Le projet de loi de finances 2008 adopté par le Conseil des ministres : 962,4 milliards FCFA de recettes et plus de 1000 milliards FCFA de dépenses attendues

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Au nombre des importantes décisions qu’il a prises lors de sa session du mercredi 19 septembre, le Conseil des ministres a adopté le projet de Loi de Finances pour l’exercice 2008.

Le projet de loi de finances, qui détermine la nature, le montant et l”affectation des ressources et des charges de l”Etat, s”inscrit pour l”exercice 2008 dans le cadre de la poursuite des efforts pour réaliser les objectifs du cadre stratégique pour la croissance et la réduction de la pauvreté (2007-2011) qui s”articulent autour des axes suivants : le développement des infrastructures et du secteur productif, le développement de l”accès aux services sociaux de base, la poursuite de la consolidation des reformes structurelles et le renforcement de la gestion du développement.

La politique budgétaire de l”Etat pour l”exercice 2008 se fonde sur un objectif de croissance du produit intérieur brut (PIB) de 4,7% contre 4,3% prévu pour 2007. Elle met l”accent sur la mobilisation des ressources intérieures et extérieures et l”allocation de ces ressources en fonction des grandes priorités de développement du pays.

Le projet de loi de finances de l”exercice 2008 se présente ainsi qu”il suit :

Au titre des recettes :

En termes de recouvrement, le budget d”Etat 2008 est arrêté à la somme de 962 milliards 428 millions de FCFA contre 885 milliards 320 millions de FCFA en 2007, soit une augmentation de 8,71%.

Des actions et mesures portant notamment sur l”intensification de la lutte contre la fraude, le renforcement des contrôles, la maîtrise de la base taxable de certains produits, l”amélioration des capacités humaines et techniques des services, seront mises en œuvre afin d”atteindre ces objectifs de recettes.

Au titre des dépenses :

Le projet de budget d”Etat 2008 est arrêté en dépenses à 1 085 milliards 774 millions de FCFA contre 994 milliards 311 millions de FCFA en 2007 soit une progression de 9,20%.

L”accroissement des dépenses est imputable, entre autres, à la prise en charge de l”incidence de l”augmentation générale des salaires de 5% à compter du 1er janvier 2008, des avancements statutaires des fonctionnaires. Il est également dû aux allocations substantielles en faveur des secteurs prioritaires dans le cadre de la poursuite des objectifs du Millénaire pour le développement.

Au regard de la répartition des dépenses entre les différents secteurs, les priorités accordées par le Gouvernement aux secteurs de l”éducation et de la santé se concrétisent dans le montant des crédits qui leur sont affectés.

Ainsi, le budget du secteur de l”éducation passe de 172 milliards 980 millions de FCFA en 2007 à 185 milliards 971 millions de FCFA en 2008, soit un taux d”augmentation de 7,5%.

Le budget du secteur de la santé, qui était de 69 milliards 563 millions de FCFA en 2007, est porté à 77 milliards 948 millions de FCFA en 2008, soit un taux de progression de 12,05%.

Le déficit

La loi de finances 2008 dégage un déficit prévisionnel de 123 milliards 346 millions contre 93 milliards 539 millions de FCFA en 2007. Ce déficit sera financé par les ressources provenant des aides budgétaires extérieures et la mobilisation de l”épargne nationale.

A l”occasion de l”adoption du projet de loi de finances, le Président de la République a salué les efforts déployés par le Gouvernement pour assurer la réalisation des actions qui concourent au développement de notre pays dans un contexte marqué par des difficultés de tous ordres.

Il a demandé à tous les acteurs impliqués dans l”exécution du budget de veiller au respect rigoureux des principes de bonne gestion des finances publiques pour nous permettre d”atteindre les objectifs de croissance et de réduction de la pauvreté.

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