Le lundi 8 octobre 2007, le nouveau gouvernement s’est réuni pour la première fois en conseil de Cabinet autour du Premier ministre, Modibo Sidibé et du Directeur de Cabinet de la Primature, M. Diango Cissoko. Après des salutations d’usage et quelques directives du Premier ministre, les ministres se sont retrouvés dans la salle de délibération du palais de Koulouba en conseil pour la première fois également autour du président de la République, le Général Amadou Toumani Touré (ATT).
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A partir de cet instant, les ministres sont au pied du mur ; et chacun sera jugé à la tâche conformément aux missions à lui confiées par le Premier ministre et le président de la République.
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LES MINISTRES A LA TACHE
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Comme le dit le proverbe, on reconnaît le bon maçon au pied du mur. Autrement dit, c’est à ses actes qu’on reconnaît la valeur d’un homme. Chaque ministre doit se soucie de faire son devoir sans se préoccuper des critiques.
rnLe premier Conseil des ministres d’hier fait suite à la nomination du Premier ministre le 28 septembre 2007 et des membres du gouvernement le 3 octobre dernier.
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En fin de semaine dernière, on a assisté à l’entrée en fonction de plusieurs ministres marquée par des passations de service entre le ministre entrant et celui sortant. C’est ainsi que la ministre sortante des Domaines de l’Etat et des Affaires Foncières, Mme Soumaré Aminata Sidibé a passé la main à Mme Gakou Salimata Fofana, nouveau ministre du Logement, des Affaires Foncières et de l’Urbanisme ; Mme Diallo M’Bodji Sène, ministre sortante de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de Famille a passé la main à Mme Maïga Sina Damba.
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Parmi les nouveaux ministres, celui qui est entré de plain pied dans l’activité gouvernementale, c’est bien Mme Diallo Madeleine Ba, ministre de l’Elevage et de la Pêche. Le vendredi 5 octobre dernier, elle a procédé dans un village de la région de Koulikoro au lancement d’un projet pour la promotion de la pêche.
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LES MINISTRES ET LA GESTION DES AFFAIRES PUBLIQUES
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Les 26 membres du nouveau gouvernement sont tous issus soit de l’administration, de différentes sensibilités politiques, de la société civile ainsi que du monde des sports. Mais dès lors qu’ils ont été nommés ministres, ils n’appartiennent plus exclusivement à leur organisation d’alors. Ils deviennent des personnalités publiques.
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LES MINISTRES POLITIQUES VONT-ILS SE SEPARER DE LEUR COLORATION ?
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Dans le nouveau gouvernement, quatrième du genre du président ATT depuis 2002, huit partis politiques sont représentés. Il s’agit de l’ADEMA, de l’URD, du CNID, du MPR, du RND, de l’US-RDA, l’UMP et le REDD.
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Plusieurs ministres issus de ces différentes formations politiques doivent leur place au gouvernement grâce à leurs partis respectifs. On voit difficilement comment ils pourront se détacher de “la main qui les nourrit” au risque de devenir méconnaissables. Comme on le dit en bambara, si tu arraches l’unique tresse qui permet aux tiens de te reconnaître, tu deviendras méconnaissable.
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Puisque certains ministres sont bien conscients qu’ils sont en mission du parti et qu’après cette mission, ils doivent retourner à leurs partis, pour rien au monde ils ne vont se défaire de leur coloration politique. Mais d’autres peuvent bel et bien se défaire de leur formation politique. L’histoire du Mali démocratique est jonchée de cas de défections des ministres de leurs partis au profit du gouvernement, surtout sous le règne de l’ex-président de la République, M. Alpha Oumar Konaré qui a dirigé le Mali de 1992 à 2002.
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