Avant même la mise en place de l’équipe gouvernementale, certains dossiers élaborés, entamés ou en phase de finition attendent déjà sur le bureau des ministres. De leur aptitude à gérer ces dossiers plus ou moins brûlants dépendra leur chance… d’être maintenus ou remerciés à l’avenir. Autant dire que la résolution de ces dossiers constitue, pour les nouveaux ministres surtout, un véritable“baptême du feu” qu’ils doivent réussir.
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Au cours du premier mandat d’ATT, les gouvernements de Ag Amani et de Ousmane Issoufi Maïga ont tous deux subi des remodelages. Certains ministres n’y ont pas fait long feu, peut-être par carence de rendement : un constat qui doit alerter les nouveaux ministres du second mandat.
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Des actes concrets à poser
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Le problème du chômage, du manque d’emploi, de l’accès des jeunes à la fonction publique ou au crédit, des actions nouvelles à entreprendre en faveur de l’Agence pour la Promotion de l’Emploi des Jeunes… Autant de défis qui attendent “l’hériter” du département de l’Emploi et de la Formation professionnelle.
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Sur le plan de la Santé , en plus des projets de lutte contre des affections comme la tuberculose, le paludisme et le VIH/Sida, le nouveau ministre devra s’attaquer au renforcement logistique des centres de santé, au problème des internes et aux pratiques néfastes qui ont cours au sein des grands centres sanitaires.
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A l’Administration territoriale, il faudra revisiter le processus électoral et mener à bien les travaux de recensement à caractère d’Etat civil déjà entamés. Sans parler de la récurrente crise du Nord, avec la dissidence du terroriste Ag Bahanga.
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La nouvelle ministre de l’Elevage et la Pêche aura à s’occuper des préparatifs de la campagne nationale de vaccination 2007-2008 du cheptel, dont le lancement est prévu au 20 Octobre 2007.
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En plus de l’amélioration de la santé du cheptel, elle doit diligenter d’autres projets tels que la construction d’un marché à poisson financé par le Japon et la recherche d’un site pour ledit marché.
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Celui qui aura “du pain sur la planche”, c’est sans doute le successeur de Seydou Traoré à l’Agriculture, tant ce département s’est illustré, ces derniers temps, par une série de problèmes : affaires d’intrants, de privatisation de la CMDT , de cadres abusivement relevés…
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D’autre part, le nouveau locataire de ce département aura d’autres dossiers à gérer : aménagement hydro-agricole, mécanisation de l’agriculture, Loi d’Orientation Agricole…
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Au département de l’Energie des Mines et de l’Eau, c’est surtout le maintien de la gestion d’EDM-SA, l’extension des dessertes en eau et électricité, le renforcement des initiatives de l’AMADER (Agence Malienne de Développement de l’Electrification Rurale) en faveur des zones rurales.
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Quant au ministre de l’Equipement et des Transports, il devra poursuivre les infrastructures routières entreprises par son devancier, en finir d’autres, et assurer le désenclavement intérieur et extérieur total au pays. Il dera aussi régler les problèmes qui entravent l’avancement des travaux de la Cité administrative.
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Pour la Sécurité intérieure et la Protection civile, bien d’efforts restent à fournir pour lutter efficacement contre le banditisme et l’insécurité : renforcement des moyens matériels et logistiques des forces de sécurité, entre autres.
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S’il y a aujourd’hui un département“à histoires”, c’est bien celui de l’Education. Et l’on comprend mieux pourquoi il a été scindé en deux : ministère des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche Scientifique , et ministère de l’Education de base, de l’Alphabétisation et des Langues nationales. Depuis des années, l’Education malienne subit toutes sortes de déboires et de dérives, sans encore trouver les vrais remèdes à ses maux.
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C’est dire que les ministres de ces deux départements auront fort à faire, pour redresser la situation, au risque d’y perdre leur crédibilité: retour au calme au niveau de l’enseignement supérieur, règlement des crises au sein des Facultés, élargissement de la base de l’alphabétisation, scolarisation des filles, réduction des effectifs dans les établissements, promotion des langues nationales, règlement du déficit de manuels scolaires et didactiques, relèvement du niveau d’éducation… La liste des tares de l’Education n’est jamais exhaustive…
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Convernant la Défense (du territoire) et les Anciens combattants, le ministre en charge du volet doit s’investir en vue d’une dotation des forces armées en moyens militaires, matériels logistiques pour mieux faire face à d’éventuelles opérations de sécurisation du territoire. Surtout avec l’insécurité qui sévit de nouveau au Nord, la défense des personnes et des biens devient un sérieux challenge.
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Au département de la Promotion de la Femme , de l’Enfant et de la Famille , la nouvelle ministre devra se pencher sur le problème de l’excision, de la révision du Code de la famille, sans parler du volet habituel de la promotion féminine.
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Quand au ministre de l’Environnement et de l’Assainissement, il aura à lutter davantage pour améliorer le cadre de vie dans les cités, restaurer la biodiversité, éviter l’ensablement des cours d’eau… Cet ensablement représente aujourd’hui une des menaces les plus dangereuses pour les populations. Car l’on n’ose imaginer, à long terme, ce que deviendraient nos fleuves et cours d’eau si rien n’est fait pour endiguer ce phénomène.
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Quant au nouveau locataire du département de la Fonction publique, il devra trouver des mesures satisfaisantes aux revendications syndicales et accélérer le processus de modernisation et… d’assainissement des structures de l’administration.
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Le domaine de la Justice est le plus décrié, ces dernières années. Le nouveau ministre se doit donc de restaurer la crédibilité de son département, avant de s’attaquer aux autres tares : assainir le milieu judiciare et et ses aspects juridiques, humaniser le milieu carcéral…
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Quant au ministère du Logement, des Affaires foncières et de l’Urbanisme, sa nouvelle locataire doit faire face au brûlant problème du foncier, surtout dans le District, et au projet de construction des 5 400 logements sociaux, sur les 10 000 prévus par le PDES avant 2012.
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La nouvelle ministre de l’Economie, de l’Industrie et du Commerce aura surtout de lourdes tâches à assumer, du fait même du nouveau poids de son département. Ainsi l’attendent sur sa table des dossiers tels que la restructuration de la filière coton, la privatisation de la CMDT , le renforcement de la lutte contre la pauvreté, l’accélération de la croissance économique…
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En d’autres termes, les espoirs de l’Etat reposent sur ces départements cités. Aussi, les ministres seront jugés à partir des résultats qu’ils auront enregistrés des les premiers mois de leur prise de fonction. Comme quoi, c’est au pied du mur qu’on reconnaît et juge la qualité du maçon.
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