Un mandat risqué pour ATéTin

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Corruption, népotisme, détournement impuni des fonds publics, pauvreté et misère galopantes, hausse vertigineuse des prix des denrées de première nécessité, colère des populations à bout de nerf…rn

Ce second et dernier mandat qui, en principe, devrait permettre au généralus léopardis de quitter le pouvoir par la grande porte, s’annonce, déjà, comme l’un des plus périlleux.

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La situation actuelle de notre pays ressemble, étrangement, à celle de mars 1991. Les populations sont, partout, en colère. Du nord au sud, de l’Est à l’Ouest. Partout, elles dénoncent la gabegie, la misère rampante. Les denrées de première nécessité sont hors de portée. Les prix flambent. Et les opérateurs économiques, soupçonnés d’être encouragés par l’Etat, s’en pourlèchent les babines. En dépit de la propagande gouvernementale, sur les antennes des médias publics, les prix des denrées de première nécessité ne cessent de grimper dans l’ascenseur.

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Le prix du Kilos de viande a atteint 1600 CFA, contre 900 CFA au Burkina Faso. Suprême insulte pour un pays exportateur de bétail. Résultat : sept familles sur dix peinent à s’offrir trois repas par jour. Le détournement du dénier public est devenu un excellent sport pour la santé. Partout, le même refrain : « moi d’abord et s’il en reste, la Nation pourra en bénéficier ».

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En dépit de la création –à coups de millions, voire de milliards –de l’Agence pour la Promotion et l’emploi des jeunes (APEJ), le chômage des jeunes, avec ou sans diplômes, n’est plus chronique, mais endémique.

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Et la lutte contre la corruption et la délinquance financière, censée redonner espoir à notre peuple, a fini en eau de boudin. Les rapports du Vérificateur général, censés être remis à la justice, somnolent dans les tiroirs.

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La liberté de presse et d’expression, principaux acquis de la révolution de mars 1991, sont désormais entre parenthèses. « Le Mali qui gagne » perd, chaque jour, en crédibilité. Mais aussi en performances économiques.

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Si  en 2002, la croissance économique de notre pays était estimée à 6,4 %, aujourd’hui elle est de 5,9 %.

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Bref, notre pays a cessé d’être un modèle de démocratie. Un havre de prospérité.

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Tous ceux qui ont cru au changement ont fini par perdre leur latin.

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A l’origine de cette dégringolade, le « laisser –aller » général. Et le « laisser – faire » généralisé.

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Un cancer nommé impunité

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L’autorité de l’Etat est bafouée par ceux –là même, qui sont chargés de la défendre ; la justice, elle, fonctionne selon la célèbre fable de la Fontaine : selon que vous soyez riche ou pauvre, le jugement des tribunaux vous rendra blanc ou noire. Une « justice indépendante de tout, sauf de l’argent sale », selon l’ex –Bâtonnier de l’Ordre des Avocats, aujourd’hui, Garde des « Sots ».

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Pris en otage par sa horde de conseillers et son bataillon de courtisans –qui se servent de lui, au lieu de le servir –le généralus léopardis semble avoir perdu son emprise sur les leviers du pouvoir. Du coup, le Mali apparaît comme un bâteau ivre. Sans boussole, ni gouvernail.

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D’où la nécessité, pour le chef de l’Etat, de taper du poing sur la table, en mettant le holà à la gabegie, aux détournements de fonds, à la corruption… qui ont mis le pays à genou. Et fait perdre tout espoir à nos concitoyens ;

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Car à l’allure où vont les choses, le réveil risque d’être brutal. Si brutal qu’il provoque le vertige.

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Comme tous les peuples asphyxiés, le nôtre finira par avoir un busque sursaut, commandé  par l’instinct de survie.

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Car le vol et le viol du bien public sont d’un naturel insoupçonné. Même les plus grands vices sont banalisés.

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Tout est parti de là. Tout partira de là. « Amadou Toumani Touré est, aujourd’hui, porteur de l’échec de la lutte contre la corruption et l’impunité parce qu’il est le premier responsable des faits et gestes des            hommes qu’il s’est choisi pour mener le bateau (vivre ?) Qu’est devenu le Mali, dans des zones de turbulences insoupçonnées », écrit Ousmane Sow, dans son livre intitulé  « Un para à Koulouba ». Avant d’ajouter : « Le Mali  a besoin d’une deuxième révolution. D’une révolution du bon sens. D’une révolution patriotique »

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Le Mollah Oumar

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