Un mini tsunami secoue la présidence de la République depuis que le maître de céans, le Général ATT, a annoncé, la semaine dernière, sur le registre le plus solennel, à ses collaborateurs, qu’au bout du quinquennat qu’ils viennent de vivre ensemble, ils doivent s’attendre à ce qu’il procède à un renouvellement de personnel. «En cinq années, j’ai appris à connaître chacun et chacune d’entre vous, à apprécier ce que les uns et les autres valent. Je remercie tous et chacun pour ce qu’il a pu apporter au pays. Mais vous devez comprendre qu’au terme de ce laps de temps, je sois amené à faire appel à d’autres compétences». rn
rn
Depuis, une atmosphère de sauve-qui-peut semble s’être installée dans le saint des saints, chacun se cherchant un point d’atterrissage dans le cas où il serait largué par le président de la République.
rn
rn
On raconte volontiers que certains veulent être redéployés dans des Ambassades et Consulats du Mali à l’étranger. D’autres visent des structures parapubliques. Les plus audacieux se voient déjà au prochain gouvernement post-législatives.
rn
rn
Quant aux tartempions, les messieurs tout le monde, ils vont devoir se préparer à l’idée de renouer avec le chômage. Il est vrai qu’on ne peut pas caser tout le monde et que les plus belles choses au monde ont beau durer, elles ont toujours une fin.
rn
rn
Plus sérieusement, ce changement de personnel annoncé par le président ATT est inscrit en filigrane dans les élections générales que le Mali vit depuis avril dernier. Pour renouveler son bail au Palais de Koulouba, le président a bénéficié du compagnonnage, voire de l’engagement déterminé, d’un certain nombre de personnes du Mouvement Citoyen ou des innombrables associations et clubs de soutien. Il va falloir faire de la place à certaines d’entre elles.
rn
rn
Au sortir des législatives et à la lumière des résultats qui en seront issus, le président de la République ne pourra pas ignorer les partis qui auront réussi le meilleur score. Tout le monde ne pouvant pas devenir ministre, certains devront se consoler de postes de conseillers techniques ou de chargés de mission à la présidence, ce qui n’est pas peu.
rn
rn
Chahana TAKIOU
rn
“