Le Président de la République a rencontré dimanche 7 octobre 2007 à Koulouba les membres du nouveau gouvernement pour la séance de félicitations d’usage, qui a pris des allures de briefing sur un théâtre d’opérations avant un engagement majeur. De toutes les façons, le Chef de l’Etat a promis sous peu une lettre de cadrage en bonne et due forme. ATT a eu recours à la formule sacramentelle qui servira d’exergue aux actions du deuxième mandat et présidera à la mise en œuvre du PDES (Programme de Développement Economique et Social) : « ce n’est pas le chemin qui est difficile, mais le difficile qui est désormais le chemin ». Tout le monde sera mis à contribution : le peuple et le gouvernement.
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CE QUI EST DEMANDE AU PEUPLE :
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La période d’aisance pour la classe moyenne et d’opulence pour les riches est terminée, a dit ATT, tirant les conclusions qui résultent de la conjoncture économique mondiale pour un pays non producteur de pétrole comme le Mali, à l’heure où le prix du baril connaît des sommets vertigineux. Personne n’imagine, certes, un retour à l’époque sombre des PAS (programmes d’ajustement structurels), qui ont envoyé des milliers de jeunes au chômage et réduit à la portion congrue le salaire de ceux qui travaillaient, mais il va falloir se serrer fort la ceinture, avertit ATT. Les nouveaux riches, qu’on n’attendait pas trop à l’avènement de la démocratie, devront calmer leurs appétits et apprendre à partager. N’est-ce pas à cause de ces détenteurs des milliards de la démocratie qu’on a dit que la Troisième République était encore plus corrompue que ne l’avaient été les deux premières ?
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CE QUI EST DEMANDE AU GOUVERNEMENT :
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Les mots sonnent comme une trompette: un gouvernement fort, une administration performante, une justice assainie, des collectivités locales renforcées. ATT appelle ses hommes au rassemblement pour construire le pays au pas de charge. Mais il ne s’agit pas, là non plus, d’un retour au caporalisme, car, dit-il, il ne faut pas demander au peuple plus qu’il ne peut donner : « Ne vous engagez et n’engagez notre pays que sur ce que vous pouvez respecter ». Ainsi, pour la première fois, un Président appelle l’Etat à ne pas endetter les jeunes Maliens avant leur naissance.
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CE QUI EST DEMANDE AUX UNS ET AUX AUTRES :
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Tout cela ne se passera pas sans une révolution des cœurs et de l’esprit, ou, en d’autres termes, une réforme de société. S’agirait-il de la suppression de la peine de mort ou de l’interdiction de l’excision, des démarches attentatoires à notre culture profonde, mais exigées par l’Union européenne pour la poursuite de son aide si utile à notre développement. Ces décisions ne se prendront pas, semble dire ATT, sans une totale communion des gouvernants et des gouvernés au sein de la nation malienne.
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Ibrahima KOÏTA
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Rentrée gouvernementale : ATT renvoie les ministres au travail
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Pour sa première prise de contact avec les tous nouveaux membres de son équipe, le chef de l’Etat, qui a averti qu’il sera intransigeant, a invité au travail et a rappelé que les actions des nouveaux ministres consisteront à traduire en acte les orientations inscrites dans son Programme de développement économique et social, PDES.
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En ce lundi 8 octobre 2007 toute la crème du nouveau gouvernement était réunie au Palais de Koulouba à l’occasion de la première journée de la rentrée gouvernementale de l’équipe Modibo Sidibé. Pour cette toute première prise de contact depuis leur nomination, le chef de l’Etat n’a pas fait dans la dentelle en mettant l’accent sur son canevas de travail.
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D’entrée de jeu, le président de la République a fait savoir que la présente rentrée s’effectue dans un contexte assez particulier. Surtout au plan national, où la demande sociale devient de plus en plus grande et très variée. « Les revendications sectorielles sont presque toutes monétaires. Des modes d’expression syndicale de type nouveau font leur apparition : la rétention des notes de classe par exemple » dira le président ATT. Qui ajoute que face à cette situation, le gouvernement doit adopter et appliquer un ensemble de mesures visant à maîtriser les charges de l’Etat en canalisant et en diminuant les frais généraux, respecter les engagements pris vis-à-vis des partenaires financiers. Un exercice que le chef de l’Etat juge particulièrement difficile que de tenir de tels engagements dans un contexte caractérisé par un large front social de plus en plus exigeant.
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Aussi, pour le président, la nécessité s’impose de faire face aux conséquences des aléas climatiques caractérisés par la sécheresse, l’inondation, les criquets et les oiseaux granivores, etc. Sans oublier les besoins de type nouveau, tels les communications, les nouvelles technologies, les transports, et bien d’autres contraintes qui constituent des facteurs limitants pour nous. « Le gouvernement le sait, il faut expliquer, justifier, parler très souvent à nos populations, leur parler avec franchise. Le changement, c’est surtout changer de comportement et de mentalité » a martelé le patron de Koulouba qui rappelle que la mission est certes de résoudre les problèmes qui se posent à notre pays, mais il ne s’agit nullement d’engager ou d’engagez le pays sur l’impossible.
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Mettant l’accent sur le devoir de communiquer à tous les niveaux, le chef de l’Etat a indiqué aux nouveaux ministres que leurs actions doivent consister à traduite en actes concrets les orientations inscrites dans le Programme de développement économique et social, PDES, qui prend en compte les préoccupations essentielles de « la demande sociale » L’accroissement de la production et de la productivité, la distribution équitable des fruits de la croissance et l’investissement dans l’avenir, sont autant de directives assignées à la nouvelle équipe gouvernementale.
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A travers le PDES, il aussi pour les ministres d’œuvrer pour un Etat malien digne d’un modèle de gouvernance avec l’émergence d’un Etat fort, d’une Administration performante, d’une Justice assainie, et des collectivités locales renforcées. « Le renouveau de l’Action Publique, qui est au cœur du PDES, se matérialise par le renforcement de la transparence, dans la gestion des ressources publiques » a fait entendre le président de la République.
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Prenant bonne note des consignes dictées par le chef de l’Etat, le Premier ministre Modibo Sidibé a révélé que les membres de son équipe sont plus que jamais déterminés à relever le défi qui leur est assigné. « Servir son pays à un niveau aussi élevé de responsabilité est déjà un honneur et un privilège pour chacune et chacun de nous. L’assumer devient plus qu’un défi à un moment aussi crucial, où notre peuple vient de vous renouveler largement sa confiance, après le remarquable élan imprimé durant les cinq dernières années et dans l’espérance d’un Mali de progrès, prospère parce que fort de ses atouts, des efforts de ses fils et de ses filles » a déclaré le chef du gouvernement dans son intervention. Au travail alors monsieur et mesdames les ministres.
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Issa Fakaba Sissoko
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