Ministère de la justice : La nouvelle DFM sous la pluie

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Malgré la volonté affichée du chef de l’Etat de lutter contre la corruption, la délinquance financière, le clientélisme et autres pratiques peu orthodoxes au niveau de nos Directions des finances et du matériel (DFM), certains nouveaux DFM s’en moquent éperdument. Est-ce le cas de Mme Koné Makoroba Sow du Ministère de la justice, garde des sceaux ? En tout cas, ce qu’on lui reproche semble le prouver.

 

En effet, à sa prise de fonction à la place d’un certain Hamadoun Kolado Cissé, dont la gestion fait l’objet d’inculpation, Mme Koné Makoroba Sow avait suscité de l’espoir. On espérait que ça sera une époque à mille lieues de la loi des 10% dont les victimes se comptaient en milliers. Mais c’était mal connaître la nouvelle directrice des finances et du matériel du ministre Maharafa Traoré, laquelle en arrivant aurait déjà dans son escarcelle des plans de pratiques dignes d’une autre époque.

 

Adoratrice par excellence du luxe, sa majesté aurait mis en branle sa machine de la magouille par l’investissement de plus de 10 millions de FCFA dans la rénovation de son seul bureau ! Ça ne pouvait mieux commencer pour madame « propre ».

 

Aussi, contrairement à son prédécesseur dont on dit qu’il se contentait de prendre ses 10% sans favoritisme, Mme Koné Makoroba Sow comme en mission au service exclusif de sa seule famille, ne donnerait des marchés qu’à ses proches parents. Ainsi chaque jour que Dieu fait, les locaux du département sont pris d’assaut par ses frères, sœurs, tantes, tontons, beaux-parents et autres cousins improvisés fournisseurs des marchés que Madame ne manque pas de satisfaire. Pourtant pour les autres, elle n’a le temps que les mercredis.

 

Des marchés seraient donc taillés à la mesure des parents comme ce fut le cas du marché de condiment de la prison centrale, attribué à son frère de lait.

Dans l’exécution de ses pratiques mafieuses, Mme Koné Makoroba Sow se serait curieusement engagée à s’attacher la complicité de Bakary Diawara dit Mambi, Chef de division approvisionnement et marchés et Dramane Coulibaly, chef de comptabilité matière pour constituer un trio infernal.

Ils dictent leur loi. Et ainsi,  ils auraient instruit à certains fournisseurs d’aller achever la villa de la « reine », qui connaissait des difficultés avant sa nomination.

 

La vague des scandales

Pour mieux se lécher les babines, Mme Koné Makoroba Sow se serait aussi lancée dans une aventure d’équipement de la cantine du ministère à hauteur de 25 millions de FCFA. Chose qui n’est pas de la prérogative du département. Selon certaines personnes qui gèrent des cantines similaires dans d’autres départements, un tel investissement doit relever du gérant. C’est pourquoi les suspicions vont bon train sur les réelles motivations de madame la directrice. Veut-elle encore confier cette cantine à un proche ? Rien n’est moins sûr.

 

Comme si cela ne suffisait pas, profitant des congés du ministre, Makoroba Sow par mépris aurait eu des brouilles avec plusieurs membres du département. Une situation qui a failli dégénérer. Du jamais vu au ministère de la justice 

 

Selon une source proche du département, cette situation commence à jouer sur le bon fonctionnement du service. D’autant plus que Madame est entrain d’orienter tout vers ses seuls parents dont les compétences restent à vérifier en la matière. 

 

La question qui nous taraude les esprits est de savoir, si toute fois le ministre Maharafa Traoré est au courant ? Si oui, va-t-il laisser se reproduire le cas de Kola qui est encore devant la justice et qui entame l’image de son département ?

 

Mais déjà certaines accusations contre la patronne des finances et du matériel se vérifient. Nos efforts de la rencontrer hier jeudi 25 août 2011 sont restés vains. Comprenez ! Madame ne reçoit que les mercredis quelque soit l’objet de la visite.

Abdoulaye Diakité

 

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