Mécanisme d''évaluation des pairs : Un regard africain pour jauger la gouvernance malienne

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Cet exercice difficile va permettre d”examiner à la lumière des expériences et pratiques réussies ailleurs, les lacunes de notre expérience démocratique et d”élaborer un plan d”action national pour améliorer la gouvernance.
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rn"Le Mali soumet sa gouvernance démocratique, politique, économique et son développement socio-économique à l”évaluation des pairs de l”Union africaine (UA)", résumait une grande banderole surplombant le présidium de la salle "Union africaine" de l”hôtel de l”Amitié, où se déroulait, hier, la cérémonie de lancement du processus du Mécanisme africain d”évaluation des pairs. L”événement, présidé par le Premier ministre Modibo Sidibé, a regroupé nombre de personnalités parmi lesquelles des membres du gouvernement, les autorités administratives et politiques du District, les élus nationaux, les partenaires techniques et financiers (PTF) et les représentants de la société civile.
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rnDEMARRAGE EFFECTIF.

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rnLe Mécanisme africain d”évaluation des pairs (MAEP) est une initiative des chefs d”État et de gouvernement de l”UA. Adopté par les États africains lors d”un sommet de l”UA en 2002, il doit aider à promouvoir une culture de dialogue politique entre les différents acteurs nationaux et à favoriser les échanges d”expérience entre États participants. Le processus est sensé conduire les pays africains individuellement et collectivement à la stabilité politique, à une croissance économique accrue, au développement durable et à une intégration économique régionale et continentale accélérée.
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rnDans sa conception et dans la pratique, le MAEP est également destiné à donner aux États membres participants les moyens d”adopter des mesures et des pratiques conformes aux objectifs, valeurs, codes et normes définies, de façon commune dans les domaines de la gouvernance politique économique et des entreprises et en matière de développement socio-économique, contenus dans la Déclaration sur la gouvernance démocratique politique, économique et des entreprises de l”UA.
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rnNotre pays a adhéré à cette initiative continentale en mai 2003. Sa mise en œuvre permet d”appréhender les lacunes et les insuffisances de notre système de gouvernance, de lui apporter les correctifs nécessaires et, in fine, de réaliser les objectifs en matière de croissance et de développement durable, a expliqué le Premier ministre Modibo Sidibé.
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rnLes travaux vont marquer le démarrage effectif du processus d”auto-évaluation des politiques, programmes et pratiques de notre pays dans le domaine de la bonne gouvernance, a précisé le ministre des Maliens de l”extérieur et de l”Intégration africaine, Aliou Badra Macalou. "Il s”agira, au cours de cet exercice difficile, d”identifier les lacunes et les insuffisances de notre expérience démocratique, afin de les examiner à la lumière des expériences et pratiques réussies dans d”autres pays participants du MAEP, en vue de formuler des recommandations et des propositions de solutions et d”élaborer un plan d”action national pour améliorer la bonne gouvernance au Mali", a détaillé Aliou Badra Macalou.
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rnFONDS D”AFFECTATION SPECIAL.

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rnAinsi des mois durant, les membres de la Commission nationale de la gouvernance du MAEP, aidés par le secrétariat du MAEP, des experts des institutions africaines, apprécieront la volonté commune de l”ensemble des composantes de notre pays de bâtir un Mali où il fait bon de vivre dans la paix, la stabilité politique, la communion des cœurs et des esprits en vue d”assurer un développement durable. "Il est bon que l”ensemble des pairs, nos frères et sœurs du continent et de la communauté internationale, puissent prendre conscience et apprécier les efforts déployés quotidiennement par les populations maliennes pour construire un avenir meilleur, un espace de démocratie, de paix, de sécurité et de stabilité pour un développement durable", a expliqué Modibo Sidibé.
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rn"Depuis l”avènement de la démocratie pluraliste au Mali, notre peuple fait preuve d”imagination créatrice pour mettre en place un système de gouvernance original, fondé sur le dialogue, le consensus et les valeurs de tolérance, de solidarité et de partage" s”est félicité le Premier ministre.
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rnLe représentant du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), Kalifa Sanogo, a salué les efforts des autorités maliennes à promouvoir la démocratie et l”État de droit. "L”adhésion du Mali au MAEP est la confirmation de son engagement à réaliser les principes de bonne gouvernance, la promotion de la démocratie et de l”État de droit, en vue de l”atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) et contribuer ainsi à asseoir un développement durable", a souligné Kalfa Sanogo. Il a promis, à ce propos à notre pays, l”accompagnement du système onusien. Le PNUD Mali est ainsi disposé à aider à créer un fonds d”affectation spécial destiné à recevoir des ressources du gouvernement et/ou des PTF, désireux de participer au financement du processus.
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rnA.O. DIALLO
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