opposition pour dénoncer tous les travers de ce régime qui conduit le pays droit ds le mur? Elle manque de courage politique, car ce que le FMI a dénoncé devrait l’être par l’opposition démocratique et républicaine (ODR)

  3. je demande aux policiers d’agir avec la dernière rigueur contre ceux qui les manquent du respect. Vous êtes là pour maintenir de l’ordre et la sécurité de la population.

  4. Et après?? Monsieur le journaliste pourquoi vous n’etes pas professionnel? pourquoi vous ne dites pas aussi que des agents voulant se rendre au bureau pour travailler ont été aussi arrêtés? Je ne comprends pas ces autorités. Dans la pratique on sait que les 20 pour cent de fonctionnaires qui travaillent sont ceux qui continuent à le faire le week end. Ces mesures vont les penaliser et à la longue c’est une perte pour l’Etat. anyway, le gouvernemet a toujours fait semblant de donner un salaire à ces fonctionnaires et ces fonctionnaires en un mot feront semblant de travailler.

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