Cette pratique injuste est engendrée par certains hauts cadres de l’administration ou par des ministres. Leur slogan est «on se moque des compétences, l’essentiel c’est de trouver un boulot pour ses proches».
La pratique est aujourd’hui devenue une mode. Pas de parents hauts cadres dans l’administration, pas de parents ministres, pas de chances ou peu pour se faire intégrer dans la fonction publique malienne. La méritocratie n’existe pas en la matière. Ainsi va le Mali ! Dans les récriminations au sujet de ceux qui s’adonnent le plus à cette pratique, le nom du ministre de la Justice, Garde des sceaux, Maharafa Traoré est très souvent cité.
Cet homme est considéré comme une des personnalités qui contribuent beaucoup à l’exacerbation du népotisme dans l’administration malienne. Et cela depuis plusieurs années. D’abord en tant que secrétaire général au ministère de la Fonction publique, selon nos sources, Maharafa Traoré a fait passer beaucoup de personnes dans la fonction publique par l’intermédiaire d’un complice, en échange de l’argent. Ainsi Maharafa Traoré a fait intégrer beaucoup de Touaregs (ses proches) dans la fonction publique de façon frauduleuse.
Comme on le dit, l’habitude est une seconde nature. Arrivé à la tête du département de la Justice, l’actuel Garde des sceaux continue toujours à pratiquer le népotisme dans les recrutements au sein de l’administration judiciaire. À preuve, il n’a jamais reçu à organiser un concours digne de ce nom des auditeurs de la justice. Les concours de magistrature sont tous les ans entachés de corruption et de népotisme. C’est un secret de polichinelle que pour prétendre être magistrat, il faut débourser plus de 5 millions de FCFA ou bien avoir un bras long dans l’administration judiciaire. Et la bénédiction du ministre Maharafa Traoré, qui ne craint rien puisqu’il estime être accroché à des liens indéfectibles : il est apparenté à la famille présidentielle.
Diango Coulibaly