Salaire des fonctionnaires des collectivités hypothéqué : L’ANICT, bouc émissaire du MATCL de la DNCT

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L’Agence Nationale d’Investissement des Collectivités Territoriales (ANICT), bras financier des collectivités, est aujourd’hui devenue le bouc émissaire du Ministère de l’Administration Territoriales et des Collectivités Locales (MATCL) et la Direction Nationale des Collectivités Territoriales (DNCT) pour hypothéquer le salaire des nouveaux fonctionnaires des collectivités. Recrutés en fin 2008, ces fonctionnaires sont aujourd’hui victime d’une machination orchestrée par ces trois structures.

           

Pour preuve, depuis le 1er janvier 2009, date officielle de leur prise de service dans leur structure respective, le ministre Kafougouna Koné, a fait signé un communiqué diffusé  à la télévision malienne dans la 2ème semaine du mois de décembre 2008, invitant les nouvelles reçues à regagner leur poste dans un bref délai, sous peine d’être considérées comme démissionnaires.

           

Depuis cette date selon nos informations, les 702 nouveaux fonctionnaires des Collectivités ont remué ciel et terre pour pouvoir bénéficier leur salaire mais en vain. Il a fallu dix mois allant de janvier 2009 à octobre 2009 de calvaire pour qu’ils bénéficient de sept mois d’arriérés de salaire. Ce qui est regrettable le plus nombreux sont parmi les 702 jeunes recrues, qui ont été soient omises ou se sont retrouvées avec un salaire d’une catégorie inférieure ou supérieure à leur propre diplôme.

           

Aussitôt la constatation de ces erreurs abominables, c’est du moins qu’on puisse dire, surtout quand on sait bien que ce travail est l’œuvre des personnes réputées en matière de finance et de comptabilité sensées êtres considérés comme des fonctionnaires d’une telle agence.

 

L’ANICT COMME BOUC EMISSAIRE

Les victimes, notamment les fonctionnaires se trouvant dans cette impasse, en complicité avec leurs autorités de tutelle et les trésoriers payeurs de leur ressort, ont informé l’Agence Nationale d’Investissement des Collectivités (ANICT) tout comme le MATCL et la DNCT à travers les correspondances adressées aux premiers responsables de ces structures. Malgré l’envoi des correspondances, chacun des fonctionnaires continue à tenter de mieux avec leurs propres relations mais sans issue favorable.

           

À l’heure actuelle, ces jeunes fonctionnaires des collectivités sont sur le qui-vive. Ils ne savent plus à quel saint se vouer. Voilà en tout cas, une situation très critique pour l’ensemble des fonctionnaires des Collectivités car, depuis le mois de septembre 2009, personne d’entre eux n’ont encore reçu aucun centime de son salaire de la part de l’Etat à travers l’ANICT.

           

Aujourd’hui, nombreux sont les fonctionnaires des Collectivités qui ont regretté leur intégration à la Fonction Publique des Collectivités. Parce que depuis le début du processus d’intégration, rien n’a été pris au sérieux pour maintenir la régularité de leur salaire, au moins pour cette année 2009, où l’Etat lui-même avait décidé de prendre en charge ces fonctionnaires.

           

N’est pas que l’Etat, à travers l’ANICT a failli à ses obligations vis-à-vis de ces jeunes ? En tout cas, on voit mal comment les Collectivités Territoriales pourront prendre en charge le salaire de ces fonctionnaires à compter de 2010.

           

Par ailleurs, en ce qui concerne le salaire de cette année 2009 pour les fonctionnaires omis et ou pour les arriérés d’octobre à décembre 2009, selon nos informations le Ministère de l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales (MATCL) et la Direction Nationale des Collectivités Territoriales (DNCT) prennent comme bouc émissaire l’Agence Nationale des Investissements des Collectivités (ANICT) pour n’avoir pas gérer avoir diligence le paiement des salaires de ces fonctionnaires.

           

En tout cas, cette situation risque de créer d’énormes difficultés aux jeunes et essentiellement pour les Collectivités Territoriales qui manquent de ressources pour faire face au salaire de ces fonctionnaires. Au jour d’aujourd’hui, sur les 703 communes, rares sont celles qui peuvent payer régulièrement leur personnel.

           

C’est pourquoi depuis 2002, rare sont les communes qui ont pu se prendre en charge. Cet objectif est loin d’être atteint et ne le sera d’ailleurs tant que le problème de salaire des agents se pose avec acuité dans nos communes. C’est pourquoi, les responsables de ces collectivités, avant de faire face aux investissements de leur localité, préfèrent plutôt remplir leur propre poche avant de penser au développement de leur commune.

           

En tout cas, les autorités sont interpellées pour trouver des solutions idoines à cette problématique de salaire, dont les fonctionnaires des collectivités souffrent aujourd’hui.

B.T.

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