A l’occasion de cette année qui s’achève, le meilleur que l’on puisse souhaiter pour le monde des affaires au Mali est le retour du calme et de la sérénité et pour cause. L’année 2007 a été celle du réveil de tous les démons. D’abord au sein de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (Ccim). Ensuite au sein du Conseil malien des chargeurs (Cmc).
rn
rn
Dans les deux cas, les mêmes causes -élections consulaires- ont produit les mêmes effets, ceux de la division voire même de la haine. Le tout a été exacerbé par le comportement d’un Etat incapable de faire face à ses responsabilités premières. Parce que, quand même, l’Etat est représenté dans chacune de ces institutions majeures où il assure le secrétariat général.
rn
rn
Que deux structures phare du monde malien des affaires s’enflamment, l’une après l’autre, sans que l’Etat puisse rien entreprendre pour éteindre le feu ! Que dire de cette passivité excessive de l’Etat malgré la gravité de la situation, sinon qu’elle sous-entend une réelle complicité par rapport à ce qui est arrivé.
rn
rn
Laisser à eux-mêmes c’est-à-dire entre eux, chacun des commerçants, industriels et chargeurs maliens a fait ce qu’il croit devoir faire. Poussant les attitudes et les propos jusqu’au-delà des limites légales et règlementaires. La loi ne vaut que par la volonté de celui a en charge de la faire respecter. Il en est de même des décisions de justice, pondues à profusion à la faveur de ces deux crises mais sans qu’aucune d’elle ne puisse connaîtra même pas un début d’application. Face ces crises qui durent, l’Etat malien n’est pas seulement en panne d’autorité ; il est en manque de persuasion et de crédibilité.
rn
rn
Affaire judicaire Cmc : l’épilogue ?
rn
Selon toute vraisemblance, on s’achemine vers l’épilogue judiciaire d’un conflit qui dure depuis mars 2007 au Conseil malien des chargeurs. En effet, sollicitée, la Cour suprême du Mali vient rendre une décision. Nous vous proposons ici la teneur de l’arrêt qu’elle vient de rendre. La guéguerre avait commencé par la volonté affichée d’une partie des chargeurs maliens d’évincer le premier président élu de cette nouvelle structure, en occurrence Amadou Djigué en fin de mandat. A l’occasion des élections consulaires organisées en vue du renouvellement du bureau, la multiplicité des candidatures, signe de vitalité démocratique a viré à l’affrontement. Dès l’entame, les débats prennent l’allure d’une querelle de personnes. Le président Djugué déniant à son challenger toute qualité de se soumettre au suffrage des chargeurs maliens. Il y eu alors une première décision du tribunal administratif de Bamako sous le nom de jugement N°002 du 16 mars 2007. D’autres jugements du même suivront. Ceux N°004 du 30 mars 2007 et N°005 du 30 mars 2007. Si le premier a été prononcé en référée et avant la tenu des élections, les deux derniers sont consécutifs aux résultats ces élections à l’issue desquelles le sieur Ousmane Badalaye Daou a été déclarée vainqueur. Le président Digué ne l’entendait pas de cette oreille. Il porte les jugements rendu devant la Cour suprême qui vient donc de rendre un arrêt sous les nom et numéro N°172 du 1er Novembre 2007.
rn
rn
Un arrêt qui sonne comme l’épilogue judicaire de cette affaire. Puisqu’en effet, le juge de la section administrative de la Cour suprême rend un arrêt en dernier ressort. Sur cet arrêt nous avons requis l’avis d’un juriste, avocat à la cour.
rn
“