Transparence dans la gestion des Affaires publiques : Le processus de préparation du document cadre de politique en réflexion

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Sensibiliser tous les acteurs sur les enjeux de la transparence dans la gestion des affaires publiques et les mettre au même niveau d’information sur le processus de préparation du document cadre de politique ; recueillir les commentaires, observations et propositions des participants pour améliorer, compléter ou modifier les propositions contenues dans le projet de document élaboré par le consultant. Ce  sont là les deux objectif recherchés à travers l’atelier d’échanges sur le projet de document cadre de politique nationale de transparence, tenu du 12 au 13 juin 2014, au Centre international de conférence de Bamako.

Cet atelier était placé sous l’égide du Premier ministre Moussa Mara qui en a présidé jeudi 12 juin la cérémonie d’ouverture, en présence de Maarten Brouwer, ambassadeur des Pays-Bas (Mali) et de Lassiné Bouaré, Commissariat au développement institutionnel.

L’administration, de façon générale la gestion publique, est encore largement coupée et incomprise de la plus grande partie des acteurs sociaux. Incomprise parce que mal connue et très souvent difficile d’accès. «Le citoyen qui choisit ses dirigeants se sent frustré de ses choix lorsqu’on arrive à la gestion quotidienne, parce qu’il ne comprend pas les décisions et nourrit le sentiment de ne pas avoir de prise sur l’administration et les décideurs», a souligné le Commissaire au développement institutionnel, dans ses mots introductifs. À l’en croire, ces images pessimistes répandues chez les citoyens véhiculent des clichés sur l’administration et les décideurs, lesquels ont pourtant le sentiment d’accomplir la mission qui leur est confiée. Ce qui lui fait dire qu’il existe donc un déséquilibre, un certain fossé.

Comment y remédier ? Quelles sont les techniques qui permettent  d’établir ou de rétablir le lien de la crédibilité et de la confiance entre l’administration et l’usager, entre le décideur et le citoyen ?

Pour lui, la transparence et l’ouverture, sans être des panacées, peuvent largement y contribuer en créant le cadre d’une bonne participation et d’une citoyenneté plus engagée et réellement constructive, parce que bien informée et se sentant écoutée. Avant de citer des exemples, notamment la loi sur les relations usagers, le budget citoyen, les restitutions de comptes administratifs dans les communes…

De fait, selon M. Bouaré, il est apparu nécessaire et important d’en avoir une vision d’ensemble d’où l’intérêt d’élaborer un document de politique sur la question, ce qui va permettre une réactualisation de la problématique, une fédération des initiatives pouvant concourir au but précis, d’en assurer le suivi par un acteur bien déterminé et doté de moyens appropriés à cet effet.

Pour l’ambassadeur des Pays-Bas, son pays, qui a salué et soutenu cette démarche, ne peut être que partie prenante à une telle initiative. «Les Pays-Bas, dont le socle de la démocratie est basé sur l’intégrité, ont accepté d’accompagner le gouvernement du Mali dans cette initiative parce que nous estimons que seule la transparence permet d’expliquer, de rendre compte et de convaincre le citoyen malien de l’usage fait des deniers publics», a-t-il expliqué.

À l’issue de cet atelier, il y a eu des recommandations pertinentes dans le cadre de la transparence dans la gestion des affaires publiques.

 Alhousseini TOURE

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