Des propriétés immobilières, des titres fonciers, des actifs immobiliers au nom du Mali, l’augmentation continue des charges locatives, la non-tenue de la comptabilité matière : ce sont là des malversations auxquelles se livrent des ambassades et consulats du Mali dans certains pays africains.rn
L’inspection des domaines de l’Etat et des affaires foncières a, dans le 10e bulletin d’information de la Cellule d’appui aux structures de contrôle de l’administration (Casca), révélé des insuffisances dans la gestion de certaines ambassades du Mali.
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Aux ambassades du Mali en Mauritanie, au Sénégal et en Guinée, il est reproché, pêle-mêle, le dépassement des crédits budgétaires, la non-tenue de la comptabilité-matières, l’insuffisance des dotations semestrielles destinées à l’entretien et à l’équipement des bâtiments, la non-nomination de comptable-matières.
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Le fait ahurissant a été relevé à l’ambassade du Mali à Conakry où 5 véhicules ont été mis à la réforme pour un montant total de 66 354 F CFA.
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Aux ambassades du Mali à Accra, Abuja, Libreville, les enquêteurs ont relevé l’existence d’actifs immobiliers au nom du Mali acquis en 1977, l’inexistence de PV de réception pour les achats de matériels dont le montant est supérieur à 500 000 F CFA, l’auto-consommation des recettes de chancellerie, la hausse constante des loyers, le manque de transparence dans la gestion des fonds alloués dans le cadre de l’équipement, de la rénovation et de la construction des chancelleries et résidences, la non-nomination de comptable-matières, etc.
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Les ambassades du Mali à Alger et Ouagadougou sont épinglées pour l’inexistence de documents pour la tenue de la comptabilité-matières, la lenteur des travaux de construction de la chancellerie et des appartements destinés aux conseillers à Alger, le mauvais état du parc automobile et la non-justification de la somme de 3 672 180 millions de F CFA à Ouagadougou.
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Quant aux consulats du Mali à Brazzaville, Malabo, Tamanrasset et Niamey, on note la vétusté des parcs automobiles des consulats de Brazzaville et Malabo, le versement des fonds destinés aux travaux de rénovation sous le libellé « règlements de soins médicaux » à Tamanrasset, la mise à la réforme de quatre véhicules pour un montant de 1 190 000 de F CFA et la non-justification des dépenses d’un montant de 66 052 000 de F CFA à Niamey.
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Tous ces dossiers sulfureux ont été transmis aux autorités judiciaires compétentes par la Casca. Reste à savoir le sort réservé aux auteurs de ces agissements qui écornent l’image de notre pays à l’extérieur.
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Sidiki Y. Dembélé
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